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28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 12:59

D’abord  faisons un schéma.

1

Le conscient

 

2

Le subconscient

             Souvenirs, émotions plus ou moins oubliés, les habitudes

3

Le surmoi,  le refoulement et les complexes

4

 

La censure de l’éducation

                                            le bien et le mal

5

 

Le Moi

6

Les complexes et l’inconscient personnel – le ça

7

L’inconscient général

8

L’inconscient collectif

 

L’inconscient  est inconnu pour l’individu  qui ne sait pas les raisons de ses actions, ses comportements psychologiques et physiologiques. Cependant la plupart de ses agissements inconscients peuvent devenir conscients.  Ex : je suis inconscient des battements de mon cœur mais il suffit que je canalise mon attention sur eux pour que je les perçoive consciemment. De même, il me suffit que je pense à mon ami Florian et brusquement un flot de souvenirs remonte dans le champ de ma conscience.

Force est de constater que les souvenirs font partie de la zone inconsciente.

Certains ont laissé de la joie, d’autres des cicatrices que le subconscient a refoulées mais qui restent gravées dans la mémoire et peuvent produire des effets à notre insu. Certains souvenirs oubliés – le plus souvent involontairement ou par la puissance érosive du temps, et surtout par le fait que l’inconscient en mettant certains souvenirs « sous le tapis » évite que ceux-ci ne puissent entraver le cours de la vie – et cependant seront remonter à la surface à l’occasion d’une thérapie, de rêves, de chocs émotifs, etc.

Les habitudes ont aussi souvent leur racine dans l’inconscience. Par exemple lorsque l’on conduit, nous ne faisons plus attention lorsque nous changeons de vitesse – c’est devenu un réflexe, un automatisme, une habitude -, nous sommes donc concentrés sur la route ou lorsque l’on écrit, l’orthographe n’est plus vraiment notre préoccupation 1ère, c’est plutôt l’idée que nous voulons mettre en avant, faire ressortir, expliquer qui prévaut. Si l’effet d’une habitude – ici  conduire ou écrire – est souvent consciente par réflexe, il n’en est pas de même des motifs cachés comme la motivation ou les tics qui produisent ces habitudes. Par exemple les tics simples – sourire, plissement des yeux, des lèvres, haussement des épaules, ronger ses ongles sont souvent des informations sur le non-dit. Le Thao nous en donne une explication. « On façonne des récipients, plats et pots, c’est le Rien à l’intérieur qui fait l’utilité du récipient.  On perce des portes et des fenêtres aux maisons, mais c’est le Rien à l’intérieur qui fait l’utilité de la maison, nous dit Lao-Tseu. C’est-à-dire que l’extérieur nous révèle ce que l’individu ressent sans en avoir conscience. Ils sont révélateurs à l’observateur car ces gestuelles ne mentent pas alors que la parole peut être sous le contrôle de la conscience. Certains de ces gestes traduisent une situation affective ou physiologique tourmentée et peuvent être subtilement – voire insidieusement si l’on s’en sert pour un intérêt négatif – révélateurs lors d’une écoute active.

Notre inconscient est formé d’éléments psychologiques ainsi que de la sécrétion de nos glandes endoctrines et du fonctionnement de nos organes.  Il tient compte de notre hérédité, de notre ADN. Il prend sa source partout, de l’endroit géographique où nous sommes nés, la forme atavique à la naissance, le climat religieux et/ou culturel que nous partageons avec le groupe social de notre environnement familier, quotidien. Un Savoyard n’a pas la même idée du monde qu’un Breton par exemple. L’inconscient d’un Chinois n’est pas le même que l’inconscient français. Chez les extrême Orientaux, le vide à une signification.  Chez les Occidentaux, les faits causals ont la priorité. L’inconscient n’est pas facilement explorable.

Nous avons un inconscient inférieur, primitif et animal qui plonge, ses racines dans des milliards d’expériences humaines depuis son apparition sur terre. À ce jour, nous le constatons lors de batailles de « chefs », lors de la défense de son territoire (sous toutes ces formes)… À ce niveau, l’aspect spirituel et les interdits semblent absents. C’est l’inconscient animal qui régit l’action. Je prends cet exemple du mari que la femme trompe, risque de tuer l’amant. Pour cet homme, son épouse fait partie intégrante de son territoire.

C’est Jung qui nous fait nous poser la question sur un inconscient supérieur où l’homme est plongé dans les ondes qui le mettent en communication avec un univers spirituel pouvant être « capté ». Les derniers travaux de Max Planck sur la mécanique quantique le laisse entrevoir. La Matrix Divina (la matrice divine) est une sorte de réseau électrique ou mieux une sort de « filet quantique » qui relie notre univers tout entier et est constitué lui-même d’un maillage de nombre de ces filaments (synapses) qui sont aussi présents dans notre cerveau. Allons voir ce que nous dit la science.

Une conscience quantique ?

La conscience humaine intervient directement dans le processus de la mesure en physique quantique.

Les propriétés physiques d’un système quantique n’existent pas objectivement. Elles dépendent du dispositif expérimental mis en place pour mesurer ces propriétés physiques. Étant donné que ce dispositif a été installé par un être humain, de telles propriétés ne peuvent donc pas être séparées de la conscience humaine. Il n’y a pas de séparation entre l’objet et le sujet qui observe l’objet. En physique quantique il n’y a pas de réalité objective. Dans ce sens la physique quantique n’est pas une théorie réaliste. L’inconscience humaine intervenant directement dans le processus de la mesure en physique quantique, il semble normal de la considérer elle-même comme un système quantique. De plus, la tendance actuelle est de considérer que le monde, dans son ensemble, est quantique et que la “classicitée” apparente de ce monde n’est qu’une illusion. Par conséquent, la conscience faisant partie de ce monde, elle serait elle aussi quantique. Remarquons, comme il a été dit plus haut, que pour la conscience éveillée il y a une séparation entre les différents états quantiques “classiquement” possibles. La conscience est ainsi directement reliée aussi bien au monde quantique qu’au monde “classique”.

Il est clair que la conscience n’est pas un système classique. Elle est au moins un système quantique. C’est ce qui peut faire comprendre le système de la projection des émotions d’une personne sur une autre face à elle. L’individu projette sur l’autre ses propres sentiments, par exemple. De fait, certaines personnes, en regardant leur vis-à-vis, le visage qu’il voit ne fait que réfléchir leurs propres émotions comme le ferait un simple miroir : « tu as devant toi ton pire ennemi et ton meilleur ami » est un adage qui illustre parfaitement ce propos quand on  regarde son propre reflet sur une surface réfléchissante.

Il nous faut donc étudier un inconscient intermédiaire pour mieux comprendre et qui est susceptible de devenir conscient « le ça »

Le ça.

Qui n’a pas dit une fois : « cela – ou ça - est plus fort que moi, je ne puis m’en empêcher ». Je prends l’exemple d’une personne kinesthésie elle a besoin de toucher, elle dira lorsque je vois une belle robe je ne peux m’empêcher de toucher.

Ce « ça » est plus fort que moi se traduit donc : « il y a en moi quelque chose qui me pousse à accomplir telle ou telle action », alors que je n’en ai pas le désir conscient. Par exemple une personne qui va, plusieurs fois de suite, vérifier que sa porte d’entrée est bien fermée à clé. Elle n’a pas le désir conscient mais une poussée inconsciente l’y oblige.

Le « ça » est donc bien un rouage important et incontournable du subconscient. Il désigne l’ensemble des tendances orientant nos activités. Très souvent nous faisons des choix dont la raison profonde et originelle nous échappe, elle l’ignore, c’est « le ça » qui la commande :

- « je préfère prendre mes vacances à la mer plutôt qu’à la montagne… », Pourquoi ?,  Soit la raison ne sait pas, soit elle trouve une excuse « maquillée » ;

- « je suis attiré par cette femme alors que sa copine me laisse indifférente »

-  « j’aime cet homme mais je ne sais dire pourquoi ».

L’inconscient et le « ça » sont en rapport étroit puisque tous les deux forment un réservoir obscur des instincts, des habitudes, des souvenirs. Leurs actions réciproques sont phénoménales. Le « ça » est l’ensemble des faits psychologiques qui échappent momentanément à notre conscience.

Prenons cet exemple : j’ai une villa avec un jardin où se trouve un puits profond et donc dangereux. Je vais y mener mon très jeune enfant et je vais lui interdire, en grossissant ma voix, de s’en approcher et en même temps lui donner un claque sur les fesses. Il va pleurer.  Il n’en s’approchera plus et, dix ans plus tard, ne saura pas pourquoi il évite d’y aller. Une peur, qu’il ne peut définir consciemment, se réveille parce que profondément enracinée désormais. Il est incapable d’expliquer « en toute lucidité » son évitement, pourquoi il contourne le puits. Combien d’attitudes, de comportements avons-nous indiquant un rejet ou une joie auxquels nous ne pouvons, ni ne saurions, apporter une explication logique ?

Pour que ce « ça » remonte à la surface certains états particuliers sont nécessaires comme des rêves nocturnes, la psychanalyse,  l’hypnose par exemple.

Dans le « ça » se cachent beaucoup de souvenirs et de sentiments « oubliés ».  Or ces souvenirs et sentiments ont gardé leur charge émotive. Ils sont comme des « aimants » psychologiques dormant au fond de nous ; ils attirent invariablement et à notre insu et à eux les circonstances originelles qui s’y rapportent. Combien de fois nous rejetons une action subie ? Et, malgré un changement d’environnement, nous attirons encore et encore ces mêmes circonstances. Prenons cet exemple : Céline épouse un homme aisé mais qui a tendance à molester la femme.  Elle n’apprécie pas, elle divorce. Et là elle rencontre un autre homme, dans une autre région, qui aura le même défaut, pire, parfois, il portera le même prénom. Oui, pourquoi cette tendance à retrouver ces mêmes états inconscients ? Ou bien, quelque fois, c’est « quelque chose, des images, circonstances » qui apparaissent et vont faire remonter à nous des angoisses dont le rappel (qui a un lien avec cette chose ou image) n’est qu’un symptôme. Ce symptôme, donc « cette chose », n’est qu’un rappel à un traumatisme dont la cause est oubliée, donc refoulée, soigneusement cachée sous le tapis.

Pour l’exemple du puits et du petit garçon, ci-dessus, l’adulte évitera d’approcher tous les puits et chaque puits rencontré sera source de malaise. Ces répétitions sont à prendre au sérieux car elles sont le meilleur moyen de nous permettre de remonter à la source, au pourquoi initial et de comprendre, donc de se libérer de l’angoisse d’un trou ... Il ne faut pas oublier qu’un enfant ne sait rien de son environnement et que les traumatismes subis ne sont pas pour l’enfant devenu adulte, une image puérile. Son subconscient, lui, a conservé toute sa peur qu’  adulte, il ne peut approcher de ce danger.  Mais il ignore pourquoi. En effet un adulte qui s’approche d’un puits n’aura pas peur, alors pourquoi ce petit garçon devenu adulte lui a-t-il peur ?

Se pose aussi une question : le subconscient est-il moral ou immoral ?

Il  n’est ni l’un ni l’autre. Il regroupe l’ensemble de nos désirs, de nos tendances, de nos instincts. Le subconscient est en dehors de la morale, il l’ignore tout simplement. Il ignore même son existence. Il ne connait ni ne reconnait les conventions sociales, familiales, morales, éthiques, sexuelles.

Le subconscient souhaite, et le plus rapidement possible, satisfaire des besoins organiques – manger, boire, dormir, se reproduire, se chauffer, se vêtir – et psychologiques – aimer, être aimé, avoir le meilleure place, briller, être en sécurité, être reconnu…

Pour se faire, le subconscient agira par pulsions. Le « ça » indique souvent l’instinct à --- à faire ou -à avoir tandis que la pulsion sera la canalisation de cet instinct vers « l’objet » du désir. On peut imager et dire que l’instinct est le moteur, la motivation et la pulsion son bras.

Nous pouvons donc faire un parallèle entre l’instinct animal et l’instinct enfoui dans notre subconscient. Un animal, le renard, qui a faim, fera tout pour aller prendre la poule qui picore là.  Il a faim, donc il saute sur sa proie, tout comme l’humain SDF volera dans un supermarché une tablette de chocolat sans qu’intervienne l’interdit, pour satisfaire sa faim.

Le Moi.

Chacun a conscience de son propre « Moi » qui correspond à ce que nous pensons de notre personnalité.  Chacun dit « Moi je fais ceci, Moi je préfère cela etc.. ce qui implique que nous avons conscience de le faire personnellement et volontairement. Mais alors pourquoi avoir placé sur le tableau le « Moi » dans la couche subconsciente ?

  1. En 1er lieu l’enfant vit sur son subconscient instinctif son « ça ».  Il ne sait pas encore qu’il est né, encore trop près de sa maman, il ne dit pas – pendant de longs mois – « moi », « je », il parle de lui à la 3° personne.
  2. Et pendant ce temps, durant encore plusieurs mois, voire des années, les circonstances extérieures vont le « bombarder » d’impressions grâce à ses différents sens. Au départ, seuls les sentiments apparaitront puis il commencera à les apprivoiser.
  3. À la suite de ce « bombardement » des circonstances, l’enfant commence à sentir son « Moi », il commence à se rendre compte de sa propre personnalité : il va commencer à se différencier de son environnement.  Il perçoit que certaines choses arrivent à « Lui » et non à l’Autre.  C’est à ce moment-là qu’il commence à dire « Je ». Il s’individualise, il connait, perçoit, « analyse enfin la différence entre lui et l’autre ».

Une très grande partie de notre « Moi » reste dans le subconscient car l’enfant, comme l’adulte d’ailleurs, ignore ce qui motive ses choix, il ne sait pas pourquoi il préfère les maths plutôt que la philosophie et certains jeunes adultes sont incapables de se projeter dans telle ou telle profession. Alors que d’autres foncent dans les études médicales ou notariales sans en soupçonner la raison. Il faudra que des circonstances particulières remontent à la surface de la conscience pour que le pourquoi de – ce – choix soit motivé.

Je me souviens avoir reçu un jeune homme brillant et trentenaire, expert-comptable qui refusait d’exercer.  Ses parents l’avaient contraint à ce qu’il aille au bout de « Ces » études alors qu’il n’y ressentait aucun goût.  Par contre il était dans l’incapacité de me donner ses aptitudes ou compétences – outres que celles apprises sous la contrainte des parents. Il a fallu un long travail d’analyse et de méthodes introspectives afin qu’il trouve sa voie et reprenne « Ses » études, celles  qui lui convenaient. Cependant, l’observateur – le conseiller d’orientation - s’aperçoit que l’individu va dans la direction du secteur d’activité que le « ça » lui recommande et ce malgré le diktat parental. Aujourd’hui, chacun peut avoir conscience d’avoir à s’orienter vers un désir plus en conformité avec ses talents. Ce qui n’était pas le cas il y a encore peu de décennies où l’enfant était condamné à suivre les rails sur lesquel les parents le poussaient.  Il était condamné à la loi de l’arbitraire à ne jamais sortir de sa zone de confort : naître – paraître et disparaitre. L’enfant parcourait sa vie jusqu’à sa mort sans en avoir compris le sens.

 

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