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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 12:58

Echange entre C. G.  Jung et moi-même.

Police noire est ce qu’écrit C. G.  Jung, en marron et en italique ma pensée.

C’est une évidence, si la conscience de l’homme civilisé a évolué, elle n’a pas cessé pourtant de se séparer de ses instincts fondamentaux.  Et pourtant ces instincts n’ont pas disparu pour autant. Ils ont simplement perdu le contact avec la conscience et s’affirment d’une manière indirecte. Par exemple au moyen de somatisations physiologiques, de névroses, ou encore au moyen d’incidents divers comme des humeurs inexplicables, des oublis inattendus, des lapsus. L’homme aime se croire maître de sa destinée. Mais tant qu’il est incapable de dominer ses humeurs, ses émotions ou de prendre conscience des multiples manières qu’ont ces facteurs inconscients dans ses projets et décisions, il n’est certainement pas maître de lui-même. Ces facteurs inconscients doivent leur existence à l’autonomie des archétypes. Qui sait qui se cache derrière l’Archétype de l’Autorité ? C’est d’abord le père pour l’enfant, le professeur, puis le patron. Et aussi le Gendarme, celui qui porte l’uniforme. Il suffit d’ailleurs pour le Gendarme de quitter l’uniforme pour perdre son autorité et redevienne un homme ordinaire pleins d’interrogations. Un enfant qui se promène avec son papa, tombe et se fait une égratignure au genou, saigne et voilà qu’il pleure.  Son papa s’accroupit, observe et lui fait un gros bisou sur la plaie : « voilà fils tu es guéri ».  L’enfant s’arrête immédiatement de pleurer, il n’a plus mal. Son papa est un dieu pour lui. L’Archétype de l’Autorité est symbolisé aussi, chez l’individu, par le « Surmoi » les règles et valeurs, principes à qui chacun obéit. Qui aujourd’hui suite à une éducation tronquée n’écoute plus ce « Surmoi » qu’il ignore.

Nous verrons ci-dessous, d’autres Archétypes comme l’Ombre, l’anima, l’animus qui ont une très forte influence, que nous ignorons, sur notre conscience.

Nous avons vécu il y a peu et est encore visible ici ou là sur Terre, le Communisme et heureusement a disparu le nazisme.

Il représente l’Archétype sanctionné par un espoir millénaire de l’Age d’Or (ou Paradis) dans lequel chacun aura de tout en abondance et où un grand chef juste et sage, régnera sur un jardin d’enfants. C’est ce que nous constatons aujourd’hui avec la Chine. Cependant il ne faut pas oublier que le monde occidental se trouve lui aussi sous l’emprise de la même mythologie. L’Occident croit lui à l’Etat providence, à la paix universelle, à l’égalité de tous les hommes, à la justice, à la vérité… Nous constatons aujourd’hui une confrontation, apparente, entre ces deux visions, entre le monde Chinois et le monde Occidental. Mais où tous les gouvernants souhaitent que les citoyens ne soient plus responsables d’eux et se soumettre, de ce fait, au symbole de l’Archétype de l’Autorité.

La triste vérité est que la vie réelle de l’homme est faite d’un ensemble inexorable de contraires, le jour et la nuit, la naissance et la mort, le bonheur et la souffrance, le bien et le mal, le bon ou le mauvais, que chacun, quotidiennement, vivons individuellement. La vie est un champ de bataille et le restera toujours. S’il n’en était pas ainsi, la vie s’arrêterait. Chaque souffrance est source de résilience, et de comprendre afin de rebondir.  En fait la vie est un apprentissage continue.

C’est précisément ce conflit intérieur de l’homme qui a amené les premiers chrétiens à espérer une fin rapide du monde, et les Bouddhistes à rejeter tous les désirs, toutes les aspirations terrestres. Pourtant il faut le constater, les religions reculent, les gens ne comprennent plus leur religion qui ne leur apporte plus l’idéal.

Cette absence de croyance devient une souffrance, tout change. L’homme commence à chercher une issue, à réfléchir sur le sens de sa vie, sur les expériences déroutantes de sa vie. Quelle signification à donner sur telle événement ? Pourquoi ? Aujourd’hui l’homme s’interroge plus qu’hier et ne trouve pas de réponse.

L’individu est composé de 4 secteurs d’inégales importances selon les personnalités.

Le physique : on le voit, on le sent, on entend, il suffit de se pincer pour réagir.

L’intelligence : est la capacité d’engrammer les connaissances et d’avoir la faculté d’élaborer des nouveaux concepts. Il existe 8 formes d’intelligence qui sont plus ou moins important selon chacun.

L’émotionnel : est la sensation impalpable qui nous fait agir ou réagir - c’est le domaine des sentiments : la peur, la colère, la tristesse, la joie et de leurs associations formant ainsi d’autres état d’âme comme la jalousie. L'homme, avant d'être un homme de raison, est un être d'émotions.

Le spirituel : c’est la conviction intime d’être relié aux forces de la vie d’une manière propre à chacun.

D’une manière générale, l’individu s’appuie sur le physique, l’intelligence et l’émotionnel et oublie trop souvent le spirituel où se cachent les Archétypes, les symboles et donc l’inconscient.

Les gens ont l’impression que leur condition serait différente si seulement ils pouvaient se convaincre positivement que leur vie à un sens ou croire en Dieu ou, ou… ou…, chacun sa croyance si elle permet de vivre sans trop de problème.

La vie réelle, celle qui a un sens, réside dans la certitude intérieure qu’il est le messager de quelque chose de grand, de beau qui le transforme, qui l’élève.

Pour cela l’homme va rechercher dans le mythe, le symbolisme une compréhension de son destin.

Cependant, le rêve qui est symbole, donc peut indiquer plusieurs directions, est propice à la confusion. Et si les symboles indiquent des directions différentes de celles qu’emprunte habituellement notre esprit conscient, ils renvoient à quelque chose qui est soit conscient, soit partiellement conscient. S’ajoutent au problème de la compréhension les affects et l’émotion qui échappent aux efforts de l’analyse. Le ressenti est difficile à expliquer ou partager car chacun a son propre langage. Un aviateur a du mal à partager ses émotions lorsqu’il survole la montagne avec le pêcheur qui est au large dans une mer déchainée et qui remonte le filet. Ou encore la femme peut-elle communiquer ce qu’elle ressent à son mari lorsque l’embryon remue dans son ventre ?  L’ennui dans ce cas est que les faits sont indéniables et pourtant qu’ils ne peuvent pas cependant être formulés qu’en termes intellectuels. Pour les formuler il faudrait pouvoir comprendre la vie elle-même car c’est la vie qui engendre les émotions et les idées symboliques.

L’imagination et l’intuition sont indispensables à notre compréhension. Elles y jouent un rôle d’une importance croissante qui complète celui de l’intelligence « rationnelle » et de son application à un problème particulier.

L’intuition est presque essentielle dans l’interprétation des symboles et l’on peut, grâce à elle, qu’ils soient immédiatement compris du rêveur. Cependant attention de ne pas confondre intuition et inspiration. L’intuition nous indique où se trouve la solution alors que l’inspiration est un souffle de créativité.

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7

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