L’autochtone vit en groupe, en autarcie. Chaque village est replié sur lui-même. Un étranger à ce village sera toujours tenu à l’écart de la communauté. Toutes les tribus, les villages vivent en conformité avec la Tradition orale, la coutume. Certaines pouvant être distinctes d’une tribu à l’autre.
L’ossature de la culture Berbère est basée sur le Coran dont ils reprennent les grandes lignes :
- 5 prières journalières,
- Ramadan,
- Aumônes,
- Pour certains, voyage à la Mecque. Celui-ci est vivement conseillé à tous les Musulmans. En fait pour accéder au Paradis d’Allah, il faut que chaque Croyant aille au moins une fois à la Mecque.
L’individualisme n’existe pas, ils sont grégaires, leur économie pastorale rythmée par les fêtes religieuses, les coutumes villageoises.
* Très peu parlent, écrivent l’Arabe donc sont capables de lire le Coran par eux-mêmes.
* Trop peu sont qualifiés pour comprendre et disserter sur l’intérêt que présente l’École de Droit Musulman « Mâlakite », sur le courant de la Salafiyya réformateur et libéraux qui tentent de faire rattraper le retard culturel sur l’Occident.
* Beaucoup ont entendu et défendent les thèses du théoricien Hanbalite Ibn Taïmiyya (mort en 1328) sans le connaître tout en épousant sa philosophie induite reprise par le « F.I.S. », les « Frères Musulmans » et les partis nationalistes arabes
* Combien ont réfléchi aux thèses du Maghrébin Ibn Khaldûn (1332 - 1406) qui privilégia l’analyse sociologique et historique sur le dogmatisme islamique ?
Leurs patois sont rudimentaires, confinés par les besoins domestiques ; la connaissance et les sciences sont adaptées aux besoins immédiats de la vie quotidienne. Le temps semble avoir suspendu son vol : le fils reproduit ce que le père a appris du sien de génération en génération. La République introduisit l’École laïque obligatoire mais, après l’Indépendance, elle devenait conseillé à partir de 7 ans. au Maroc, la cellule familiale est patriarcale, de droit agnatif. L’autorité du Père est absolue. Il représente plus qu’ailleurs l’Institution. Il est le seul qui sort, voyage, commerce, à être en contact avec l’extérieur. Il a la supériorité de ceux qui savent pour l’ignorant.
Le poids de la famille s’évalue à l’importance du troupeau, au nombre de femmes et de gosses.
Plus il y a d’enfants, plus il y a de bras; c’est une obligation sociale, une marque d’honorabilité, de richesse. Le nombre d’enfants par femme était de 7,2 en 1950 en milieu rural au Maroc. (Actuellement, il serait inférieur à 5 (1995). On peut expliquer cette démographie par les faits :
· d’assurer l’avenir,
· d’assurer la retraite,
· la mortalité infantile est élevée, l’hygiène moins développée qu’en Occident. Sur ses vieux jours, le Père se consacre à ses devoirs religieux. Les enfants, en prenant la relève du travail, assurent sa retraite.