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18 juin 2017 7 18 /06 /juin /2017 15:14

 

La Justice sociale n’est pas envisageable, elle est une entrave à l’expression des talents et compétences des individus dont l’aiguillon est la productivité, gage d’efficacité de la sélection des meilleurs dans un marché et une société marquée par la concurrence.

Pour qu’elle le fût, il est nécessaire que chacun d’entre nous ait les mêmes talents : intelligences, compétences et aptitudes, croyances, physique identique… et tout cela est contraire à la réalité. L’homme étant un, il est donc différent de son voisin, et c’est tant mieux. Ainsi, grâce au groupe, l’homme se stimule et cherche à apporter sa contribution. L’homme est un potentiel d’idées et, une qui est émise, peut provoquer une cascade d’autres dont l’ensemble du groupe profitent, comme le démontre les start-ups.

C’est la création qui, une fois concrétisée, apporte la richesse. Or celle-ci est soumise à une dure concurrence et celle-ci dynamise l’accroissement de la prospérité de tous.

Les inégalités ne sont pas un obstacle à la croissance économique car la réussite des meilleurs, du fait de leurs productivités et de leurs compétences, est un gage d’incitation pour les autres à développer leurs talents et productivité. Nous le constatons actuellement avec le développement des Nouvelles Techniques de la Communication : le Web, le i.commerce, le Drive, le câble optique, etc.

Dans cette optique, les inégalités ne sont alors que transitoires, les individus étant appelés à se stimuler pour s’en sortir par eux-mêmes. Dès lors la réussite sociale ne serait qu’une affaire de volonté personnelle.

Peut-on réduire les inégalités pour une meilleure cohésion sociale grâce à la fiscalité ?

Si les inégalités des revenus, en France, se sont néanmoins réduites durant le XX° Siècle (actuellement l’écart de salaire entre un cadre et un ouvrier se situe aux alentours de 3 fois le SMIC alors qu’il atteignait 3.9 en 1955), cela tient pour l’essentiel aux chocs subis par les très hauts revenus du capital. Les très gros patrimoines (et les hauts revenus du capital qui en sont issus) ont connu un véritable effondrement à la suite de la période 1914/1918 et 1939/1945 (destruction, inflation, faillite de la crise de 1929). Les décennies qui se sont écoulées depuis 1945 n’ont toujours pas permis à ces fortunes et à ces revenus de retrouver le niveau astronomique qui était le leur à la veille de la Première Guerre mondiale.

L’impôt sur le revenu a réduit les inégalités du fait de son caractère progressif (le taux d’imposition s’élève en fonction du niveau de revenus) et de la mise en place d’un système de redistribution vers les ménages aux revenus les plus faibles.

La proportion à épargner des revenus les plus élevés est forte et la proportion à consommer faible. La mise en place d’un impôt sur le revenu diminue cette proportion à épargner et favorise, par la distribution des revenus secondaires, la propension à consommer des ménages aux faibles revenus. Ce pouvoir d’achat supplémentaire distribué est aussitôt orienté vers l’économie, incitant l’activité de production, l’investissement, l’emploi et, par là même, la croissance économique. La classe moyenne inférieure dépense pratiquement l’intégrité de ses revenus mensuels, ce qui fait marcher la consommation et aussi l’importation des produits étrangers moins chers que ceux fabriqués en France.

Jusqu’où ne pas aller trop loin :

Arthur Betz Laffer économiste libéral américain et chef de file de l'école de l'offre.

Arthur Laffer est l'auteur de la courbe qui porte son nom (*) et qui tente de montrer que « trop d'impôt tue l'impôt ». En effet, selon cette courbe le rendement d'un impôt est relativement bas au-dessous d'un certain seuil mais baisse au-delà d'un autre.

Se fondant sur cette courbe, Arthur Laffer est un ardent défenseur d'une politique de réduction des impôts. Son influence fut importante au cours des années 1980. En effet, dès 1978 il soutint la Proposition 13 visant à une réduction de l'impôt foncier en Californie. Par ailleurs, il influença la politique fiscale de Ronald Reagan en impulsant des réductions d'impôts.

Cette influence ne se limite pas aux seuls USA puisque de telles politiques de réduction des impôts voient le jour en Europe. C'est le cas en Angleterre à partir de 1979 sous le gouvernement de Magaret Thatcher et jusqu'en 1997 sous le gouvernement de John Major. Par ailleurs, le gouvernement d' Helmut Kohl s'applique aux mêmes diminutions à partir de 1982. Enfin, en France, après l'échec de la politique de relance de Pierre Mauroy en 1982, (politique Keynésienne privilégiant la politique de la demande) une partie des gouvernements qui se succèdent mettent en place de telles politiques. Par exemple, l'impôt sur les sociétés passe de 50 % à 33,33 % en 1987. Le taux de l'IRPP (Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques) diminue lui aussi avec certaines réformes fiscales dont la dernière eut lieu en 2007 avec le bouclier fiscal qui limite la pression fiscale à 50 % des revenus d'un individu. La politique du Gouvernement Ayrault a fortement augmenté les impôts non en vue de la redistribution envers les plus démunis mais bien pour tenter de combler la dette de l’Etat. Cet Etat ne voulant pas (d'autres diront ne pouvant pas) réorganiser d'une manière optimum, comme dans les années 90 les cercles "qualité" qui ont réformé le secteur privé, il lui est plus facile de prendre à celui qui produit de la richesse qu'à celui qui s'en abreuve. C'est l'histoire de la lampe à huile, à force de pomper ce qu'il y a dans le réservoir pour alimenter une autre lampe, toutes les lampes finiront par s'éteindre comme en 1789. Avant qu'arrive la Révolution il faut que l'Etat abolisse les privilèges de certains.

Faisons un retour en arrière.

Avant l’ère Mitterrand, sous le président Giscard, lorsque l’Etat avait besoin d’argent il émettait des Bons du Trésor dont le rendement variait entre 3 et 4%. 1981, Mitterrand pour enrayer le chômage recrute des milliers de personnes dans la fonction publique. Se pose alors la question cruciale : comment payer les salaires ? Sous le Gouvernement Bérégovoy, le ministre des Finance Sapin fait appelle à la finance mondiale pour vendre de la dette française. « Un Etat ne peut tomber en faillite » dixit Michel Sapin. Le pli est pris, maintenant il faut régler la note. Malheureusement les fonctionnaires sont à l’abri du licenciement économique, donc l’Etat est dans l’obligation de se tourner vers le secteur privé pour faire face à ses obligations en augmentant le barème des plus riches et en abaissant les allocations familiales, le remboursement des médicaments etc.

Malgré son succès, cette courbe est nuancée par plusieurs auteurs, qui prétendent qu'Arthur Laffer ne prendrait en compte que l'effet de substitution dans son raisonnement. D'après Laffer, à partir du seuil où le rendement d'un impôt baisse, les gens préfèreront le loisir au travail car son coût sera moindre ; du coup, il négligerait l’effet de revenu : celui des gens qui n'ont pas le choix, ou ont besoin de travailler, en conséquence de quoi les recettes fiscales continueront à augmenter. Cela dit, même pour les personnes critiquant la théorie de Laffer, sa thèse reste exacte pour les entreprises à forte rentabilité ou pour les personnes aisées chez qui l'effet de revenu est négligeable.

En outre, les possibilités d'expatriation, en cas de fiscalité exagérée, confortent également la théorie de Laffer. La France est devenue le premier exportateur de Millionnaires. Plus de 80 000 par an quittent la France vers d’autres horizons préférant investir ailleurs que voir leurs actifs confisqués par l’Etat. Les Gouvernements sous le quinquennat Hollande ont dessaisi des milliers de riches provoquant une seconde révocation de l’Edit de Nantes.

Ce qui aura pour conséquence :

  • l’accroissement de 585 000 chômeurs de plus en 2017 par rapport à 2012.

  • La montée à 8,5 millions de personnes sous le seuil de pauvreté.

  • Le travail au noir représente plus de 10% de revenus pour les entreprises. Ce qui laisse supposer un nombre très important de salariés sans garanti sociale et aussi un nombre important de salariés cumulant deux activités dont l’une n’est pas déclarée.

  • Un déficit commercial.

  • Un déficit budgétaire.

  • Une dette nationale équivalent presque les 100% du PIB

Où se trouve l’égalité ?

  • Entre un patron qui se trouve surtaxé et ne peut investir face à la concurrence et risque le dépôt de bilan car il ne peut pas rivaliser avec la concurrence extérieure,

  • Un salarié du privé qui risque le chômage pour cause économique,

  • Un salarié peut être obligé d’accepter des CDD les uns après les autres faute de travail,

  • Un salarié du privé est dans l’obligation d’avoir des résultats.

Par rapport à un fonctionnaire dont le travail est payé comme un salarié du privé sans aucun risque de licenciement ?

Or, devant les risques encourus par le secteur marchand, le secteur privé est le seul qui produise de la richesse vive afin d’alimenter les dépenses de l’Etat jamais rassasié et toujours dépensier. Il lui faut toujours et toujours inventer de nouvelles taxes au détriment de la richesse vive.

Force est de constater que la Gauche fabrique des inégalités sociales alors qu’elle se veut le parapluie des citoyens.

(*) La courbe de Laffer. Pour simplifier, est bâtie sur l'hypothèse d'une économie fermée (où les échanges avec l'extérieur sont ignorés) ; prendre en compte l'ouverture des frontières ne change rien au résultat de Laffer, puisque cela ne fait que rajouter la possibilité d’évasion fiscale pour les individus sur-taxés, ce qui est susceptible d’accentuer la diminution des recettes de l'État en cas d'imposition trop forte. En réalité, l'importance de l'attractivité fiscale (en particulier pour ce qui concerne l'impôt sur les sociétés) lorsque les taux d'imposition sont bas, peut mener à l'implantation de nouvelles sociétés et ainsi augmenter la base de l'impôt.

Une hypothèse est faite sur la rationalité des agents économiques :

  • lorsque le taux d'imposition est trop fort, les agents diminuent leur travail. Poussé à l’extrême, ce raisonnement implique que les agents cesseraient de travailler si le taux d'imposition était de 100 % (c'est-à-dire dans le cas où ils ne touchent aucun salaire pour le travail fourni).

  • Le niveau du seuil d’imposition au-delà duquel les agents diminuent leur offre de travail est difficile à établir, et dépend des conditions de vie (par exemple, un individu que l’État prive des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins primaires aura tendance à travailler davantage et à s'investir dans le travail au noir).

 

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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 13:48

LA VERITE qu’en est-il ?

Or, comme nous allons le développer, la vérité est dichroïque et diachronique. Est-ce assimilable par les Frères du GODF ? J’en doute sincèrement. Je l’expliquerai dans le mythe de la Caverne de Platon.

Il ne peut la retrouver que dans la mesure, où il s’isole. Et s’isoler c’est savoir dompter la nuit, le froid et l’ours qui rode. – Je fais référence imagée à l’animal qui se sépare du troupeau - Peut-il le faire ? Le sait-il ? Et surtout le désire-t-il ? Le courage n’est-il pas l’art d’aller dans l’inconnu et y faire face pour y découvrir de nouvelles terres ? Mieux, tout simplement notre quintessence ? Et répondre au « qui suis-je » ?

Je me pose alors cette question, bien que tragique dans sa simplicité : les œuvres humaines qui réussissent sur le plan des techniques industrielles et les disciplines qui assurent la viabilité des organisations sociales, sont-elles capables d’opérer la synthèse individuelle, de procurer cette unité durable du moi ? Non, la réponse est non. Loin d’être sources d’unité et de vérité, les champs d’action sont des causes de désintégration individuelle et de dissimulation.

Les points de convergences entre ce que désire la « personne morale – le groupe, l’ensemble de la Loge, une assemblée politique - et l’individu ne sont pas toujours les mêmes et où, trop souvent, s’exercent des tensions.

Ce n’est pas pour rien si dans les entreprises, le « Boss » doit arbitrer entre le Capital Investissement, le Capital Humain, le Capital Technique, le Capital de l’équipement physique, où l’individualité est mise à mal par la stratégie du groupe

Pareillement dans les Obédiences qui recherchent l’importance du nombre face au Maçon qui recherche l’Initiation- si toutefois c’est sa motivation réelle-. Rappelons-nous la fameuse maxime du Franc-maçon Gambetta « se soumettre ou se démettre » qu’il prononce lors de son discours à Lille le 15 aout 1877.  Il illustre bien le dilemme de l’individu au sein de tout groupe.

S’imposer une discipline – qui n’est pas la  nôtre - n’est-ce pas instituer une dualité en soi, choisir ne signifie-t-il pas se dédoubler en deux moitiés dont l’une inflige et dont l’autre subit….  Choisir est bien aussi renoncer à…. La vox populi ne dit-elle pas « entre deux maux, il faut choisir le moindre ». Loin d’unifier, d’harmoniser, tout choix délibéré, toute discipline imposée, toute vérité révélée par un « Gourou » ou un chefaillon, déchire et fausse l’individu.

L’attachement à des idées reçues, aux vérités révélées ou non, quelles qu’elles soient, est contraire à la liberté. L’attachement à une idée est un facteur de conditionnement, d’asservissement de l’esprit. Une simple préférence d’une idée à l’autre, d’une vérité à l’autre, d’une valeur par rapport à l’autre, soumet et assujettit autant le mental. Pendant la dernière Guerre mondiale au nom de la Vérité hitlérienne, des hommes ont conduit à l’assassinat de millions d’êtres humains tant juifs, communistes, que Manouches ou Maçons et handicapés, et au nom d’une autre Vérité, des Partisans ont assassiné des Allemands. Le Liban, où les communautés religieuses se sont battues entres elles pour le plus grand bonheur de quelques-uns se sont retrouvées avec 7 femmes pour un homme. Est-ce cela l’harmonie ? Est-ce que la vie est gagnante ? Gloire au vainqueur, mort au vaincu !

Depuis des siècles, l’histoire nous raconte la vérité du vainqueur. Qui détient la vérité ? Où se trouve la Vérité ? Est-ce que la vérité existe alors ? Oui. La vérité est à la fois vraie et fausse ici, au même moment ; elle est, et aussi, elle n’est pas, selon comment on la regarde. Et notre liberté alors ? Elle aussi est, dans la mesure où nous nous comportons en harmonie avec notre vie et sans que l’ego, le        « moi-je », la mauvaise raison, le mental nous brouillent. Quand on recherche la vérité, il faut être libre de préjugés et ne jamais accepter un fait, une idée, une vérité aussi chers soient-elles, aussi consacrés par l’opinion publique, le groupe, la communauté de …auquel d’aucun appartient, sans en examiner la réalité, même si cet examen semble à priori superflu. A cette condition seulement nous éviterons de poser des questions erronées, pire rendrons de faux jugements, au nom d’une vérité (laquelle ?), par ignorance volontaire et/ou provoquée.

De quelle vérité parle-t-on ? Y-a-t-il une vérité ici-bas ? On peut déduire qu’il n’y a pas de vérité en-soi, il y a de vérité qu’en être. Et toute vérité est relative, elle concerne notre vision propre et conforme à notre vécu.

  • La vérité métaphysique ? Être ou ne pas être, voilà la première question posée d’où découle à « si je suis, qu’est-ce que je suis ? Si je ne suis pas, qu’est ce qui est ? » Ainsi la vérité métaphysique s’insère entre deux limites : dans la limite intérieure, elle n’existe pas ; dans la limite supérieure, elle est tout.
  • La vérité religieuse ? Au-delà de la vie, il y a une autre vie : voilà ce qu’affirme la religion. Elle exhorte l’être à immoler son existence terrestre pour une essence céleste qui justifie le sacrifice. Si la religion appelle au dépassement de l’être, par le dogme elle sacrifie l’esprit.
  • La vérité philosophique oriente une conduite, elle vise à l’amélioration de soi, pour les autres. Elle demande une aptitude à l’altruisme, une liberté de conscience qui impose une tolérance mutuelle. Quel courant est plus vérifiable, quelle Parti politique, quel syndicat, quelle Obédience ? (du latin oboedientia, obéissance)
  • Une vérité morale ? (du latin moralitas, « façon, caractère, comportement approprié »). Alors l’occidental qui est monogame va juger immoral l’Africain qui est polygame ou le Tibétain qui pratique la polyandrie et vice et versa et cela au nom de quelle vérité morale ? Est-ce morale d’être dans l’erreur ? Où est alors l’erreur ?
  • La vérité scientifique ? Elle est progressive c'est-à-dire qu’aujourd’hui admise jusqu’à la prochaine découverte qui va l’oblitérer. En s’attachant à l’observation des phénomènes, la science s’intéresse à l’extérieur des choses.
  • La vérité humaniste du style Keynésienne, augmenter les impôts pour répartir la manne sur les chômeurs afin d’augmenter la demande et, ainsi, faire redémarrer l’économie, ou « les profits d’aujourd’hui sont les emplois de demain » comme le suggère le Chancelier Schmidt, dans une économie mondialisée et disparate ?
  • La vérité économique ? Elle est celle des marchés et souvent contraire à l’humanisme Keynésienne en vogue. Cependant, lorsque l’on étudie cette science, l’on s’aperçoit que cette vérité est vraie dans l’immédiat et fausse à plus long terme. La créativité de l’homme en ce domaine est fabuleuse. Détruisant des emplois dans le cycle primaire, elle alimentait le cycle secondaire qui ensuite par les progrès techniques, elle allait faire naitre le cycle tertiaire. Aujourd’hui, le nombre d’actifs ayant un emploi est nettement supérieur à celui du début du XX°S. Aujourd’hui, l’homme et la femme ont accès à l’emploi, ce qui n’était le cas à l’époque.
  • Si maintenant, je prends une bouteille de vin, la  vérité est comment ? Et pourtant selon comment je la regarde, la description sera différente : la base diffère de sa hauteur….

Le physicien suisse Eugène Guye a énoncé une des lois les plus importante s’appliquant tant au domaine de la phénoménologie matérielle que psychologique : l’échelle d’observation crée le phénomène. Par exemple disposons, dans une coupelle des billes blanches et noires, à une certaine hauteur, celles-ci apparaitront comme une tache grise. C’est ainsi que l’Univers nous apparaît matériel ou spirituel selon l’échelle d’observation que nous utilisons. Notre conduite dans la vie, notre caractère, nos opérations intellectuelles sont régies tout comme de simples sensations par le même mécanisme. Heisenberg exprime l’importance de l’interaction et les interférences existant entre tous processus d’observation quotidienne. Dans le monde de l’infiniment petit, elles deviennent considérables, mais ce n’est que dans le monde de la pensée qu’elles revêtent toute l’ampleur de leur action. Dans le monde atomique, nous ne voyons JAMAIS un électron libre, nous l’apercevons qu’après l’inévitable observation de notre analyse. Dans le monde de la pensée, une idée émise peut perturber celui qui la reçoit tout comme notre regard peut le perturber et engendrer la perturbation. Il y a là, tout comme dans la mécanique quantique des causes identiques produisant des effets similaires : il y a des risques d’interférences se produisant entre « l’observateur » et « l’observé ». C’est ici qu’apparaît la manifestation, la dualité dans la compréhension de la « totalité-une », de la « globalité-tout » : l’objet est par le sujet et le sujet est par l’objet. Combien de fois avons-nous ressenti n’être qu’un, UNITE, avec un paysage, une symphonie, un tableau, l’être aimé ?

Nous pouvons alors observer la vérité dans le temps et que constatons-nous ? Ce qu'on a appris comme une "loi" lorsqu'on était étudiant et que l'on a mise en œuvre avec zèle pendant toute sa vie intellectuelle ou professionnelle devient vite un dogme impossible à contester sans remise en cause personnelle. Et malheureusement les catastrophes interviennent lorsqu'on ne voit plus le réel à force de le regarder avec une grille de lecture obsolète, nous dit Malakine.

Sur un autre registre, la politique, nous allons observer avec l’acuité nécessaire la diachronie d’une vérité :

La vérité d'hier, n'est plus la vérité d'aujourd'hui. C’était il y 36 ans et tout le monde n’était pas déjà né…….

Extraits d’une lettre que Georges Marchais (secrétaire général du PCF) a adressé en 1981 au recteur de la mosquée de Paris qui venait de s’indigner de la destruction au bulldozer le 24 décembre 1980, veille de Noël, d’un foyer de 300 travailleurs maliens par Paul Mercieca alors maire communiste de Vitry :

"Je vous le déclare nettement : oui, la vérité des faits me conduit à approuver, sans réserve, la riposte de mon ami Paul Mercieca. Plus généralement, j'approuve son refus de laisser s'accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé de travailleurs immigrés. En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur familles la poursuite de l'immigration pose aujourd'hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d'alerte est atteinte. C'est pourquoi nous disons : il faut arrêter l'immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l'immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l'important problème posé dans la vie locale française par l'immigration. Se trouvent entassés dans ce qu' il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français.

Quand la concentration devient très importante (.), la crise du logement s’aggrave, les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’aide sociale nécessaires pour les familles immigrés plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes ".

Signé : Georges MARCHAIS, Secrétaire Général du PCF 1972/1994 (et habitant de Champigny sur Marne)

Alors, la vérité qui est considéré par les habitants de la communauté comme une Valeur n’est-elle pas ravalée au rang d’une simple opinion ? Rien n’étant stable, aucune valeur n’étant absolue, tout s’installe, finalement, dans le relatif et finit par dépendre d’une appréciation personnelle. Alors, il n’est pas facile de trouver la Vérité, et bien souvent, laissons à l’Autre, le soin de nous la dicter. Et, d’aucun perd de vue qu’un groupe défend des idées particulières et des croyances auxquelles ils se sont identifiées et qu’ils luttent afin de faire triompher le point de vue de leurs préférences idéologiques personnelles, au  nom de la « juste cause » ; la leur. Il est nécessaire de dénoncer que celui qui se croit être dans la plénitude de la « Lumière » ne peut être         « tolérant » vis-à-vis de celui qu’il pense et croit être dans les Ténèbres :   lui a raison donc l’autre est dans le faux, il faut le punir selon la loi, sa loi, à lui. La Tolérance lui apparaît, dans cette logique trompeuse, comme la plus impardonnable duplicité car il sait que la moindre trace d’ombre qui subsiste s’oppose à sa propre vision de la lumière.

L’intolérance de l’homme grégaire, de l’homme prisonnier d’une idéologie politique, d’une obédience, d’une religion particulière ou de toute forme d’organisation particulièrement stricte,  conduit à la violence et au fanatisme inhérent au désir d’IMPOSER cette idéologie, sous couvert d’ouvrir les esprits ignorants. En réalité cet Inuit – ou ce groupe d’hommes - ne cherche qu’à s’imposer lui-même et se sert de ses idées déformées et orientées comme instrument d’expansion et de domination aux dépends de tous et pour sa seule gloire.

 

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6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 12:09

~~De 1995 à 2010 la production porcine n’a augmenté que de 9 % en France contre 24% au Danemark et 43% en Allemagne. Le nombre d’élevage porcins, entre 2000 et 2010, a baissé de 39% et a diminué de 54% aux Pays Bas, de 58% en Allemagne et de 69% au Danemark. Quant à la production laitière, la taille moyenne d’un élevage en 2013 était au Danemark de 134 vaches, 75 aux Pays Bas et seulement de 45 en France.

Et oui, nous travaillons encore d’une manière artisanale alors qu’en Europe, nos voisins sont passés à l’ère industrielle. Pourtant la qualité du lait est identique. Alors que le prix de revient de ce litre de lait ou du kg de viande est nettement trop cher en France.

Notre agriculture peine, notre activité de transformation aussi. La part de l’industrie dans la valeur ajoutée et limitée à 11% en France contre 16% dans la zone euro et de 22% en Allemagne.

Dans le monde, seule, la France a adopté les 35 h.

Or la loi Myriam El Khomri veut réformer le code du travail.

Le Chômage repose sur « la conception erronée que les emploi pourraient être éternels, que chaque destruction d’un poste de travail serait un événement anormal, dramatique, qu’il faut éviter à tout prix. Pierre Cahuc et André Zylberberg.

Or nos syndicats ne connaissent pas la loi de Joseph Alois Schumpeter, quel dommage et pourtant, en peu de temps, que de transformation dans nos outils de travail et de loisir qui métamorphose nos vie de tous les jours.

Sur 10 000 destructions d’emploi, 10 000 sont créés par ailleurs. Mais il y a des destructions dans les emplois peu qualifiés ou non adapté à notre nouvelle vie.

On le constate en particulier dans le secteur industriel où existent aussi d’autres raisons. Les sorties d’emplois correspondent à 24% de CDD et 11% de démissions. Les embauches en CDI sont très minoritaires. Pourquoi ? Ce Code du travail dissuade les entreprises d’embaucher par craintes de tracas Prud’homale. Il ne faut pas oublier que la France détient le record des litiges en cas de licenciements : 25% alors qu’en Angleterre 7% seulement, et dans 80% des cas le licencié obtient gain de cause.

En protégeant les salariés par toutes sortes de règlements, on obtient l’effet inverse : recul des embauches et aussi elle accroit la durée du chômage. Elle rend plus difficile l’accès à l’emploi des personnes les plus vulnérables – jeunes pour un premier emploi, personnes de plus de 50 ans, les femmes, les salariés déclassés et non formés aux nouvelles technologies. Ce qui crée un marché très inégalitaire. D’un côté un salarié en CDI protégé par de nombreuses loi, embauché sans limitation de durée, de l’autre le salarié embauché en CDD qui ne présente peu de stabilité et crée chez le salarié un risque de tension qui ne peut s’aggraver à terme : risque de divorce, de maladie, de précarité.

Le CDD a représenté près de 85% des embauches en 2015.

Il ne faut pas compter sur le syndicat pour défendre un chômeur : il ne cotise pas, ne se mobilise pas – en principe - et ne vote pas lors des élections des représentants syndicaux. Pire le chômeur représente une menace pour le salarié en place : rejet des jeunes, rejets des chômeurs surdiplômés, des chômeurs sur- compétents,… « si on embauche celui-là, je risque de me piquer ma place… » qui n’a pas déjà entendu cette réflexion ?

Il ne faut pas compter sur le Politique qui, lui, s’intéresse aux salariés qui travaillent et donc eux votent. Rarement un chômeur va placer son bulletin dans l’urne, qu’elle soit placée dans son ancienne entreprise ou à l’école primaire de son quartier. Pour le politique, il y a plus de suffrages à gagner en s’adressant au 19 millions de salariés (secteur marchand et non marchand) qu’en s’intéressant au sort des 6 millions de chômeurs.

D’ailleurs tous les syndicats sont vent debout devant toute modification, toute réforme du Code du travail.

En France seulement 8% des salariés paieraient leur cotisation syndicale. Le syndicalisme est nettement mieux implanté dans le secteur non marchand – 15% - que dans le secteur marchand 5% et et le reste en particulier dans les grandes entreprises publiques ou ex publiques : Orange, la Poste, Renault…

Le syndicalisme français cultive toujours la lutte des classes, dépassée, et ils ont gardé comme paradigme la charte d'Amiens - qui porte le rapport de forces comme moyen d'actions privilégié dans leur ADN. Le syndicalisme français ne discute pas avec le Patron comment améliorer le C.A, comment répartir au mieux le bénéfice, essayer de trouver des solutions pour améliorer le « gateau » à se départager entre tous les acteurs. Ils sont toujours dans la Bible de Karl Marx dont le raisonnement est parti sur de fausses bases (il n’a pas pris en compte tous les critères à sa disposition et donc le résultat est faussé).

Le syndicalisme hexagonal n'est pas un syndicalisme de services, comme dans certains pays étrangers, notamment nordiques. C'est-à-dire que les centrales françaises se bornent à défendre les droits des salariés et non de leurs seuls adhérents. La multiplication des Centrales rajoute encore de la difficulté car chacune va surenchérir les unes par rapport aux autres ou joueront sur le besoin d’appartenance « soit tu es avec moi soit tu es contre moi » ou en d’autres termes « moi c’est moi et toi tais-toi ».

Il n’en est pas de même dans les pays du nord de l’UE où la représentation syndicale avoisine 70% et où les encartés bénéficies de droit particulier ou supplémentaire par exemple à l'assurance-chômage et où le syndicalisme se préoccupe du reclassement de ceux qui ont perdu leur emploi.

En Italie, pour faire passer la réforme du travail et enfin faire baisser le taux de chômage, le Chef du Gouvernement a refusé d’ouvrir la porte aux syndicats. Résultat une baisse sensible de 1.5% en un an en 2015.

Or la montée en puissance des TPE, de l’entreprenariat, et la montée de l’adhocratie menace le syndicalisme.

La croissance qui s’élevait en France de 5.6% dans les années 60, n’a cessé de ralentir dans les années 80 à 1.9% puis à 0.3% depuis 2010. Nous sommes aujourd’hui dans le peloton de queue en Europe dont la croissance est nettement supérieure à la nôtre.

Depuis l’arrivée de Monsieur Hollande à l’Elysée, la France compte plus de 688 000 demandeurs d’emploi supplémentaire officiel. Elle a perdu 217 000 postes dans le secteur marchand.

Plus haut j’évoquais le personnel le moins qualifié dans le paragraphe Schumpeter, il faut y rajouter « la taxation du travail et de la production qui freine l’investissement affirme Elie Cohen directeur de recherche au CNRS. Il pointe deux mesures prioritaires : 1° baisser le coût du travail en supprimant les 35 milliards d’€ de cotisations familles payées par l’entreprise -5.25% du salaire brut. 2° généraliser d’un allégement dégressif de tous les salaires. Une baisse de 20 milliards d’€ entraînerait une embauche de 250 000 personnes.

Philippe Aghion constate l’absence « de deuxième chance » dans notre système de formation verrouille l’accès à l’emploi. Résultat la France est un des pays de l’OCDE où le chômage des jeunes est le plus élevé – 24%.

Gilbert Cette - « les accords d’entreprise doivent primer sur le code du travail » Le Code du travail contient près de 3700 pages. Pléthorique, complexe, absurde (on y trouve le nombre de vêtements que le salarié peut suspendre au vestiaire, si, si, si). Notre droit social grippe le marché du travail affirme notre Professeur de l’Université d’Aix-Marseille dans un rapport corédigé avec Jacques Bathélémy pour Terra Nova.

17% des jeunes français de 16 à 25 ans ne sont ni à l’école, ni en formation, ni en emploi soit 3 fois plus qu’en Allemagne. Pourquoi ne pas imposer l’apprentissage pour ces jeunes se dit Bertrand Martinot ?

L’employeur a le choix entre recruter en CDD pour 18 mois au maximum et renouvelable 2 fois depuis la loi du 19 aout 2015 ou un CDI avec une période d’essai de deux à quatre mois selon les catégories de salariés, renouvelable une fois. Ce système favorise l’emploi des CDD qui représente 80% des embauches, constate Patrick Artus analyste économique chez Natexis.

Keynes, connu de tous les économistes de Gauche disaient pourtant : « la difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles mais d’échapper aux idées anciennes. » Je pense que la loi sur la réforme du travail va dans le bon sens et permettra aux Français de retrouver le moral afin de repartir avec une perspective d’avenir plus ouverte.

 

Sources : Le Point, Capital, de mars 2016, Internet.

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29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 11:17
Symbole du labyrinthe : Thésée, le fil d’Ariane
et le Minotaure.
Cette antique légende nous vient de Crète. Elle nous apprend qu’autrefois vivait en Crète une créature terrifiante, mi-homme, mi- taureau, que le Roi Minos tenait enfermée dans le Palais de Cnossos. Ce monstre, le Minotaure, était retenu dans le labyrinthe construit par l’architecte Dédale. Il se nourrissait uniquement de chair humaine. Chaque année, Minos exigeait des Athéniens qu’ils lui fournissent sept jeunes gens et sept jeunes filles pour les sacrifier au Minotaure. Thésée, fils du roi d’Athènes, se proposa en offrande. Or sa motivation était de tuer le Minotaure. Minos avait une fille nommée Ariane qui tomba amoureuse de Thésée. Contre la promesse qu’il la prenne pour épouse, elle donna au jeune Thésée une pelote de fil afin qu’il puisse, après avoir vaincu le Minotaure, retrouver son chemin. Ce qui fut fait. Thésée sortit sain et sauf du labyrinthe et quitta la Crète avec Ariane à son bras.
Ce mythe est l’un des plus anciens du monde occidental avec le culte de Mithra. On peut le lire comme une expérience initiatique.
Thésée ne craint pas de pénétrer dans un espace interdit – ou du moins inconnu et donc par ce fait dangereux -, ténébreux, pour y défier le Minotaure, symbole de puissance diabolique puisqu’il dévore tous les humains à sa portée. Or en sortant vainqueur de cette épreuve, Thésée se hisse au rang de héros : il a délivré le peuple et surtout il a osé affronter le mystère, l’inconnu, le danger, la peur. Il s’est mesuré à un être étrange, doté d’une force et de pouvoir inconnus et malgré tout l’a terrassé, donnant ainsi la preuve de sa propre force et de sa confiance projetant ainsi sa propre puissance.
Tous ceux qui s’engagent dans les méandres du labyrinthe ne tuent pas le Minotaure au premier essai.
Comme dans les méandres de tous les labyrinthes où l’homme s’aventure, la seule technique est de procéder par essais successifs – interrogations, réflexions-. Si l’on se trompe, ne pas hésiter à revenir sur ses pas et s’engager dans une autre orientation, un autre chemin, une autre réflexion, une autre étude.
On peut aussi s’aider d’un fil comme Thésée. Les rites initiatiques, comme le mythe du labyrinthe symbolisent le difficile apprentissage de la vie où la connaissance ne s’acquiert qu’au prix d’épreuves et surtout du dépassement de sa propre faiblesse, de sa propre ignorance. Non l’aventure ne se limite pas uniquement à l’exploration du monde. Avant il faut pénétrer au plus profond de soi comme le stipule le célèbre acronyme V.I.T.R.I.O.L. que d’aucuns découvrent dans l’immuable Cabinet de réflexion.
Jung voyait dans le labyrinthe un archétype qui appartient à l’inconscient collectif de l’humanité. D’ailleurs on retrouve ce symbole dans de multiples civilisations – Grecque et aussi au sein de nos Cathédrales.
Le voyage initiatique doit être interprété comme une image du développement personnel, la recherche d’une meilleure connaissance de soi. Dans cette quête, le psychologue peut faire office du fil d’Ariane : il fournit des repères et aide à vaincre les obstacles – les blocages, les interrogations – qui empêche l’individu de progresser dans la découverte de lui-même. A défaut d’un thérapeute, les Parents, l’Ami, l’Initié, le Parrain, le Maître, l’Enseignant, enfin, l’Archétype du Père nous donne, par son exemple et ses conseils, ce fil d’Ariane.
L’investigation du monde obscur que chacun porte en soi est le moyen de trouver sa propre voie et le moyen de se réaliser pleinement. Cette exploration peut prendre différentes formes : observation, interrogation sur le pourquoi le choix de telles paroles ou actions, sur la recherche de la motivation à faire ou être…, sur le qui suis-je ? Sur le pourquoi de ma naissance hic et nunc, dans cette famille, quelle va être mon orientation ? Répondre à ces questions : qui suis-je, d’où je viens, où vais-je et pourquoi ? Quelle est la raison de ma naissance et mon but dans cette vie ? Etc.
Le moyen d’acquérir notre liberté est d’agir en connaissance de cause pour notre bien et aussi pour celui de notre entourage. C’est le moyen d’avoir confiance et donc d’agir avec (con) foi (fiance) dans la vie.
Nous sommes tous des conquérants de l’impossible. Chaque victoire sur nous-même est un coup asséné sur le Minotaure qui représente l’obstacle à notre réalisation. Or nous savons que ce Minotaure est multiforme. Chaque fois que nous vainquons notre ignorance et nos faiblesses, nous recréons en nous-même la puissance de Thésée. A chaque fois que nous cédons à la lâcheté, à l’ignorance, à la peur, à la facilité égoïste, nous alimentons et donc rendons plus fort le Minotaure.
Le choix nous appartient. N’oublions pas que nous sommes notre pire ennemi ou notre meilleur ami.
Nous savons que chaque fois que nous osons regarder la Lumière en face, celle-ci nous révèle les ombres sinueuses de notre obscur labyrinthe intérieur.
Je vous invite à lire « Initiés, symbolisme et lieux magiques » ISBN 2-84461-020-X de Guy Tarade qui fut et est toujours mon fil d’Ariane depuis plus de 50 ans.
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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 14:46
~~~~Un socialiste est un chef de meute ou un suiveur, il préconise le collectivisme.
Lorsque j'observe le religieux, le politique - qu'importe la couleur de son drapeau – le chef de meute annonce qu'il a raison, qu'il sait ce qu'il fait et sait comment s'y prendre pour mener ses suiveurs à ce qu’il pense être l’objectif à atteindre, sa victoire.
Il prend son drapeau de ralliement et que tous me suivent, ordonne-t-il : c'est un ordre ! (Regardez notre Président Hollande comme il sait si bien mettre les doigts alignés sur la couture du pantalon, c'est un vrai petit soldat. Il est le chef de tous ceux qui le suivent : lui a raison et personne (en principe) lui conteste son autorité. Si le chef a dit.... donc on fait.
Question : qui sont les suiveurs ? Réponse : les moutons, enfin ceux qui adhèrent à ce qui est décidé par le chef ! 0n retrouve là le principe de la religion catholique, et d’autres organisations politiques. Nous avons une organisation pyramidale à trois étages :
tout en haut, celui qui décide (le Roi , le Pape, enfin tous ceux qui représentent ou symbolisent l’archétype du Père),
puis les cadres (ou les relais organisationnels comme la Franc-maçonnerie et particulièrement le GODF) qui sont dans l’obligation de transmettent le message du « Père » symbolique, et, enfin,
les exécutants qui obéissent ou doigt et à l’œil de leur hiérarchie.
Nous constatons ici le principe repris par les partis politiques, les religieux.. Nous avons donc un management de type vertical, comme sous l'Ancien Régime.
Nous sommes dans un pays démocratique. Régime Politique où la Souveraineté est exercée par le Peuple. Que nous l’acception ou pas, nos démocraties ne nous protègent pas de l’arbitraire, bien au contraire. Sur quels fondements, droit, moral, le Peuple appuie sa raison ? Son Pouvoir ?
• Toute définition objective de la culture d’un Régime Politique est arbitraire donc le régime démocratique l’est. Elle ne peut inférer d’un principe universel et, de ce fait, ne peut être reliée à la nature humaine ou des « choses ».
• La culture démocratique s’appuie sur un pouvoir « arbitraire culturel » qui impose sa vision, sa symbolique.
• Toute catégorie ou Classe Sociale évolue en fonction du rapport de force exercé les uns par rapport aux autres. Cette force peut provenir d’un leader, d’une mode, d’une contrainte guerrière, voire d’une manipulation de masse (média).
• La Classe Sociale est légitimée par l’adhésion de ses éléments, ce qui suppose une prédisposition à accepter sa prédominance sur l’ensemble : on s’allie toujours au gagnant potentiel.
• Toute Classe Sociale dominante fait que chaque constituant contribue à reproduire l’arbitraire culturel qu’elle inculque : c’est l’Action Educative.
• Toute Classe Sociale. dominante qui détient le pouvoir arbitraire se maintient tant que son autorité reste licite, reconnue par tous, surtout par les sous-groupes ou Classe Sociale. dominées, et tant qu’elle se pérennise.
• La reconnaissance de la légitimité de l’arbitraire culturel de la Classe Sociale dominante constitue une force légale qui prospère au détriment de toutes les Classe Sociale dominées interdisant à ces dernières une prise de conscience de leur propre valeur.
• Toute Classe Sociale dominante légitimée impose sa loi et exclut les dissidents (individus ou sous-groupes).
• Notre Démocratie, malgré ses imperfections, autorise ses enfants à jouir d’un important espace de Liberté. Notre système est ouvert même s’il privilégie la classe dominante.
Chacun peut accéder à la Classe Sociale à laquelle il aspire s’il honore les principes démocratiques, c’est à dire, s’il respecte les règles de l’arbitraire culturel et qu’il accepte comme étant bonnes pour lui et la Société.
• Cependant, si l’individu accepte une règle qu’il considère bonne pour lui, le groupe dominant considère la règle comme étant le bien ou le mal par rapport à la ligne qu’il est nécessaire de suivre pour sa propre survie.
N'est-ce pas Gambetta (Franc-Maçon) qui a dit à la Tribune des Députés : "il faut se soumettre ou se démettre ".
- Gambetta adresse ces mots au Président de la République Mac Mahon dans un discours prononcé à Lille le 15 août 1877, lors de la campagne électorale qui conduira à la victoire des Républicains.
C'est la démocratie – le Parti qu’il soit de droite ou de gauche -, qu'il provienne du PS ou du Vatican : le combat reste le même. Chaque individualité choisit son camp et le plus gros l’emporte sur l’autre. Lorsque l'on est encarté dans un Parti on doit obéissance à son Chef qu'importe la couleur du parti.
Ceci-dit peuvent survenir des déviances au sein du groupe. Un sous-groupe voulant alors imposer sa vision au groupe qui l’imposera à tous. C’est le combat politique politicien. Très à la mode sous l’ère du Président Hollande.
Alors que dans humaniste on comprend immédiatement que la racine est humaine, il y a Homme. Un homme est un individu qui doit savoir conduire sa vie. Par contre il faut toujours avoir à l'esprit qu'un homme est d'abord un animal qui agit selon l'orientation du troupeau auquel il appartient. La hiérarchie doit être respectée. Devenir humain est une sacré remise en question : c'est accepter sa condition animal d'abord, se connaître et essayer de s'élever de cette condition.
J'ai pour principe cette règle : Je suis le premier juge de mes pensées, de mes sentiments, de mes actes. Et je suis le premier responsable de leurs conséquences. (Pour moi et pour mon entourage ou mon environnement)
J'accepte ma condition animal, ce corps qui est le mien dicte souvent mes actes à mon insu. Je sais aussi que Prométhée a donné un souffle à cet homo sapien. De ce souffle reçu je sais aussi que je suis responsable de ce don. Ce n'est pas toujours facile et parfois je prends des pâtés...... l'erreur est formatrice et d'un mal j'essaie d'en rechercher le bien sous-jacent.
Quelle différence entre ces deux visions : La première fait appel au collectif et c'est la lutte entre deux idées, deux clans, deux groupes et où l’individu s’estompe, disparait. Et ensuite tous les coups sont permis pour que" mon" camp" ait la victoire. Nous l'avons vu durant la campagne présidentielle et nous assistons actuellement au combat des chefs à l'UMP et aileurs.... même scénario..... où chaque groupe et sous-groupe utilisent des armes (ou arguments différents) dans l'un et l'autre scénarii pour s'adjuger la victoire.
La victoire d’un groupe est la victoire d’un l’individu qui incarne ce groupe.
La seconde fait appel à l'individualité. Tout part de cette individualité qui s’exprime et tout retourne à lui. C’est-à-dire tout part de l’humain et tout lui est retourné d’une manière ou d’une autre. Devant un choix chacun doit en mesurer les conséquences pour lui et aussi pour les autres.....
Depuis de nombreuses années nous arbitrons entre l’individu et le groupe. Parfois l’un gagne contre le groupe, parfois le groupe impose sa raison à l’individu. Très souvent le groupe a raison contre l’individu. C’est un duel, un rapport de force perpétuel.
Existe-t-il alors des situations où l’individu et le groupent joue gagnant-gagnant tout une respectant l’autre ? C’est-à-dire où le duo s’impose ?
Oui dans l’adhocratie. Qu’est-ce que l’adhocratie ? L'adhocratie est un néologisme (provenant du terme latin « ad hoc ») utilisé pour désigner une configuration organisationnelle qui mobilise, dans un contexte d’environnements instables et complexes, des compétences pluridisciplinaires et transversales, pour mener à bien des missions précises (comme la résolution de problèmes, la recherche d'efficience en matière de gestion, le développement d'un nouveau produit, etc.). L’adhocratie a d'abord été formulée par Alvin Toffler dans Le choc du futur (1970) puis a été popularisée par Robert Waterman Jr. dans Adhocracy. The power to change (1990). Où le voyons-nous agir ? Dans les nouvelles organisations. Cela a commencé avec le marketing puis dans la médecine.
Ce sont des individualités affirmées et très spécialisées qui mettent leurs compétences en commun pour résoudre un problème. C’est ce que l’on appelle le management horizontal. Ce concept organisationnel s'oppose à la bureaucratie, au collectivisme, au socialisme.
L'expression « ad hoc » indique en effet que les personnes choisies dans l'organisation travaillent dans le cadre de groupes-projets peu formalisés qui bénéficient d'une autonomie importante par rapport aux procédures et aux relations hiérarchiques normalement en vigueur. Au sein d'une équipe adhocratique, le mécanisme principal de coordination entre les opérateurs est l'ajustement mutuel.
Cette caractéristique fait de l'adhocratique un mode de management souple, souvent comparé au fonctionnement normal de la nature. L'adhocratie comme une organisation qui regroupe des experts de différentes disciplines, réunis afin de conjuguer leurs compétences respectives pour réaliser un projet innovant. C'est donc une structure souple, temporaire et possédant une fin déterminée.
Nous avons eu l’ère de l’économie primaire (que Karl Marx n’a pas prise en compte lors de la 1ère Révolution industrielle). Grace à Engels et Marx nous avons eu l’avènement du Socialisme Communisme en URSS – 69 ans pour s’apercevoir de la nocivité de ce régime, reste la Chine où on trouve le plus grands nombre de milliardaires donc qui est devenu le grand pays capitaliste, et la Corée du Nord.
Petit à petit le communisme s’est changé en socialisme en Europe avec l’opposition des riches face à la force ouvrière avec le PCF en France qui dura durant les 30 Glorieuses – 1945 à 1974 –. A partir de cette date le syndicalisme socialiste français qui regroupait plus de 50% d’adhérents salariés, aujourd’hui, le syndicalisme néo socialiste-communiste ne compte plus que 7.7% des salariés, un des plus bas d’Europe continentale. Pour mémoire, il était supérieur à 30% à mi XX°S.
La spécialisation et la performance des entreprises qui souvent externalise les métiers de l’ère tertiaire pour se consacrer à leur cœur de métier fait naitre au début de XXI Siècle, avec l’avènement de la mondialisation et l’avènement de l’informatique une multitudes de disciplines qui vont se connecter entre elles et donner naissance à l’adhocratie sous forme "de l’économie collaborative".
 Les USA résorbe leur chômmage grace à cette nouvelle donne  - et l’économie américaine est à nouveau la 1ère économie mondiale - et l'Europe commence à voir le jour ce nouveau genre.
La grande différence est que cette forme d’économie va vers un management horizontal et quitte le management vertical. Nous quittons la référence socialiste du travail – management verticale – pour une mise en commun des compétences selon les besoins et en en faisant profiter toutes les parties du monde. Le collectivisme survivra encore dans les Administrations pendant quelques années et l’ère des déclarations via internet va, aussi ici, faire fondre l’idée du collectivisme socialiste.
Il faut noter que certaines de ces entreprises sont devenu leader sur le marché mondial et certaines se trouvent en France.

~~~~~~Un socialiste est un chef de meute ou un suiveur, il préconise le collectivisme. Lorsque j'observe le religieux, le politique - qu'importe la couleur de son drapeau – le chef de meute annonce qu'il a raison, qu'il sait ce qu'il fait et sait comment s'y prendre pour mener ses suiveurs à ce qu’il pense être l’objectif à atteindre, sa victoire. Il prend son drapeau de ralliement et que tous me suivent, ordonne-t-il : c'est un ordre ! (Regardez notre Président Hollande comme il sait si bien mettre les doigts alignés sur la couture du pantalon, c'est un vrai petit soldat. Il est le chef de tous ceux qui le suivent : lui a raison et personne (en principe) lui conteste son autorité. Si le chef a dit.... donc on fait. Question : qui sont les suiveurs ? Réponse : les moutons, enfin ceux qui adhèrent à ce qui est décidé par le chef ! 0n retrouve là le principe de la religion catholique, et d’autres organisations politiques. Nous avons une organisation pyramidale à trois étages : tout en haut, celui qui décide (le Roi , le Pape, enfin tous ceux qui représentent ou symbolisent l’archétype du Père), puis les cadres (ou les relais organisationnels comme la Franc-maçonnerie et particulièrement le GODF) qui sont dans l’obligation de transmettent le message du « Père » symbolique, et, enfin, les exécutants qui obéissent ou doigt et à l’œil de leur hiérarchie. Nous constatons ici le principe repris par les partis politiques, les religieux.. Nous avons donc un management de type vertical, comme sous l'Ancien Régime. Nous sommes dans un pays démocratique. Régime Politique où la Souveraineté est exercée par le Peuple. Que nous l’acception ou pas, nos démocraties ne nous protègent pas de l’arbitraire, bien au contraire. Sur quels fondements, droit, moral, le Peuple appuie sa raison ? Son Pouvoir ? • Toute définition objective de la culture d’un Régime Politique est arbitraire donc le régime démocratique l’est. Elle ne peut inférer d’un principe universel et, de ce fait, ne peut être reliée à la nature humaine ou des « choses ». • La culture démocratique s’appuie sur un pouvoir « arbitraire culturel » qui impose sa vision, sa symbolique. • Toute catégorie ou Classe Sociale évolue en fonction du rapport de force exercé les uns par rapport aux autres. Cette force peut provenir d’un leader, d’une mode, d’une contrainte guerrière, voire d’une manipulation de masse (média). • La Classe Sociale est légitimée par l’adhésion de ses éléments, ce qui suppose une prédisposition à accepter sa prédominance sur l’ensemble : on s’allie toujours au gagnant potentiel. • Toute Classe Sociale dominante fait que chaque constituant contribue à reproduire l’arbitraire culturel qu’elle inculque : c’est l’Action Educative. • Toute Classe Sociale. dominante qui détient le pouvoir arbitraire se maintient tant que son autorité reste licite, reconnue par tous, surtout par les sous-groupes ou Classe Sociale. dominées, et tant qu’elle se pérennise. • La reconnaissance de la légitimité de l’arbitraire culturel de la Classe Sociale dominante constitue une force légale qui prospère au détriment de toutes les Classe Sociale dominées interdisant à ces dernières une prise de conscience de leur propre valeur. • Toute Classe Sociale dominante légitimée impose sa loi et exclut les dissidents (individus ou sous-groupes). • Notre Démocratie, malgré ses imperfections, autorise ses enfants à jouir d’un important espace de Liberté. Notre système est ouvert même s’il privilégie la classe dominante. Chacun peut accéder à la Classe Sociale à laquelle il aspire s’il honore les principes démocratiques, c’est à dire, s’il respecte les règles de l’arbitraire culturel et qu’il accepte comme étant bonnes pour lui et la Société. • Cependant, si l’individu accepte une règle qu’il considère bonne pour lui, le groupe dominant considère la règle comme étant le bien ou le mal par rapport à la ligne qu’il est nécessaire de suivre pour sa propre survie. N'est-ce pas Gambetta (Franc-Maçon) qui a dit à la Tribune des Députés : "il faut se soumettre ou se démettre ". - Gambetta adresse ces mots au Président de la République Mac Mahon dans un discours prononcé à Lille le 15 août 1877, lors de la campagne électorale qui conduira à la victoire des Républicains. C'est la démocratie – le Parti qu’il soit de droite ou de gauche -, qu'il provienne du PS ou du Vatican : le combat reste le même. Chaque individualité choisit son camp et le plus gros l’emporte sur l’autre. Lorsque l'on est encarté dans un Parti on doit obéissance à son Chef qu'importe la couleur du parti. Ceci-dit peuvent survenir des déviances au sein du groupe. Un sous-groupe voulant alors imposer sa vision au groupe qui l’imposera à tous. C’est le combat politique politicien. Très à la mode sous l’ère du Président Hollande. Alors que dans humaniste on comprend immédiatement que la racine est humaine, il y a Homme. Un homme est un individu qui doit savoir conduire sa vie. Par contre il faut toujours avoir à l'esprit qu'un homme est d'abord un animal qui agit selon l'orientation du troupeau auquel il appartient. La hiérarchie doit être respectée. Devenir humain est une sacré remise en question : c'est accepter sa condition animal d'abord, se connaître et essayer de s'élever de cette condition. J'ai pour principe cette règle : Je suis le premier juge de mes pensées, de mes sentiments, de mes actes. Et je suis le premier responsable de leurs conséquences. (Pour moi et pour mon entourage ou mon environnement) J'accepte ma condition animal, ce corps qui est le mien dicte souvent mes actes à mon insu. Je sais aussi que Prométhée a donné un souffle à cet homo sapien. De ce souffle reçu je sais aussi que je suis responsable de ce don. Ce n'est pas toujours facile et parfois je prends des pâtés...... l'erreur est formatrice et d'un mal j'essaie d'en rechercher le bien sous-jacent. Quelle différence entre ces deux visions : La première fait appel au collectif et c'est la lutte entre deux idées, deux clans, deux groupes et où l’individu s’estompe, disparait. Et ensuite tous les coups sont permis pour que" mon" camp" ait la victoire. Nous l'avons vu durant la campagne présidentielle et nous assistons actuellement au combat des chefs à l'UMP et aileurs.... même scénario..... où chaque groupe et sous-groupe utilisent des armes (ou arguments différents) dans l'un et l'autre scénarii pour s'adjuger la victoire. La victoire d’un groupe est la victoire d’un l’individu qui incarne ce groupe. La seconde fait appel à l'individualité. Tout part de cette individualité qui s’exprime et tout retourne à lui. C’est-à-dire tout part de l’humain et tout lui est retourné d’une manière ou d’une autre. Devant un choix chacun doit en mesurer les conséquences pour lui et aussi pour les autres..... Depuis de nombreuses années nous arbitrons entre l’individu et le groupe. Parfois l’un gagne contre le groupe, parfois le groupe impose sa raison à l’individu. Très souvent le groupe a raison contre l’individu. C’est un duel, un rapport de force perpétuel. Existe-t-il alors des situations où l’individu et le groupent joue gagnant-gagnant tout une respectant l’autre ? C’est-à-dire où le duo s’impose ? Oui dans l’adhocratie. Qu’est-ce que l’adhocratie ? L'adhocratie est un néologisme (provenant du terme latin « ad hoc ») utilisé pour désigner une configuration organisationnelle qui mobilise, dans un contexte d’environnements instables et complexes, des compétences pluridisciplinaires et transversales, pour mener à bien des missions précises (comme la résolution de problèmes, la recherche d'efficience en matière de gestion, le développement d'un nouveau produit, etc.). L’adhocratie a d'abord été formulée par Alvin Toffler dans Le choc du futur (1970) puis a été popularisée par Robert Waterman Jr. dans Adhocracy. The power to change (1990). Où le voyons-nous agir ? Dans les nouvelles organisations. Cela a commencé avec le marketing puis dans la médecine. Ce sont des individualités affirmées et très spécialisées qui mettent leurs compétences en commun pour résoudre un problème. C’est ce que l’on appelle le management horizontal. Ce concept organisationnel s'oppose à la bureaucratie, au collectivisme, au socialisme. L'expression « ad hoc » indique en effet que les personnes choisies dans l'organisation travaillent dans le cadre de groupes-projets peu formalisés qui bénéficient d'une autonomie importante par rapport aux procédures et aux relations hiérarchiques normalement en vigueur. Au sein d'une équipe adhocratique, le mécanisme principal de coordination entre les opérateurs est l'ajustement mutuel. Cette caractéristique fait de l'adhocratique un mode de management souple, souvent comparé au fonctionnement normal de la nature. L'adhocratie comme une organisation qui regroupe des experts de différentes disciplines, réunis afin de conjuguer leurs compétences respectives pour réaliser un projet innovant. C'est donc une structure souple, temporaire et possédant une fin déterminée. Nous avons eu l’ère de l’économie primaire (que Karl Marx n’a pas prise en compte lors de la 1ère Révolution industrielle). Grace à Engels et Marx nous avons eu l’avènement du Socialisme Communisme en URSS – 69 ans pour s’apercevoir de la nocivité de ce régime, reste la Chine où on trouve le plus grands nombre de milliardaires donc qui est devenu le grand pays capitaliste, et la Corée du Nord. Petit à petit le communisme s’est changé en socialisme en Europe avec l’opposition des riches face à la force ouvrière avec le PCF en France qui dura durant les 30 Glorieuses – 1945 à 1974 –. A partir de cette date le syndicalisme socialiste français qui regroupait plus de 50% d’adhérents salariés, aujourd’hui, le syndicalisme néo socialiste-communiste ne compte plus que 7.7% des salariés, un des plus bas d’Europe continentale. Pour mémoire, il était supérieur à 30% à mi XX°S. La spécialisation et la performance des entreprises qui souvent externalise les métiers de l’ère tertiaire pour se consacrer à leur cœur de métier fait naitre au début de XXI Siècle, avec l’avènement de la mondialisation et l’avènement de l’informatique une multitudes de disciplines qui vont se connecter entre elles et donner naissance à l’adhocratie sous forme "de l’économie collaborative". Les USA résorbe leur chômmage grace à cette nouvelle donne - et l’économie américaine est à nouveau la 1ère économie mondiale - et l'Europe commence à voir le jour ce nouveau genre. La grande différence est que cette forme d’économie va vers un management horizontal et quitte le management vertical. Nous quittons la référence socialiste du travail – management verticale – pour une mise en commun des compétences selon les besoins et en en faisant profiter toutes les parties du monde. Le collectivisme survivra encore dans les Administrations pendant quelques années et l’ère des déclarations via internet va, aussi ici, faire fondre l’idée du collectivisme socialiste. Il faut noter que certaines de ces entreprises sont devenu leader sur le marché mondial et certaines se trouvent en France.

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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 18:58
L’Homme est un être de désir, de pulsion et d’affect. Le travail ne peut qu’assouvir ses besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant aux premiers. Henri Laborit. Les différentes découvertes neurobiologiques nous font découvrir que la seule raison de l’être est d’être, que la fonction du système nerveux est d’agir sur l’environnement afin d’en contrôler les caractéristiques au mieux de son intérêt, de son équilibre biologique afin d’en maintenir la structure. Pour cela, il hérite de l’avoir biologique de ses deux parents – la méiose - selon les lois de Mendel et de l’apprentissage à la vie de son entourage. Ce que l’Homme engramme dans son système nerveux depuis sa naissance, à son insu - parce qu’il ne peut tout savoir et tout décoder -, ce qu’il en fait, en fait un être unique. La seule certitude que l’exploration du comportement humain fait acquérir, c’est que toute pensée, tout jugement, pseudo analyse logique n’expriment que nos désirs inconscients, la recherche d’une valorisation de nous-mêmes à nos yeux et à ceux de nos contemporains. Parmi les relations qui s’établissent à chaque instant présent entre notre système nerveux et le monde qui nous entoure, le monde des autres hommes surtout, nous en isolons préférentiellement certaines sur lesquelles se fixe notre attention ; elles deviennent pour nous signifiantes parce qu’elles répondent ou s’opposent à nos élans pulsionnelles, canalisés par les apprentissages socioculturels auxquels nous sommes soumis depuis notre enfance. Lorsque l’enfant paraît, il ne sait pas qu’il existe. Pourtant son cerveau bien qu’immature possède déjà une structure pulsionnelle répondant à ses besoins primaires fondamentaux et une structure nerveuse qui permettra l’apprentissage des automatismes de son habitus primaire et de l’éthos d’appartenance de ses parents. A sa naissance l’enfant est inculte, il est énergie, un potentiel qui s’ignore. Alors qu’il pourrait se développer à sa guise, l’adulte se préoccupe avec, surtout, l’habitus secondaire de sa mise en “ culture ” conforme à celle définit par l’idéologie dominante environnementale : ce fut le sacre de l’alliance du goupillon et de l’épée pendant près de 2000 ans en France puis la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et l’avènement de la laïcité. Cependant reste celle de notre vision judéo-chrétienne. Observons par opposition les habitudes de vies des Américains face à ceux issus des pays de Moyen Orient et des Chinois. Chaque génération de parents va donc enseigner à sa progéniture ce qu’ils pensent être le meilleur pour leur enfant, leur conception, à eux, du bonheur. Par ailleurs nous savons que ce système nerveux vierge de l’enfant à sa naissance, s’il n’est pas mis en contact avec ses semblables ne deviendra jamais un système nerveux humain. Quelques cas d’enfants sauvages ont été relatés par la science et la littérature qui nous démontrent qu’à chaque stade du développement de notre système nerveux, l’enfant doit acquérir des données de l’éducation (propre à la culture de ses parents) et de connaissances intellectuelles propre à son éthos sous peine du rejet à vivre en communauté avec ses semblables ou du moins avec de grandes difficultés. J’ai entendu ces réflexions à propos d’adulte : “ cet individu n’est pas fini - il manque de maturité - il est resté un ado ”. D’autres cas d’enfants observés ayant une origine d’un pays lointain élevés par des parents européens dès leurs plus jeunes âges, acquièrent la mentalité des enfants d’origine européennes. Le programme génétique chez l’Homme aboutit à un système nerveux, instrument de ses rapports avec l’environnement inanimé et animé, instrument de ses rapports sociaux, de ses rapports avec les autres individus de la même espèce peuplant la niche où il va naître et se développer. Dès lors il se trouvera soumis entièrement à l’organisation de cette dernière. Du moins cette organisation, l’éthos dans laquelle il vit, lui servira de cadre. En cas d’exposition à une autre organisation, cet individu risque de marquer un rejet au pire, ou une indifférence au mieux, s’il ne fait pas preuve de curiosité à cette autre culture. (Signe d’un désir d’isolement relationnel qui peut devenir pathologique.) Le système nerveux répond d’abord aux nécessités urgentes qui permettent le maintien de la structure d’ensemble de l’organisme. Ce faisant, il répond à ce que nous appelons les pulsions, principe de plaisirs, de la recherche de l’équilibre biologique. Il permet ensuite, du fait de ses possibilités de mémorisation, donc d’apprentissage, de connaître ce qui est favorable ou non à l’expression de ces pulsions. Les motivations pulsionnelles transformées par le contrôle social, des apprentissages, des automatismes socioculturels seront à l’origine de la mise en jeu de l’imaginaire. L’imaginaire, fonction spécifiquement humaine permet à l’Homme de transformer l’environnement. Ce que nous pouvons admettre est que nous naissons avec un instrument, notre système nerveux qui nous permet d’entrer en relation avec notre environnement et que celui ci est semblable à celui de notre voisin. Ceci est très important, il est nécessaire que chacun en prenne conscience. Rester normal est resté normal par rapport à soi-même et pour cela il faut conserver la possibilité d’agir conformément à nos pulsions, transformées par nos habitus primaire secondaire et notre éthos. Nous rappellerons que la fonction du système nerveux consiste essentiellement dans la possibilité qu’il donne à un organisme d’agir, de réaliser son autonomie motrice par rapport à l’environnement de telle façon que la structure de cet organisme soit conservée. Pour cela deux sources d’informations lui sont nécessaires : l’une le renseigne sur les caractéristiques changeantes de l’environnement qui sont captées par les organes des sens –vue, ouïe, odorat, toucher, et le goût, l’autre le renseigne sur l’état interne de l’ensemble de la communauté cellulaire organique dont il a mission de protéger la structure en en permettant l’autonomie motrice – système neurovégétatif. Les structures les plus primitives du cerveau, l’hypothalamus et le tronc cérébral, suffisent à assurer un comportement simple répondant à un stimulus interne que nous appelons pulsion. Ce comportement inné permet l’assouvissement de la faim, de la soif, et de la sexualité. Chez les premiers mammifères apparaît le système limbique qui autorise les processus de mémoires à long terme. Dès lors toutes expériences avec l’environnement ne se perdront plus et seront mise en réserve et leur évocation à l’intérieur de cet organisme pourra survenir sans relations de causalité évidente avec les variations survenant dans le milieu extérieur. Elles seront enregistrées comme agréables ou désagréables et donc comme permettant le maintien de la structure ou étant dangereuse pour celle-ci. Les premières auront tendance à être répétées – phénomènes de renforcement, les secondes à êtres évitées –phénomène de l’élastique. Ces actions résultent de l’apprentissage. La motivation fondamentale des êtres vivants semble être le maintien de leur structure organique, elle dépendra soit des pulsions en réponse à des besoins innés ou à des besoins acquis par apprentissage. Avec le cortex on accède à l’anticipation à partir de l’expérience mémorisée des actes gratifiants ou nociceptifs (petite lumière rouge qui rappelle un mauvais souvenir), et à l’élaboration d’une stratégie capable de les satisfaire et de les reproduire ou de les éviter respectivement. Il semble exister trois niveaux d’organisation de l’action : 1. Le plus primitif, à la suite d’un stimulus interne ou/et externe organise l’action d’une manière automatique et est incapable d’adaptation : fuite, colère noire etc. 2. Celui-ci organise l’action en prenant en compte l’expérience antérieure grâce à la mémoire limbique. Ce niveau cache souvent la pulsion primitive et enrichit la motivation de tout l’acquis du à l’apprentissage. 3. Ce niveau est celui du désir. Il est lié à la construction imaginaire et anticipative du résultat de l’action entreprise. Cette action se situe dans un espace ou se trouve des objets et des êtres qui permettent un apprentissage gratifiant assurant le renforcement de l’équilibre de l’organisme. L’appropriation de cette espace gratifiant peut devenir source de conflit d’intérêt avec d’autres hommes. Apparaît ici l’établissement d’une hiérarchie de dominance, la notion de dominant et de dominé. L’expérimentation montre en effet que la mise en alerte de l’hypophyse et de la corticosurrénale aboutit si elle dure dans le temps à des pathologies viscérales (ulcère d’estomac, impuissance sexuelle, hypertension artérielle par exemple). C’est souvent du au stress supporté 1. par les dominés 2. par les dominés qui cherchent à asseoir leur dominance 3. par les dominants dont la dominance est contestée et qui tente de la maintenir L’agression est une quantité d’énergie capable d’accroître l’entropie d’un système organisé, i.e capable de le détruire. Il existe les agressions directes (physiques ou chimiques) qui s’en prennent à la personne physique et l’agression psychique qui passe par la mémoire et l’apprentissage de ce qui peut être anxiogène pour l’individu. Si cette agression ne trouve pas de solution adaptée immédiate elle débouche chez l’Homme sur un comportement d’agressivité défensive pouvant aller jusqu’au suicide en passant par l’autopunition en mettant en jeu le système inhibiteur de l’action Animal, l’Homme l’est. Dans l’action nous l’avons vu il agit selon trois niveaux qui lui viennent de ces ancêtres - premier niveau. Il possède la possibilité de mémorisation qui permet l’apprentissage et surtout l’imaginaire qui autorise l’anticipation. Ce qui le différencie de l’animal est la possibilité de transmettre par le langage l’information aux générations suivantes. L’enfant qui naît bénéficie ainsi de l’expérience acquise (habitus secondaire) depuis les premiers âges humains surtout lorsque l’écriture vient compléter la transmission orale facilement déformable. Il ne faut pas oublier que l’écriture stratifie le fait alors que la parole peut évoluer. D’où l’importance de savoir lire sous différents modes : littérale, métaphorique, ésotérique, symbolique. Toute phrase peut selon son mode de lecture apporter un sens très différent. L’Homme est le seul animal qui sache qu’il doit mourir. C’est le seul que l’on connaisse qui enterre ses morts. C’est le seul qui pense – quand on lui en laisse le loisir – à sa mort. Dans notre civilisation, l’Homme est considéré comme une usine à consommer sa propre production (culturelle et matérielle) et tout est organisé pour l’empêcher d’envisager sa décadence, la maladie et sa disparition. C’est dommage car l’angoisse qui en résulte est sans doute une motivation très forte à la créativité. Combien d’Homme souhaite laisser à leur postérité une trace : culturelle, scientifique, politique etc. Si la quarantaine est l’âge du démon de midi – c’est la crainte de la mort qui fait réagir ainsi, arrivé à la cinquantaine, l’homme accepte la mort et veut laisser quelque chose à la prospérité : il veut partir en sachant que l’on pensera à lui dans les livres d’histoire… Ce que laisse l’Homme à la postérité, dont il soit sûr au moins pour une ou deux générations, sont les idées, l’énergie qu’il a émis pendant sa vie. Au moins pour ses enfants et petits-enfants dont il est sûr de survivre grâce à eux. Pour certains, de la somme de ces découvertes scientifiques, philosophiques font ce que nous sommes aujourd’hui, héritage de tous ceux qui nous ont précédés sur cette terre, ils ont laissé leur nom. Alors que l’animal ne semble pas avoir évolué, se conformant depuis la nuit des temps à ses instincts d’animal. Ce qu’il sait, il le communique à sa descendance immédiate qui, elle-même, fait de même. L’angoisse fait partie intégrante de l’Homme, elle est liée à son devenir, à sa capacité d’anticiper l’action. Mais qui de l’angoisse ou de la Foi, fit son apparition la première chez l’Homme ? Il est possible que la première engendre la seconde. Si la première inhibe, la seconde peut fournir une raison d’avancer. Les deux sont de toute façon des facteurs motivationnels. La sublime gratification ne peut s’obtenir que par le risque – calculé – et la victoire sur l’angoisse que cela procure. Empêcher d’action l’Homme met en place l’entropie, la mise en danger de sa vie surtout, plus, si on lui interdit l’imaginaire. La cause première de l’angoisse chez l’homme est l’impossibilité de réaliser l’action gratifiante qui permet le maintien de l’équilibre de l’organisme. Le fait de combattre par l’action l’agression ou le fait de pouvoir fuir dans l’imaginaire sont des moyens d’échapper à l’angoisse. C’est pour cela qu’il lui est difficile de comprendre le pardon. Le déficit informationnel, l’ignorance provoquent l’angoisse et ceux qui en souffrent auront tendance à faire confiance à celui qui dit savoir et qui se prétend compétent. Par paresse, mais aussi par acceptation d’une position de dominé, celui-ci ira se faire paterner par le dominant au lieu de faire sa propre recherche d’informations. A contrario, la surabondance d’informations qui envahie l’Homme sans que celui –ci puisse réagir crée l’angoisse qu’aucun acte gratifiant ne peut sécuriser. C’est pour cela que les réseaux sociaux peuvent devenir anxiogènes. Autre facteur anxiogène pour l’homme est de se rendre compte de l’impossibilité de réaliser l’acte gratifiant envisagé. Cela peut déboucher sur l’agressivité et la violence. Ce phénomène se rencontre souvent chez les jeunes en réaction de l’ordre admis. La raison la plus fréquente qui nous empêche d’agir est le conflit qui s’établit dans nos voies nerveuses entre les pulsions (sources de désirs) et l’apprentissage de la punition, de l’interdit du à l’environnement socioculturel ambiant. Autre source d’angoisse la notion de relativité des jugements : le manque de certitude sur lequel se reposer. C’est cela qui motive l’Homme dans sa quête de sa connaissance de l’inconnu scientifique. Dans un premier temps, le cerveau essaie de contrôler l’objet anxiogène et de le neutraliser (comportement défensif, agressif – les muscles se raidissent, yeux deviennent fixes…) ou, selon, choisit la fuite (évitement actif souvent irraisonné). Le cerveau enregistre le résultat de cette action : succès ou échec. La répétition de cet apprentissage va induire des “ élastiques ” dans le cas d’échec et l’individu deviendra dépendant d’un processus de mémoire qui agira à son insu. Nous avons vu précédemment que nous utilisons le faisceau de la récompense le plus souvent possible. Il existe un processus identique inhibiteur à l’action. Quand un événement survient indiquant que l’individu devrait recevoir un acte gratifiant à son action mais que sa mémoire antérieure (l’apprentissage) lui rappelle qu’en répondant à sa pulsion il sera puni, apparaît l’angoisse. Devant l’interdit, - le Sur-moi de Freud – franchir le « Rubicon » n’est pas toujours aisé. Liberté, quel sens peut-elle avoir ? Si nous discutons avec un nord américain nous nous apercevons vite qu’elle s’arrête au niveau de la ceinture. En France, elle signifie de pourvoir jouir de quelque chose interdit à l’autre. Je fais référence à notre antériorité culturelle remontant en septembre 1620 pour les Américains et 1789 pour les Français. Tout est conditionné par notre inconscient personnel, notre histoire. Nous agissons sans connaître les motifs de notre choix. En 1870, Thiers punit les Communards de leur échec en les exilant à l’autre bout du monde, en Nouvelle Calédonie. Que pouvaient-ils faire une fois sur place ? Aller étudier les mœurs des Kanaks et adopter leur mode de vie ? Elaborer le projet de vie pour lequel ils s’étaient battus ? Non, seuls, loin de leurs repères, ils bâtirent une société identique à celle qu’ils avaient combattue ! En sommes-nous conscient ? Lücher nous le démontre lorsqu’il nous demande de hiérarchiser le choix de 8 couleurs. La combinaison obtenue permet au psychologue de pénétrer l’inconscient du sujet. Alors comment prendre conscience des pulsions qui sont contrôlées par nos automatismes socioculturels ? La grande manipulation de notre civilisation est d’avoir convaincu chacun que la liberté était dans l’obéissance au Droit institué par la Classe Dominante et à sa hiérarchie qui fonde notre Société, respectueux de ce précepte, c’est le seul moyen de s’élever dans la hiérarchie. Churchill disait que de toutes les institutions politiques, la démocratie était la moins pire de toute. Pourtant nous pouvons opposer “ liberté ” et “ déterminisme ”. Le déterminisme implique un principe de causalité linéaire, alors que celui de liberté accepte la dichotomie, sous tendant la part d’aventure qu’a l’Homme à découvrir les lois du déterminisme et à les comprendre. Entre le « oui » et le « non » il y a le « peut-être » pouvant aller jusqu’au tétralemme. Il est curieux de constater combien l’Homme de notre Civilisation est attaché au terme de Liberté. Chez nous, ce concept sécurise. Les grandes surfaces alimentaires ont basé leur fortune sur cette particularité. Nous bâtissons de nos mains notre destinée individuellement, du moins nous en sommes convaincus. Maslow, lui, démontre que nous recherchons à satisfaire notre besoin d’appartenance au groupe qu’il soit familial, professionnel, régional, religieux ou politique etc, pour ce faire, nous allons imiter celui qui est représentatif de ce groupe, faisant cela, nous admettons sa dominance sur nous et acceptons le principe de hiérarchisation.. De ce fait, nous sommes confrontés à la liberté de ceux qui occupent notre environnement. De cette confrontation naîtra le principe de hiérarchisation des individus, des uns par rapport aux autres. Le chef, le leader, le dominant et puis les autres. Dans le concept de liberté, l’individu va trouver le concept de “ responsabilité ”. Celle-ci s’accroît avec le niveau atteint dans la hiérarchie de l’organisation. Mais s’il n’existe pas ou peu de liberté à la décision (celle-ci étant le résultat de nos pulsions inconscientes), peut-il exister une responsabilité ? Ce que l’on peut dire est que l’accomplissement d’une fonction demande un niveau de connaissances techniques et d’informations professionnelles. On comprend mieux pourquoi, le chef peut faire parfois de la rétention d’informations ou bien utilise des moyens de coercitions afin qu’un, qui est moins bien loti que lui, lui fasse de l’ombre et l’oblige ensuite à acquérir des connaissances que son subordonné possède. Pour cela l’individu doit avoir une certaine motivation pour rester dans le coup. Cette motivation à…, il va la trouver dans les mécanismes nerveux central où siège la volonté, celle-ci le poussant à la recherche du plaisir le plus trivial d’être le plus fort, donc d’être toujours un dominant. La remise en cause de cette place dans la hiérarchie peut provoquer, à terme, des dysfonctionnements dans les systèmes nerveux, végétatifs, endocriniens chez l’individu. C’est une question de survie. Ce raccourci nous montre que le concept de Liberté est rarement analysé et favorise l’établissement des hiérarchies de dominance qui sont librement consenti et accepté par tout un chacun. Elle est la base de notre Société. Si nous admettions que le concept “ Liberté ” utilisé dans notre société est une tromperie langagière cela nous permettrait, peut-être, d’accepter et de comprendre la notion de tolérance. Etre tolérant est accepté que, alors depuis notre enfance nous sommes mis sur les rails de la liberté de nous conformer en Homme libre et responsable de vivre dans notre Société telle qu’elle est instituée par la Classe Dominante et acceptée par les dominés, mais certains “ déraillent ” et vont se faire soigner dans des services psychiatriques ou vont en prison calmer leur pulsion inassouvie ou leur désaccord. Les plaisirs ou les pulsions sont des phénomènes qui sont chargés de nous maintenir en vie et sont donc naturellement nécessaire. Sa recherche est le moteur à toute motivation de l’Homme qui dépend d’abord de notre cerveau reptilien mais aussi mammalien et de notre cortex. Le plaisir est lié à l’accomplissement d’un acte gratifiant qui donne un bien-être. L’individu recherche l’assouvissement de cet acte gratifiant, bien qu’il soit passager – il disparaît dès que consommé, mais le bien-être demeure puis lui-même s’estompe. Apparaît un état de manque et réapparition du besoin pulsionnel. La recherche de l’accomplissement du besoin pulsionnel est canalisée par l’apprentissage des codes et valeur en vigueur par l’environnement socioculturel ambiant. Dans notre monde mercantile à dominance hiérarchisante, la recherche de l’acte gratifiant sera orientée vers la production de marchandises, ou la promotion sociale. Ce cycle étudié par KARSKY est la base du phénomène motivationnel. Chez l’homme la récompense ne s’obtient que par l’action sur l’environnement. Néanmoins attention à la sémantique culturelle ambiante. Nos automatismes donnent une connotation négative au terme plaisir auquel on associe souvent la sexualité. Sexualité trop souvent encore perçue au travers de la “ morale ” Chrétienne comme très nocive. Or chez les Juifs, la femme a une image divine supérieure à l’homme, l’image de la sexualité s’en trouve modifiée. Mais cette recherche du plaisir n’est il pas la joie, s’accompagne-t-il pas de satiété, de félicité. N’est-il pas chez l’Homme la recherche d’un acte ou d’une réponse gratifiante ? Pendant deux millénaires, il était de bon ton de souffrir afin de s’élever. « Il nous sera donné au centuple dans l’autre monde. » 1789 renversa tout cela. Les automatismes sont dur à mourir, heureusement pour les dominants qui grâce à l’imaginaire, au respect de la hiérarchie, aux règles établies continuent de perpétuer l’idéologie de la souffrance pour conserver leur statut de dominant sans être obligé de se remettre en question. Seules les satisfactions d’élévation hiérarchiques sont honorables. Cette élévation sera d’ordre numéraire dans une économie libérale, d’ordre d’un grade plus élevé dans une économie socialiste ou dans le monde de la fonction publique. Hors ces deux principes, point de salut. Toute la créativité de l’Homme va, soit se diriger vers l’accroissement de son compte en banque, ou gravir les échelons de la hiérarchie de son organisation pour bénéficier des bienfaits aux autres refusés, soit tout faire pour conserver son état de dominant en se servant de tous les artifices inventés par la religion, l’environnement culturel par exemple. En attendant ce qui est pris dans cette vie là, n’est plus à prendre. Pour beaucoup, ce concept, allié à un refus de la religion, à une philosophie, à une spiritualité, se comportent comme des animaux. En 1954, deux chercheurs américains, Olds et Milner découvrent, au niveau des centres cérébraux des voies neuronales le « médial forebrain bundle » qu’ Henri. LABORIT appellera « faisceau de la récompense » En effet les tests de laboratoire démontre que ce faisceau qui unit les pulsions, la mémoire, l’affectivité, l’asociabilité est mise en jeu entraîne une stratégie aboutissant au plaisir, à la répétition de l’acte gratifiant. Cette recherche de l’action gratifiante fait des envieux. Et pour cause, elle est source du bien être, de notre survie. Il suffit de suivre des chômeurs et des retraités d’office pour s’apercevoir, chez ces publics, où se procurer du plaisirs leur est limité voire interdit – à cause un compte en banque exsangue, ou par une position sociale respectable qu’ils ont du quitté d’office et sans espoir de retour – une déperdition plus ou moins sensible de leur tonus vital, ils vieillissent plus rapidement et sont plus fragiles que la moyenne de leur concitoyens en activité par une production de radicaux libres et autres méfaits biologiques biens connus des médecins. Nous arrivons dans notre société d’hyper consommation, de rentabilité à outrance, de la recherche du grand profit à une concurrence sans merci de la recherche du plaisir, de la satisfaction de nos pulsions. Cette motivation à assouvir ces pulsions iront dans le respect des règles établies par la société ou dans le non respect de ces règles. Ici aucune morale n’entre en considération, c’est du Machiavel tout simplement. Je vis, j’ai des pulsions à satisfaire qui me viennent de mes instincts du cerveau reptilien, de mon éthos, de mes automatismes socioculturelles et comme tout un chacun je mets toute mes intelligences –j’en possède 7 et seulement 4 sont utilisées à l’Ecole -, mon imaginaire, toutes mes forces vives pour les réaliser. Si je suis ainsi, et étant baigné dans cet environnement qui est le tien aussi ami lecteur, il y a des chances pour que toi pareillement, tu réagisses ainsi. Si cette recherche de l’action gratifiante se heurte à l’action gratifiante identique à mon voisin, s’ensuivra une compétition où tout est permis. Nous possédons comme tous les mammifères, nos instincts primaires. Par contre notre avantage est que nous avons la faculté d’apprentissage, la faculté d’engrammer les expériences. Nous vivons en société car cette société nous renvoie l’image de nous même et que, sans elle, nous sommes perdus et donc exclus. Tous nos actes se font en fonction de cette société. Comme dans les troupeaux, il y a un meneur, un dominant, un chef. Dans nos sociétés nous avons aussi des chefs. Dans un groupe d’animaux, la dominance se base sur la force, l’expérience. Dans la communauté humaine, nous avons le même type d’organisation. Sauf que la force pure “ thermodynamique ” est remplacée par quelque chose que l’animal n’a pas. Nous avons la faculté, grâce à notre cortex, d’associer, d’imaginer à partir de notre base de donnée, née de l’expérience, de nouvelles stratégies. Comme tout animal, notre système nerveux nous permet d’entrer en contact avec notre environnement, d’agir sur lui pour notre épanouissement. Dans celui-ci tout ce qui permet notre bien être physiologique, mental existe et s’offre à nous. Cette appropriation donne le plaisirs, le plaisirs apporte bien être et félicité qui répare et entretien l’organisme. Lorsque nous ne pouvons nous approprié le plaisir convoité, nous entrons en lutte pour son acquisition. Soit nous gagnons l’objet et tout va bien, nous sommes un dominant, soit nous ne pouvons le posséder et devrons laisser à l’autre la jouissance de ce bien. Pour éviter les luttes incessantes de dominance, l’organisation inventa la hiérarchie de dominance, le dominant imposant sa loi. Chez les humains, la force fait place à des critères autres. Dans un monde libérale, c’est le montant du compte en banque qui désigne le dominant, le un monde socialiste, c’est la valeur du grade qui l’indique. Lorsque surgit un objet gratifiant désiré par deux individus, celui qui le prend est le dominant, l’autre le reconnaît comme tel. Si cet objet représente une valeur réelle pour un dominé, il y a risque de confrontation qui implique lutte ou fuite. Pour qu’il y ait lutte, il faut que la mémoire n’est pas enregistré une réponse punitive à cet acte en cas d’échec, il faut une motivation forte. Si la lutte n’est pas possible, reste la fuite. Dans certaines situations, lorsque un dominant impose sa loi à un subordonné et que celui ci la réfute, il lui reste à fuir sous peine de subir des dysfionnements organiques. Inhibition est un blocage au passage (au pas sage à…) à l’acte dû soit à la morale ou des règles acceptées, soit d’un apprentissage dû à une répétition, donc apprentissage de l’échec. Chez l’animal, la frustration – diminution de la récompense attendu voire sa suppression – touche les mêmes cellules cérébrales que l’apprentissage de la punition. Chez l’humain, on constate que la suppression de la récompense et semblable à recevoir une punition et inhibe l’action gratifiante espérée. Si nous plaçons un animal dans une situation inconfortable mais qu’il lui est possible de fuir celle-ci ou de pouvoir décharger son agressivité, il ne gardera aucune trace dans sa mémoire et restera alerte et dynamique. Par contre si cette position inconfortable perdure sans qu’il puisse fuir ou décharger son agressivité – par réaction – il va se recroqueviller sur lui même et perdra son dynamisme. Cette agressivité non extériorisée il va la retourner contre lui même et il fabriquera ulcères, hypertension, maladies cardio-vasculaire ou autres maladies psychosomatiques. Lorsque le corps est victime une agression thermodynamique externe, il s’ensuit des lésions plus ou moins importantes qualifiées de primitives. Mais dans l’expérience de l’animal précitée, le stress supporté ne fait pas apparaître la lésion qui n’est pas primitive mais secondaire à la réaction. Cette réaction est la conséquence de l’apprentissage de “ l’inefficacité de l’action ” à contrôler l’environnement. Comme tout apprentissage, elle fait appel à la mémoire. L’entraînement à l’agression verbale, à la déconsidération publique, finit par devenir un désespoir appris et, devant l’absence de réponse à cette agression, une impuissance apprise. Cette impuissance apprise inhibe toute la volition de se surpasser, de progresser. Mais l’interprétation du phénomène d’impuissance apprise va au-delà d’un modèle purement comportemental, pour s’articuler à une dimension cognitive. L’individu ainsi traité acquiert au cours du temps une nouvelle conception de la causalité : à savoir que l’environnement agit sur lui mais que lui ne peut agir sur l’environnement. Agir ou ne pas agir revient au même ! L’impuissance se réinstalle. Un sujet dépressif face à un échec procède à un jugement de causalité internal, global, stable et permanent. C’est à dire qu’il s’attribue toute la responsabilité de l’échec et considère que celui-ci est définitif et qu’il peut s’étendre à tous les domaines de son existence. La colère de tout individu, devant une agression de l’environnement, quel qu’il soit, est en droit de réprouver est légitime et salutaire. Cette attitude, inconciliable avec le rôle de responsable, amène un subalterne à devenir amorphe et non participatif. Le professeur WOLPE propose comme thérapie « l’affirmation de soi » qui permet à l’individu d’apprendre et de se réapproprier des sentiments positifs ou à extérioriser un sentiment négatif (opposition, refus ou colère devant une agression). A tout prendre, cela vaut mieux que les produits chimiques dont les effets à long terme peuvent aggraver le diagnostic dépressif. Cette acceptation par des adultes de « l’impuissance apprise » vécue par des enfants, adolescents ou adulte amène soit à : 1. un suicide pur et simple de l’individu 2. une atonie, un état dépressif permanent voire, plus tard une cassure de la personnalité pouvant amener une faillite psychologique de l’individu 3. une rébellion - Cf. « Moi, Phoolan Devi, reine des bandits » - Edition Fixot, qui en est une illustration - « La Révolution de 1789 en est un autre exemple dans la mesure où la Royauté absolue permettait à la Noblesse et au Clergé de jouir des privilèges aux dépens du Tiers Etat. Quand une source provoque une perte locale ou diffuse de la structure, elle amène une lésion (au niveau cellulaire) Dans le cas d’un stress psychosocial, la lésion n’est pas apparente, ni primitive, elle est secondaire à la réaction. Elle mise en jeu par l’apprentissage et fait appel à la mémoire. La mémoire de l’inefficacité de l’action aboutit à l’inhibition, à l’attente en tension du moment d’agir. Le cerveau essaie de contrôler l’agent anxiogène, de le neutraliser (agressivité défensive) ou de le fuir (évitement actif). Le cerveau enregistre le résultat, succès ou échec de cette action. Cet apprentissage influera le comportement ultérieur de l’individu. Quand le contrôle de l’événement est efficace, on ne constate pas ou peu de perturbations biologiques, comportementales. C’est quand l’individu ne peut plus assurer le contrôle de l’événement anxiogène que les perturbations apparaissent. Le Non-respect de l’autre est destructif. Faisons un test. Faisons trois points sur une feuille de papier écartés d’un centimètre, puis trois autres points sous les trois précédents avec un centimètre d’écart, puis encore trois autres. Cette figure représente un carré où se trouvent neuf points à un centimètre des uns des autres. Il représente ce qui est connu. Maintenant, joignons ces 9 points par quatre droites sans lever le crayon ni repasser deux fois sur un même point. Là, nous sommes la proie d’un dominant si nous sommes dominé, Hors de ce carré, points de repères, qui symbolise notre champ d’action habituel, si ce n’est que celui que nous imaginons être, notre liberté. Si ce carré est absolu, hermétique, si nous ne trouvons pas la solution à notre test, pas de fuite, nous subissons. Si je parviens à trouver une issue, alors je suis libre de rester ou de partir, le dominant n’a plus de moteur. Le système hiérarchique. Refuser allégeance à un groupe, donc refuser son mode de vie, ses valeurs et ses récompenses, est refusé aussi sa protection en cas de danger. C’est refuser d’être reconnu, à être ignoré par tous, d’être critiqué, d’être exclus, de vivre en solitaire. Accepter de mourir pour les autres est accepter de mourir pour soi. Qui, quelle personnalité peut espérer fleurir dans la solitude ? Qui se sent l’âme d’un anachorète ? Le dilemme n’est pas simple à résoudre. Il faut se connaître assez pour faire le choix correspondant à notre personnalité. Parfois, il est nécessaire de franchir le « Rubicon ». Ce besoin d’appartenance est si forte, impérieuse qu’elle est notre talon d’Achille : tu fais ceci ou cela ou bien tu démissionnes, tu t’en vas. Qui n’a entendu ce chantage ? Voilà la base de l’esprit maison souvent recherché par les dominants. Alors que l’entreprise devrait être un champ d’action à la créativité. L’Homme, chez ce producteur, reste un maillon de la production, objet comme la machine qu’il utilise. Cet Homme, s’il veut survivre, doit produire comme la machine qu’il manie. Ce fut la grande gloire des 30 Glorieuses. La plus grande richesse que l’Homme puisse offrir n’est-il pas le plaisir de travailler selon ses désirs, créer ? Si le propre de l’Homme est de créer, quelle énergie va-t-il déployer dans ce domaine pour s’accomplir ! L’entreprise n’est-elle pas une mine de richesse par le capital humain qu’elle possède ? Ce capital humain n’est-il pas un capital de créativité ? On parle de la Recherche et Développement, en France. Regardons en Orient, chacun est créateur et chacun peut apporter une idée. C’est une des forces du management japonais – c’est eux qui ont inventé le concept « Qualité », le « Toyotisme ». Tout être qui est dans cette entreprise, dans cette organisation est une source potentielle de richesse pour tous. Si l’homme se sert de son imaginaire pour accéder au plaisir, il faut se rendre à l’évidence, le plaisir peut être gâché par le système hiérarchique créé par l’Homme. L’action gratifiante de l’un – même s’il sert l’intérêt de tous - ne peut aller à l’encontre du système s’il ne s’accompagne pas du rituel d’allégeance au système. Pour éviter le conflit, l’agressivité non exprimée reste la fuite. Nous savons qu’une montée d’adrénaline favorise la circulation sanguine dans les organes, elle favorise aussi l’anoxie dans les organes abdominale. Trop souvent répétée, cette montée d’adrénaline causera des lésions dans ces organes, et favorisa aussi les situations d’évitement allant à l’encontre des résultats recherchés. Il faut le reconnaître, parfois la hiérarchie est aliénante, source d’angoisse et perte de créativité. Quand un système nerveux ne trouve plus dans son environnement, dans son territoire la possibilité d’effectuer des actes gratifiants, il ne lui reste plus que la fuite, la soumission ou la dépression avec ses conséquences « psychosomatiques ». N’est-il pas temps de changer la vision de nos syndicats tant des salariés que du patronat ? Tous ont à y gagner : l’entreprise et ses salariés. Là peut apparaitre, naître la notion de l’adhocratie qui est une individualisation performante à mettre au service de la collectivité.
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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 18:15
Avant d’aborder une autre vision sur le Caducée, je fais un avant propos explicatif sur la physique cantique. On ne peut comprendre Dion Fortune et son livre « la doctrine cosmique » d’où je vais recopier le passage sur le Caducée si l’on n’a pas une petite idée sur ce qu’est l’énergie. Je n’entrerai pas sur l’explication des lois du comportement des concentrations d’énergie qui structure l’atome et qui eux-mêmes vont se combiner ou se repousser en fonction de certains critères…..Il faut aussi savoir que rien n’est statique et tout est cinétique. Il faut aussi savoir que le Logos est constitué de 12 rayons, de différents plans – 7 – différents anneaux etc. Voilà ce que disent les physiciens : "Notre logique, née dans les solides, disait Bergson, est une logique de solide". Ce qui laisse supposer que les choses nous paraissent intelligibles dans la mesure où elles peuvent être analysées en fonction de nos références familières de valeurs, de poids, de grandeurs. Un mouvement perpétuel œuvre sans cesse dans les objets que nous croyons les plus inertes. L'apparente immobilité extérieure d'une pierre cache en réalité une vie intérieure et silencieuse d'une intensité telle que toute imagination humaine est incapable de la concevoir. Les molécules du diamant, symbole de dureté par excellence, effectuent 19 000 milliards d’oscillation par seconde… et c’est pour chaque objet la même chose si ce n’est à des vitesses différentes selon l’objet. C'est-à-dire qu’entre chaque molécule, il y a des espaces phénoménaux à leurs échelles. Le système décrit ici peut-être comparable à celui des planètes du système solaire. La physique nous enseigne que les vides existent entre les éléments constitutifs de la matière. Si l’on entassait les noyaux d'atomes d'un cube de cuivre d'un mètre de coté, en supprimant les vides qui les séparent, le volume obtenu serait de l'ordre du millimètre cube. Joliot-Curie nous rapporte que si l'on entassait les uns contre les autres, comme des grains dans un boisseau, les noyaux d'atome responsables de la masse d'un homme de 70 kg on aurait en volume la dimension de ces minuscules poussières qui flottent dans l'air et dont la présence ne nous est révélée que par les rayons solaires pénétrant dans une chambre obscure. Ces petits exemples physiques, nous démontrent que le monde matériel est en réalité un grand vide. Allons plus loin. Nous avons tendance à nous imaginer les constituants ultimes de la matière sous forme de minuscules grains sphériques doués de solidité. Or il s’agit là de simple « centre de forces, de zones d’influences, de paquets d’ondes ». Louis de Broglie nous dit que par corpuscule (paquets d’ondes, zones d’influence, centre de forces) « on entend une manifestation d’énergie ou de quantité de mouvements localisée dans un très petit volume et susceptible de se transporter à une distance finie » (voir Matière et Lumière P.62). Aujourd’hui les travaux de Lawrence, Fermi, Chadwick, les frères Broglie, Niels Bohr, Oppenheimer ou notre meilleur montreur de langue, Einstein, nous disent que plus notre investigation tend vers l’intimité secrète de la matière, moins celle-ci nous apparaît matérielle. C'est-à-dire que plus on va dans la connaissance et plus on se dirige vers une réalité non mécanique, non concrète. L’Univers commence à ressembler davantage à une grande pensée, une grande abstraction qu’à une grande machine. « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène » écrit Pascal. Cette réalité : « la vie est en nous » a pour complément : « nous sommes la vie et nous l’exprimons ». Nous avons tendance à rechercher en dehors de nous ce qu’à certains points de vue nous sommes déjà. St Jean ne nous dit-il pas : « nous sommes tous des dieux » ? Les physiciens nous font entrevoir l’essence de la matière revêtant un caractère tellement spirituel, qu’il semble que la physique moderne nous achemine irrésistiblement à la création d’un matérialisme spirituel. La physique quantique nous enseigne que rien dans l’Univers n’est jamais stable. Tout est mouvement. De même que nos états de conscience se modifient sans cesse. Les objets se transforment par la main de l’homme ou par dame nature et ils expriment des états en mouvement, comme nos planètes, les étoiles. Nos émotions, nos idées et le « je », notre monde subjectif lui-même se modifient également. Tout est mouvement, tout change, se modifie, évolue. On peut penser que le mouvement est une fonction du temps. L’Univers comprend le phénomène et le noumène (la chose en soi), le manifesté et le non manifesté. Plus les investigations tendent vers l’intimité secrète de la matière, moins celle-ci apparaît matérielle. L’univers commence à ressembler davantage à une grande pensée qu’à une grande machine. Nous nous trouvons en face de paquets d’ondes fuyantes, véritables fantômes de pure lumière doués d’une densité inconcevable en dépit de leur étrange fluidité. James Jeans, éminent mathématicien et astronome nous dit : « La tendance de la physique moderne est de réduire l’univers entier à des ondes et rien qu’à des ondes. Ces ondes sont de deux espèces : ondes captives que nous appelons matière et onde libres que nous appelons rayonnement ou lumière. Ces conceptions réduisent l’Univers entier à un monde de lumière potentielle ou réelle. » Cette réalité est l’énergie fondamentalement UNE et indivisible dont les modes d’expressions sont innombrables. Le Professeur Edouard Leroy de renchérir : « Lorsque l’on demande ce que peut être en soi la matérialité, une thèse de métaphysique domine toute la question : celle qui affirme la nécessité de concevoir le changement comme réalité fondamentale et primitive comme réalité substantielle qui subsiste d’elle-même, sans exiger de support ; la « chose » au contraire n’apparaissant d’elle-même qu’à titre second et dérivé, symbole ou sédiment, figure d’interférence dessinée par la rencontre de flux adverses, ou l’aspect d’un rythme plus lent, regardé en contraste avec un rythme plus rapide. En un mot « substantialité intrinsèque du changement ; nul besoin d’un quelque chose qui change et qui, invariable en ses profondeurs, porterait la mobilité d’un « être » opposé au « devenir » et qui lui serve de soutien. Le changement se suffit à lui-même et seul, au fond, existe véritablement » - Pas à pas, nous approchons d’une meilleure compréhension de ce que nous sommes : une énergie pure qui nous a, insensiblement, approché des mondes psychiques. Où se trouve la frontière entre le monde matériel et le psychique ? Il semble bien que celle-ci n’existe pas. Revenons à la Doctrine Cosmique et regardons ce qu’est la loi de polarité, pour l’auteur de ce livre. ………… « Il est impossible de considérer la Loi de polarité sans considérer les Lois d’Attraction du Centre et celle de l’Attraction de la Circonférence car la polarité y a ses bases. Suivant que l’attraction se produit vers le centre ou vers la circonférence, on observe des aspects de force positive ou négative. L’attraction vers le centre donne l’aspect négatif ; l’attraction vers la circonférence, l’aspect positif ; ce sont ces deux aspects qui par le jeu de la polarité produisent la circulation de la force. Dans l’aspect positif et négatif vous en voyez le prototype qui y correspond. Le symbole en est contenu dans le Caducée de Mercure. Vous y voyez les serpents noirs et blancs des fonctions positives et négatives enroulés autour du bâton. Considérée sous l’aspect de la manifestation, le bâton représente le Rayon, les serpents noirs et blancs les aspects négatifs et positifs de la Vague de Vie. Envisagés par rapport à la forme collective, ils représentent un autre aspect. La conscience d’un groupe constitue une entité d’un type négatif ou féminin. Pour qu’il puisse devenir créateur, il a besoin d’être stimulé par une force positive. Ce qui fonctionne sur un plan plus subtil est positif par rapport à ce qui fonctionne sur un plan plus dense. Si une conscience conçoit les intentions d’un groupe sur un plan supérieur à celui sur lequel le groupe lui-même les conçoit, cette conscience devient positive par rapport à ce groupe et par conséquent peut le rendre fertile. Lorsque cela se produit, chaque individu dans le groupe conçoit en lui-même un nouveau concept et donne naissance à une œuvre créatrice sur le plan physique. Ces individus auront donc conçu ce que le chef de groupe aura procréé ; ils seront donc sur le même plan que le chef de groupe. Ayant conçu le même idéal, ils partageront avec le chef de groupe la même polarité, et il ne sera plus possible à celui-ci d’apporter au groupe un stimulant quelconque. Ceci vous explique les périodes d’activité et de repos que le groupe traverse ; toutefois les périodes de repos ne sont pas nécessairement la mort. Vous observerez que partout dans la vie qui se manifeste la coopération de deux facteurs est essentielle à la construction de toute « forme ». La force, cependant, fonctionne comme une unité en raison du fait qu’elle trouve sa polarité dans le Logos. La conscience du Logos ayant atteint l’équilibre, connaît la perfection et ayant accompli ce qu’elle avait réalisé à l’état de concept, recherche une autre conception et en poursuit la réalisation. Or ce qui est dans le cosmos se manifeste dans la vie. En comprendre ces lois, à travers les symboles, permet de ne pas se limiter et d’approcher une évolution.
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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 12:17

~~ L’Homme est un être de désir, de pulsion et d’affect. Le travail ne peut qu’assouvir ses besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant aux premiers. Henri Laborit.

Les différentes découvertes neurobiologiques nous font découvrir que la seule raison de l’être est d’être, que la fonction du système nerveux est d’agir sur l’environnement afin d’en contrôler les caractéristiques au mieux de son intérêt, de son équilibre biologique afin d’en maintenir la structure. Pour cela, il hérite de l’avoir biologique de ses deux parents – la méiose - selon les lois de Mendel et de l’apprentissage à la vie de son entourage. Ce que l’Homme engramme dans son système nerveux depuis sa naissance, à son insu - parce qu’il ne peut tout savoir et tout décoder -, ce qu’il en fait, en fait un être unique.

La seule certitude que l’exploration du comportement humain fait acquérir, c’est que toute pensée, tout jugement, pseudo analyse logique n’expriment que nos désirs inconscients, la recherche d’une valorisation de nous-mêmes à nos yeux et à ceux de nos contemporains. Parmi les relations qui s’établissent à chaque instant présent entre notre système nerveux et le monde qui nous entoure, le monde des autres hommes surtout, nous en isolons préférentiellement certaines sur lesquelles se fixe notre attention ; elles deviennent pour nous signifiantes parce qu’elles répondent ou s’opposent à nos élans pulsionnelles, canalisés par les apprentissages socioculturels auxquels nous sommes soumis depuis notre enfance.

Lorsque l’enfant paraît, il ne sait pas qu’il existe. Pourtant son cerveau bien qu’immature possède déjà une structure pulsionnelle répondant à ses besoins primaires fondamentaux et une structure nerveuse qui permettra l’apprentissage des automatismes de son habitus primaire et de l’éthos d’appartenance de ses parents. A sa naissance l’enfant est inculte, il est énergie, un potentiel qui s’ignore. Alors qu’il pourrait se développer à sa guise, l’adulte se préoccupe avec, surtout, l’habitus secondaire de sa mise en “ culture ” conforme à celle définit par l’idéologie dominante environnementale : ce fut le sacre de l’alliance du goupillon et de l’épée pendant près de 2000 ans en France puis la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et l’avènement de la laïcité. Cependant reste celle de notre vision judéo-chrétienne. Observons par opposition les habitudes de vies des Américains face à ceux issus des pays de Moyen Orient et des Chinois. Chaque génération de parents va donc enseigner à sa progéniture ce qu’ils pensent être le meilleur pour leur enfant, leur conception, à eux, du bonheur.

Par ailleurs nous savons que ce système nerveux vierge de l’enfant à sa naissance, s’il n’est pas mis en contact avec ses semblables ne deviendra jamais un système nerveux humain. Quelques cas d’enfants sauvages ont été relatés par la science et la littérature qui nous démontrent qu’à chaque stade du développement de notre système nerveux, l’enfant doit acquérir des données de l’éducation (propre à la culture de ses parents) et de connaissances intellectuelles propre à son éthos sous peine du rejet à vivre en communauté avec ses semblables ou du moins avec de grandes difficultés.

J’ai entendu ces réflexions à propos d’adulte : “ cet individu n’est pas fini - il manque de maturité - il est resté un ado ”. D’autres cas d’enfants observés ayant une origine d’un pays lointain élevés par des parents européens dès leurs plus jeunes âges, acquièrent la mentalité des enfants d’origine européennes.

Le programme génétique chez l’Homme aboutit à un système nerveux, instrument de ses rapports avec l’environnement inanimé et animé, instrument de ses rapports sociaux, de ses rapports avec les autres individus de la même espèce peuplant la niche où il va naître et se développer. Dès lors il se trouvera soumis entièrement à l’organisation de cette dernière. Du moins cette organisation, l’éthos dans laquelle il vit, lui servira de cadre. En cas d’exposition à une autre organisation, cet individu risque de marquer un rejet au pire, ou une indifférence au mieux, s’il ne fait pas preuve de curiosité à cette autre culture. (Signe d’un désir d’isolement relationnel qui peut devenir pathologique.)

Le système nerveux répond d’abord aux nécessités urgentes qui permettent le maintien de la structure d’ensemble de l’organisme. Ce faisant, il répond à ce que nous appelons les pulsions, principe de plaisirs, de la recherche de l’équilibre biologique. Il permet ensuite, du fait de ses possibilités de mémorisation, donc d’apprentissage, de connaître ce qui est favorable ou non à l’expression de ces pulsions. Les motivations pulsionnelles transformées par le contrôle social, des apprentissages, des automatismes socioculturels seront à l’origine de la mise en jeu de l’imaginaire. L’imaginaire, fonction spécifiquement humaine permet à l’Homme de transformer l’environnement.

Ce que nous pouvons admettre est que nous naissons avec un instrument, notre système nerveux qui nous permet d’entrer en relation avec notre environnement et que celui ci est semblable à celui de notre voisin. Ceci est très important, il est nécessaire que chacun en prenne conscience.

Rester normal est resté normal par rapport à soi-même et pour cela il faut conserver la possibilité d’agir conformément à nos pulsions, transformées par nos habitus primaire secondaire et notre éthos.

Nous rappellerons que la fonction du système nerveux consiste essentiellement dans la possibilité qu’il donne à un organisme d’agir, de réaliser son autonomie motrice par rapport à l’environnement de telle façon que la structure de cet organisme soit conservée. Pour cela deux sources d’informations lui sont nécessaires : l’une le renseigne sur les caractéristiques changeantes de l’environnement qui sont captées par les organes des sens –vue, ouïe, odorat, toucher, et le goût, l’autre le renseigne sur l’état interne de l’ensemble de la communauté cellulaire organique dont il a mission de protéger la structure en en permettant l’autonomie motrice – système neurovégétatif.

Les structures les plus primitives du cerveau, l’hypothalamus et le tronc cérébral, suffisent à assurer un comportement simple répondant à un stimulus interne que nous appelons pulsion. Ce comportement inné permet l’assouvissement de la faim, de la soif, et de la sexualité.

Chez les premiers mammifères apparaît le système limbique qui autorise les processus de mémoires à long terme. Dès lors toutes expériences avec l’environnement ne se perdront plus et seront mise en réserve et leur évocation à l’intérieur de cet organisme pourra survenir sans relations de causalité évidente avec les variations survenant dans le milieu extérieur. Elles seront enregistrées comme agréables ou désagréables et donc comme permettant le maintien de la structure ou étant dangereuse pour celle-ci. Les premières auront tendance à être répétées – phénomènes de renforcement, les secondes à êtres évitées –phénomène de l’élastique.

Ces actions résultent de l’apprentissage. La motivation fondamentale des êtres vivants semble être le maintien de leur structure organique, elle dépendra soit des pulsions en réponse à des besoins innés ou à des besoins acquis par apprentissage.

Avec le cortex on accède à l’anticipation à partir de l’expérience mémorisée des actes gratifiants ou nociceptifs (petite lumière rouge qui rappelle un mauvais souvenir), et à l’élaboration d’une stratégie capable de les satisfaire et de les reproduire ou de les éviter respectivement.

Il semble exister trois niveaux d’organisation de l’action :

1. Le plus primitif, à la suite d’un stimulus interne ou/et externe organise l’action d’une manière automatique et est incapable d’adaptation : fuite, colère noire etc.

2. Celui-ci organise l’action en prenant en compte l’expérience antérieure grâce à la mémoire limbique. Ce niveau cache souvent la pulsion primitive et enrichit la motivation de tout l’acquis du à l’apprentissage.

3. Ce niveau est celui du désir. Il est lié à la construction imaginaire et anticipative du résultat de l’action entreprise.

Cette action se situe dans un espace ou se trouve des objets et des êtres qui permettent un apprentissage gratifiant assurant le renforcement de l’équilibre de l’organisme. L’appropriation de cette espace gratifiant peut devenir source de conflit d’intérêt avec d’autres hommes. Apparaît ici l’établissement d’une hiérarchie de dominance, la notion de dominant et de dominé.

L’expérimentation montre en effet que la mise en alerte de l’hypophyse et de la corticosurrénale aboutit si elle dure dans le temps à des pathologies viscérales (ulcère d’estomac, impuissance sexuelle, hypertension artérielle par exemple). C’est souvent du au stress supporté

1. par les dominés

2. par les dominés qui cherchent à asseoir leur dominance

3. par les dominants dont la dominance est contestée et qui tente de la maintenir

L’agression est une quantité d’énergie capable d’accroître l’entropie d’un système organisé, i.e capable de le détruire. Il existe les agressions directes (physiques ou chimiques) qui s’en prennent à la personne physique et l’agression psychique qui passe par la mémoire et l’apprentissage de ce qui peut être anxiogène pour l’individu. Si cette agression ne trouve pas de solution adaptée immédiate elle débouche chez l’Homme sur un comportement d’agressivité défensive pouvant aller jusqu’au suicide en passant par l’autopunition en mettant en jeu le système inhibiteur de l’action.

Animal, l’Homme l’est. Dans l’action nous l’avons vu il agit selon trois niveaux qui lui viennent de ces ancêtres - premier niveau. Il possède la possibilité de mémorisation qui permet l’apprentissage et surtout l’imaginaire qui autorise l’anticipation. Ce qui le différencie de l’animal est la possibilité de transmettre par le langage l’information aux générations suivantes. L’enfant qui naît bénéficie ainsi de l’expérience acquise (habitus secondaire) depuis les premiers âges humains surtout lorsque l’écriture vient compléter la transmission orale facilement déformable. Il ne faut pas oublier que l’écriture stratifie le fait alors que la parole peut évoluer. D’où l’importance de savoir lire sous différents modes : littérale, métaphorique, ésotérique, symbolique. Toute phrase peut selon son mode de lecture apporter un sens très différent.

L’Homme est le seul animal qui sache qu’il doit mourir. C’est le seul que l’on connaisse qui enterre ses morts. C’est le seul qui pense – quand on lui en laisse le loisir – à sa mort. Dans notre civilisation, l’Homme est considéré comme une usine à consommer sa propre production (culturelle et matérielle) et tout est organisé pour l’empêcher d’envisager sa décadence, la maladie et sa disparition.

C’est dommage car l’angoisse qui en résulte est sans doute une motivation très forte à la créativité. Combien d’Homme souhaite laisser à leur postérité une trace : culturelle, scientifique, politique etc. Si la quarantaine est l’âge du démon de midi – c’est la crainte de la mort qui fait réagir ainsi, arrivé à la cinquantaine, l’homme accepte la mort et veut laisser quelque chose à la prospérité : il veut partir en sachant que l’on pensera à lui dans les livres d’histoire…

Ce que laisse l’Homme à la postérité, dont il soit sûr au moins pour une ou deux générations, sont les idées, l’énergie qu’il a émis pendant sa vie. Au moins pour ses enfants et petits-enfants dont il est sûr de survivre grâce à eux. Pour certains, de la somme de ces découvertes scientifiques, philosophiques font ce que nous sommes aujourd’hui, héritage de tous ceux qui nous ont précédés sur cette terre, ils ont laissé leur nom. Alors que l’animal ne semble pas avoir évolué, se conformant depuis la nuit des temps à ses instincts d’animal. Ce qu’il sait, il le communique à sa descendance immédiate qui, elle-même, fait de même.

L’angoisse fait partie intégrante de l’Homme, elle est liée à son devenir, à sa capacité d’anticiper l’action. Mais qui de l’angoisse ou de la Foi, fit son apparition la première chez l’Homme ? Il est possible que la première engendre la seconde. Si la première inhibe, la seconde peut fournir une raison d’avancer. Les deux sont de toute façon des facteurs motivationnels. La sublime gratification ne peut s’obtenir que par le risque – calculé – et la victoire sur l’angoisse que cela procure. Empêcher d’action l’Homme met en place l’entropie, la mise en danger de sa vie surtout, plus, si on lui interdit l’imaginaire. La cause première de l’angoisse chez l’homme est l’impossibilité de réaliser l’action gratifiante qui permet le maintien de l’équilibre de l’organisme. Le fait de combattre par l’action l’agression ou le fait de pouvoir fuir dans l’imaginaire sont des moyens d’échapper à l’angoisse. C’est pour cela qu’il lui est difficile de comprendre le pardon.

Le déficit informationnel, l’ignorance provoquent l’angoisse et ceux qui en souffrent auront tendance à faire confiance à celui qui dit savoir et qui se prétend compétent. Par paresse, mais aussi par acceptation d’une position de dominé, celui-ci ira se faire paterner par le dominant au lieu de faire sa propre recherche d’informations.

A contrario, la surabondance d’informations qui envahie l’Homme sans que celui –ci puisse réagir crée l’angoisse qu’aucun acte gratifiant ne peut sécuriser. C’est pour cela que les réseaux sociaux peuvent devenir anxiogènes.

Autre facteur anxiogène pour l’homme est de se rendre compte de l’impossibilité de réaliser l’acte gratifiant envisagé. Cela peut déboucher sur l’agressivité et la violence. Ce phénomène se rencontre souvent chez les jeunes en réaction de l’ordre admis.

La raison la plus fréquente qui nous empêche d’agir est le conflit qui s’établit dans nos voies nerveuses entre les pulsions (sources de désirs) et l’apprentissage de la punition, de l’interdit du à l’environnement socioculturel ambiant. Autre source d’angoisse la notion de relativité des jugements : le manque de certitude sur lequel se reposer. C’est cela qui motive l’Homme dans sa quête de sa connaissance de l’inconnu scientifique.

Dans un premier temps, le cerveau essaie de contrôler l’objet anxiogène et de le neutraliser (comportement défensif, agressif – les muscles se raidissent, yeux deviennent fixes…) ou, selon, choisit la fuite (évitement actif souvent irraisonné). Le cerveau enregistre le résultat de cette action : succès ou échec. La répétition de cet apprentissage va induire des “ élastiques ” dans le cas d’échec et l’individu deviendra dépendant d’un processus de mémoire qui agira à son insu. Nous avons vu précédemment que nous utilisons le faisceau de la récompense le plus souvent possible. Il existe un processus identique inhibiteur à l’action. Quand un événement survient indiquant que l’individu devrait recevoir un acte gratifiant à son action mais que sa mémoire antérieure (l’apprentissage) lui rappelle qu’en répondant à sa pulsion il sera puni, apparaît l’angoisse. Devant l’interdit, - le Sur-moi de Freud – franchir le « Rubicon » n’est pas toujours aisé.

Liberté, quel sens peut-elle avoir ? Si nous discutons avec un nord américain nous nous apercevons vite qu’elle s’arrête au niveau de la ceinture. En France, elle signifie de pourvoir jouir de quelque chose interdit à l’autre. Je fais référence à notre antériorité culturelle remontant en septembre 1620 pour les Américains et 1789 pour les Français. Tout est conditionné par notre inconscient personnel, notre histoire. Nous agissons sans connaître les motifs de notre choix. En 1870, Thiers punit les Communards de leur échec en les exilant à l’autre bout du monde, en Nouvelle Calédonie. Que pouvaient-ils faire une fois sur place ? Aller étudier les mœurs des Kanaks et adopter leur mode de vie ? Elaborer le projet de vie pour lequel ils s’étaient battus ? Non, seuls, loin de leurs repères, ils bâtirent une société identique à celle qu’ils avaient combattue ! En sommes-nous conscient ?

Lücher nous le démontre lorsqu’il nous demande de hiérarchiser le choix de 8 couleurs. La combinaison obtenue permet au psychologue de pénétrer l’inconscient du sujet. Alors comment prendre conscience des pulsions qui sont contrôlées par nos automatismes socioculturels ?

La grande manipulation de notre civilisation est d’avoir convaincu chacun que la liberté était dans l’obéissance au Droit institué par la Classe Dominante et à sa hiérarchie qui fonde notre Société, respectueux de ce précepte, c’est le seul moyen de s’élever dans la hiérarchie. Churchill disait que de toutes les institutions politiques, la démocratie était la moins pire de toute.

Pourtant nous pouvons opposer “ liberté ” et “ déterminisme ”. Le déterminisme implique un principe de causalité linéaire, alors que celui de liberté accepte la dichotomie, sous tendant la part d’aventure qu’a l’Homme à découvrir les lois du déterminisme et à les comprendre. Entre le « oui » et le « non » il y a le « peut-être » pouvant aller jusqu’au tétralemme.

Il est curieux de constater combien l’Homme de notre Civilisation est attaché au terme de Liberté. Chez nous, ce concept sécurise. Les grandes surfaces alimentaires ont basé leur fortune sur cette particularité. Nous bâtissons de nos mains notre destinée individuellement, du moins nous en sommes convaincus. Maslow, lui, démontre que nous recherchons à satisfaire notre besoin d’appartenance au groupe qu’il soit familial, professionnel, régional, religieux ou politique etc, pour ce faire, nous allons imiter celui qui est représentatif de ce groupe, faisant cela, nous admettons sa dominance sur nous et acceptons le principe de hiérarchisation.. De ce fait, nous sommes confrontés à la liberté de ceux qui occupent notre environnement. De cette confrontation naîtra le principe de hiérarchisation des individus, des uns par rapport aux autres. Le chef, le leader, le dominant et puis les autres.

Dans le concept de liberté, l’individu va trouver le concept de “ responsabilité ”. Celle-ci s’accroît avec le niveau atteint dans la hiérarchie de l’organisation. Mais s’il n’existe pas ou peu de liberté à la décision (celle-ci étant le résultat de nos pulsions inconscientes), peut-il exister une responsabilité ? Ce que l’on peut dire est que l’accomplissement d’une fonction demande un niveau de connaissances techniques et d’informations professionnelles.

On comprend mieux pourquoi, le chef peut faire parfois de la rétention d’informations ou bien utilise des moyens de coercitions afin qu’un, qui est moins bien loti que lui, lui fasse de l’ombre et l’oblige ensuite à acquérir des connaissances que son subordonné possède. Pour cela l’individu doit avoir une certaine motivation pour rester dans le coup. Cette motivation à…, il va la trouver dans les mécanismes nerveux central où siège la volonté, celle-ci le poussant à la recherche du plaisir le plus trivial d’être le plus fort, donc d’être toujours un dominant. La remise en cause de cette place dans la hiérarchie peut provoquer, à terme, des dysfonctionnements dans les systèmes nerveux, végétatifs, endocriniens chez l’individu. C’est une question de survie.

Ce raccourci nous montre que le concept de Liberté est rarement analysé et favorise l’établissement des hiérarchies de dominance qui sont librement consenti et accepté par tout un chacun. Elle est la base de notre Société.

Si nous admettions que le concept “ Liberté ” utilisé dans notre société est une tromperie langagière cela nous permettrait, peut-être, d’accepter et de comprendre la notion de tolérance. Etre tolérant est accepté que, alors depuis notre enfance nous sommes mis sur les rails de la liberté de nous conformer en Homme libre et responsable de vivre dans notre Société telle qu’elle est instituée par la Classe Dominante et acceptée par les dominés, mais certains “ déraillent ” et vont se faire soigner dans des services psychiatriques ou vont en prison calmer leur pulsion inassouvie ou leur désaccord.

Les plaisirs ou les pulsions sont des phénomènes qui sont chargés de nous maintenir en vie et sont donc naturellement nécessaire. Sa recherche est le moteur à toute motivation de l’Homme qui dépend d’abord de notre cerveau reptilien mais aussi mammalien et de notre cortex. Le plaisir est lié à l’accomplissement d’un acte gratifiant qui donne un bien-être. L’individu recherche l’assouvissement de cet acte gratifiant, bien qu’il soit passager – il disparaît dès que consommé, mais le bien-être demeure puis lui-même s’estompe. Apparaît un état de manque et réapparition du besoin pulsionnel. La recherche de l’accomplissement du besoin pulsionnel est canalisée par l’apprentissage des codes et valeur en vigueur par l’environnement socioculturel ambiant. Dans notre monde mercantile à dominance hiérarchisante, la recherche de l’acte gratifiant sera orientée vers la production de marchandises, ou la promotion sociale. Ce cycle étudié par KARSKY est la base du phénomène motivationnel. Chez l’homme la récompense ne s’obtient que par l’action sur l’environnement. Néanmoins attention à la sémantique culturelle ambiante. Nos automatismes donnent une connotation négative au terme plaisir auquel on associe souvent la sexualité. Sexualité trop souvent encore perçue au travers de la “ morale ” Chrétienne comme très nocive. Or chez les Juifs, la femme a une image divine supérieure à l’homme, l’image de la sexualité s’en trouve modifiée. Mais cette recherche du plaisir n’est il pas la joie, s’accompagne-t-il pas de satiété, de félicité. N’est-il pas chez l’Homme la recherche d’un acte ou d’une réponse gratifiante ? Pendant deux millénaires, il était de bon ton de souffrir afin de s’élever. « Il nous sera donné au centuple dans l’autre monde. » 1789 renversa tout cela. Les automatismes sont dur à mourir, heureusement pour les dominants qui grâce à l’imaginaire, au respect de la hiérarchie, aux règles établies continuent de perpétuer l’idéologie de la souffrance pour conserver leur statut de dominant sans être obligé de se remettre en question. Seules les satisfactions d’élévation hiérarchiques sont honorables. Cette élévation sera d’ordre numéraire dans une économie libérale, d’ordre d’un grade plus élevé dans une économie socialiste ou dans le monde de la fonction publique. Hors ces deux principes, point de salut. Toute la créativité de l’Homme va, soit se diriger vers l’accroissement de son compte en banque, ou gravir les échelons de la hiérarchie de son organisation pour bénéficier des bienfaits aux autres refusés, soit tout faire pour conserver son état de dominant en se servant de tous les artifices inventés par la religion, l’environnement culturel par exemple. En attendant ce qui est pris dans cette vie là, n’est plus à prendre. Pour beaucoup, ce concept, allié à un refus de la religion, à une philosophie, à une spiritualité, se comportent comme des animaux.

En 1954, deux chercheurs américains, Olds et Milner découvrent, au niveau des centres cérébraux des voies neuronales le « médial forebrain bundle » qu’ Henri. LABORIT appellera « faisceau de la récompense » En effet les tests de laboratoire démontre que ce faisceau qui unit les pulsions, la mémoire, l’affectivité, l’asociabilité est mise en jeu entraîne une stratégie aboutissant au plaisir, à la répétition de l’acte gratifiant.

Cette recherche de l’action gratifiante fait des envieux. Et pour cause, elle est source du bien être, de notre survie. Il suffit de suivre des chômeurs et des retraités d’office pour s’apercevoir, chez ces publics, où se procurer du plaisirs leur est limité voire interdit – à cause un compte en banque exsangue, ou par une position sociale respectable qu’ils ont du quitté d’office et sans espoir de retour – une déperdition plus ou moins sensible de leur tonus vital, ils vieillissent plus rapidement et sont plus fragiles que la moyenne de leur concitoyens en activité par une production de radicaux libres et autres méfaits biologiques biens connus des médecins.

Nous arrivons dans notre société d’hyper consommation, de rentabilité à outrance, de la recherche du grand profit à une concurrence sans merci de la recherche du plaisir, de la satisfaction de nos pulsions. Cette motivation à assouvir ces pulsions iront dans le respect des règles établies par la société ou dans le non respect de ces règles. Ici aucune morale n’entre en considération, c’est du Machiavel tout simplement. Je vis, j’ai des pulsions à satisfaire qui me viennent de mes instincts du cerveau reptilien, de mon éthos, de mes automatismes socioculturelles et comme tout un chacun je mets toute mes intelligences –j’en possède 7 et seulement 4 sont utilisées à l’Ecole -, mon imaginaire, toutes mes forces vives pour les réaliser. Si je suis ainsi, et étant baigné dans cet environnement qui est le tien aussi ami lecteur, il y a des chances pour que toi pareillement, tu réagisses ainsi. Si cette recherche de l’action gratifiante se heurte à l’action gratifiante identique à mon voisin, s’ensuivra une compétition où tout est permis.

Nous possédons comme tous les mammifères, nos instincts primaires. Par contre notre avantage est que nous avons la faculté d’apprentissage, la faculté d’engrammer les expériences. Nous vivons en société car cette société nous renvoie l’image de nous même et que, sans elle, nous sommes perdus et donc exclus. Tous nos actes se font en fonction de cette société. Comme dans les troupeaux, il y a un meneur, un dominant, un chef. Dans nos sociétés nous avons aussi des chefs. Dans un groupe d’animaux, la dominance se base sur la force, l’expérience. Dans la communauté humaine, nous avons le même type d’organisation. Sauf que la force pure “ thermodynamique ” est remplacée par quelque chose que l’animal n’a pas. Nous avons la faculté, grâce à notre cortex, d’associer, d’imaginer à partir de notre base de donnée, née de l’expérience, de nouvelles stratégies.

Comme tout animal, notre système nerveux nous permet d’entrer en contact avec notre environnement, d’agir sur lui pour notre épanouissement. Dans celui-ci tout ce qui permet notre bien être physiologique, mental existe et s’offre à nous. Cette appropriation donne le plaisirs, le plaisirs apporte bien être et félicité qui répare et entretien l’organisme. Lorsque nous ne pouvons nous approprié le plaisir convoité, nous entrons en lutte pour son acquisition. Soit nous gagnons l’objet et tout va bien, nous sommes un dominant, soit nous ne pouvons le posséder et devrons laisser à l’autre la jouissance de ce bien. Pour éviter les luttes incessantes de dominance, l’organisation inventa la hiérarchie de dominance, le dominant imposant sa loi.

Chez les humains, la force fait place à des critères autres. Dans un monde libérale, c’est le montant du compte en banque qui désigne le dominant, le un monde socialiste, c’est la valeur du grade qui l’indique. Lorsque surgit un objet gratifiant désiré par deux individus, celui qui le prend est le dominant, l’autre le reconnaît comme tel. Si cet objet représente une valeur réelle pour un dominé, il y a risque de confrontation qui implique lutte ou fuite.

Pour qu’il y ait lutte, il faut que la mémoire n’est pas enregistré une réponse punitive à cet acte en cas d’échec, il faut une motivation forte. Si la lutte n’est pas possible, reste la fuite. Dans certaines situations, lorsque un dominant impose sa loi à un subordonné et que celui ci la réfute, il lui reste à fuir sous peine de subir des dysfionnements organiques.

Inhibition est un blocage au passage (au pas sage à…) à l’acte dû soit à la morale ou des règles acceptées, soit d’un apprentissage dû à une répétition, donc apprentissage de l’échec. Chez l’animal, la frustration – diminution de la récompense attendu voire sa suppression – touche les mêmes cellules cérébrales que l’apprentissage de la punition. Chez l’humain, on constate que la suppression de la récompense et semblable à recevoir une punition et inhibe l’action gratifiante espérée.

Si nous plaçons un animal dans une situation inconfortable mais qu’il lui est possible de fuir celle-ci ou de pouvoir décharger son agressivité, il ne gardera aucune trace dans sa mémoire et restera alerte et dynamique. Par contre si cette position inconfortable perdure sans qu’il puisse fuir ou décharger son agressivité – par réaction – il va se recroqueviller sur lui même et perdra son dynamisme. Cette agressivité non extériorisée il va la retourner contre lui même et il fabriquera ulcères, hypertension, maladies cardio-vasculaire ou autres maladies psychosomatiques. Lorsque le corps est victime une agression thermodynamique externe, il s’ensuit des lésions plus ou moins importantes qualifiées de primitives. Mais dans l’expérience de l’animal précitée, le stress supporté ne fait pas apparaître la lésion qui n’est pas primitive mais secondaire à la réaction. Cette réaction est la conséquence de l’apprentissage de “ l’inefficacité de l’action ” à contrôler l’environnement. Comme tout apprentissage, elle fait appel à la mémoire.

L’entraînement à l’agression verbale, à la déconsidération publique, finit par devenir un désespoir appris et, devant l’absence de réponse à cette agression, une impuissance apprise. Cette impuissance apprise inhibe toute la volition de se surpasser, de progresser.

Mais l’interprétation du phénomène d’impuissance apprise va au-delà d’un modèle purement comportemental, pour s’articuler à une dimension cognitive. L’individu ainsi traité acquiert au cours du temps une nouvelle conception de la causalité : à savoir que l’environnement agit sur lui mais que lui ne peut agir sur l’environnement.

Agir ou ne pas agir revient au même !

L’impuissance se réinstalle. Un sujet dépressif face à un échec procède à un jugement de causalité internal, global, stable et permanent. C’est à dire qu’il s’attribue toute la responsabilité de l’échec et considère que celui-ci est définitif et qu’il peut s’étendre à tous les domaines de son existence.

La colère de tout individu, devant une agression de l’environnement, quel qu’il soit, est en droit de réprouver est légitime et salutaire. Cette attitude, inconciliable avec le rôle de responsable, amène un subalterne à devenir amorphe et non participatif.

Le professeur WOLPE propose comme thérapie « l’affirmation de soi » qui permet à l’individu d’apprendre et de se réapproprier des sentiments positifs ou à extérioriser un sentiment négatif (opposition, refus ou colère devant une agression). A tout prendre, cela vaut mieux que les produits chimiques dont les effets à long terme peuvent aggraver le diagnostic dépressif.

Cette acceptation par des adultes de « l’impuissance apprise » vécue par des enfants, adolescents ou adulte amène soit à :

1. un suicide pur et simple de l’individu

2. une atonie, un état dépressif permanent voire, plus tard une cassure de la personnalité pouvant amener une faillite psychologique de l’individu 3. une rébellion - Cf. « Moi, Phoolan Devi, reine des bandits » - Edition Fixot, qui en est une illustration -

« La Révolution de 1789 en est un autre exemple dans la mesure où la Royauté absolue permettait à la Noblesse et au Clergé de jouir des privilèges aux dépens du Tiers Etat. Quand une source provoque une perte locale ou diffuse de la structure, elle amène une lésion (au niveau cellulaire) Dans le cas d’un stress psychosocial, la lésion n’est pas apparente, ni primitive, elle est secondaire à la réaction. Elle mise en jeu par l’apprentissage et fait appel à la mémoire. La mémoire de l’inefficacité de l’action aboutit à l’inhibition, à l’attente en tension du moment d’agir. Le cerveau essaie de contrôler l’agent anxiogène, de le neutraliser (agressivité défensive) ou de le fuir (évitement actif). Le cerveau enregistre le résultat, succès ou échec de cette action. Cet apprentissage influera le comportement ultérieur de l’individu. Quand le contrôle de l’événement est efficace, on ne constate pas ou peu de perturbations biologiques, comportementales. C’est quand l’individu ne peut plus assurer le contrôle de l’événement anxiogène que les perturbations apparaissent.

Le Non-respect de l’autre est destructif.

Faisons un test. Faisons trois points sur une feuille de papier écartés d’un centimètre, puis trois autres points sous les trois précédents avec un centimètre d’écart, puis encore trois autres. Cette figure représente un carré où se trouvent neuf points à un centimètre des uns des autres. Il représente ce qui est connu. Maintenant, joignons ces 9 points par quatre droites sans lever le crayon ni repasser deux fois sur un même point.

Là, nous sommes la proie d’un dominant si nous sommes dominé, Hors de ce carré, points de repères, qui symbolise notre champ d’action habituel, si ce n’est que celui que nous imaginons être, notre liberté. Si ce carré est absolu, hermétique, si nous ne trouvons pas la solution à notre test, pas de fuite, nous subissons. Si je parviens à trouver une issue, alors je suis libre de rester ou de partir, le dominant n’a plus de moteur.

Le système hiérarchique. Refuser allégeance à un groupe, donc refuser son mode de vie, ses valeurs et ses récompenses, est refusé aussi sa protection en cas de danger. C’est refuser d’être reconnu, à être ignoré par tous, d’être critiqué, d’être exclus, de vivre en solitaire. Accepter de mourir pour les autres est accepter de mourir pour soi. Qui, quelle personnalité peut espérer fleurir dans la solitude ? Qui se sent l’âme d’un anachorète ? Le dilemme n’est pas simple à résoudre. Il faut se connaître assez pour faire le choix correspondant à notre personnalité. Parfois, il est nécessaire de franchir le « Rubicon ». Ce besoin d’appartenance est si forte, impérieuse qu’elle est notre talon d’Achille : tu fais ceci ou cela ou bien tu démissionnes, tu t’en vas. Qui n’a entendu ce chantage ? Voilà la base de l’esprit maison souvent recherché par les dominants. Alors que l’entreprise devrait être un champ d’action à la créativité. L’Homme, chez ce producteur, reste un maillon de la production, objet comme la machine qu’il utilise. Cet Homme, s’il veut survivre, doit produire comme la machine qu’il manie. Ce fut la grande gloire des 30 Glorieuses. La plus grande richesse que l’Homme puisse offrir n’est-il pas le plaisir de travailler selon ses désirs, créer ? Si le propre de l’Homme est de créer, quelle énergie va-t-il déployer dans ce domaine pour s’accomplir !

L’entreprise n’est-elle pas une mine de richesse par le capital humain qu’elle possède ? Ce capital humain n’est-il pas un capital de créativité ? On parle de la Recherche et Développement, en France. Regardons en Orient, chacun est créateur et chacun peut apporter une idée. C’est une des forces du management japonais – c’est eux qui ont inventé le concept « Qualité », le « Toyotisme ». Tout être qui est dans cette entreprise, dans cette organisation est une source potentielle de richesse pour tous.

Si l’homme se sert de son imaginaire pour accéder au plaisir, il faut se rendre à l’évidence, le plaisir peut être gâché par le système hiérarchique créé par l’Homme. L’action gratifiante de l’un – même s’il sert l’intérêt de tous - ne peut aller à l’encontre du système s’il ne s’accompagne pas du rituel d’allégeance au système. Pour éviter le conflit, l’agressivité non exprimée reste la fuite. Nous savons qu’une montée d’adrénaline favorise la circulation sanguine dans les organes, elle favorise aussi l’anoxie dans les organes abdominale. Trop souvent répétée, cette montée d’adrénaline causera des lésions dans ces organes, et favorisa aussi les situations d’évitement allant à l’encontre des résultats recherchés. Il faut le reconnaître, parfois la hiérarchie est aliénante, source d’angoisse et perte de créativité. Quand un système nerveux ne trouve plus dans son environnement, dans son territoire la possibilité d’effectuer des actes gratifiants, il ne lui reste plus que la fuite, la soumission ou la dépression avec ses conséquences « psychosomatiques ».

N’est-il pas temps de changer la vision de nos syndicats tant des salariés que du patronat ? Tous ont à y gagner : l’entreprise et ses salariés.

Là peut apparaitre, naître la notion de l’adhocratie qui est une individualisation performante à mettre au service de la collectivité.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 21:20

L’explication fait débat depuis le XVIII° Siècle et il faut attendre Einstein et Niels Bohr pour le clore. Sciences et Vies Junior d’octobre 2013 me sert de trame pour aller plus loin. Je conseille les parents d’abonner leurs enfants car j’apprécie énormément leur pédagogie simple, claire et surtout ludique.

Les Grecs de l’Antiquité avaient déjà inventé la notion de « rayon visuel » : c’est en ligne droite que la lumière se déplace. Ils avaient réussi à décrire plusieurs phénomènes lumineux. La réflexion de la lumière (avec un miroir).Si un rayon arrive à sa surface avec un certain angle, il repart – il est réfléchi – avec ce même angle. Il ne faut pas confondre avec la réfraction qui veut qu’un rayon lumineux est dévié quand il traverse certaines substances (eau, vitre etc).

Ensuite il faut attendre les travaux d’Alhazen (965 – 1039) mathématicien, philosophe et physicien. Un des premiers promoteurs de la méthode scientifique expérimentale, mais aussi un des premiers physiciens théorique à utiliser les mathématiques. Il s'illustre par ses travaux fondateurs dans les domaines de l’optique physiologique et de l'optique pure. Certains, pour ces raisons, l’ont décrit comme le premier véritable scientifique. En effet après lui tout le monde sait que la lumière est un phénomène indépendant de l’observateur : la chandelle continue d’émettre de la lumière et de briller même si personne n’est là pour la regarder. En fait, tout objet éclairé devient source de lumière : il renvoie des rayons lumineux dans toutes les directions. C’est ainsi que nous voyons le monde qui nous entoure parce que des rayons issus de chaque point de notre environnement atteignent ensemble notre oeil. Alhazen a pu expliquer le phénomène de l’oeil en fabricant une chambre noire percer d’un petit trou. La lumière reproduit l’image fidèle de l’extérieur comme le fait les rayons qui passe sur la rétine, qui traversent la pupille plus ou moins ouverte et le cristallin où l’image se recompose.

La lumière est supportée par un rayon. C’est ainsi que fut inventé les lunettes et tout appareil d’optique. Il faut ensuite attendre Huygens pour en savoir un peu plus. Six Siècles les séparent. Huygens (1629-1695) est Hollandais qui s’intéresse à l’astronomie et tout ce qui touche cette science comme la physique, les mathématiques, l’optique donc les télescopes. Pour lui la lumière est une onde. Qu’est-ce qu’est une onde ? Imaginons que nous lançons un caillou dans un étang d’eau calme. Des vaguelettes circulaires partent du point où le caillou est tombé en créant des creux et des bosses régulièrement espacés. Si un bouchon flotte quelque part sur l’étang, il se met à monter et à descendre à mesure que les vaguelettes l’atteignent. C’est ce que l’on appelle une onde. C’est une perturbation qui se propage à partir d’une source dans un certain milieu – eau, air – au point de faire  vibrer, oscillé… onduler les éléments qui la composent. Comme elle est très régulière, trois grandeurs suffisent à la décrire : la longueur d’onde (l’espace entre les deux crêtes de la vaguelette), l’amplitude (la hauteur de la vaguelette) et la fréquence (la rapidité de propagation de l’onde). L’explication est claire mais comment se fait-il que la lumière nous parvienne des étoiles alors qu’il n’y a ni air, ni eau entre les planètes ? Huygens explique ce phénomène par un possible fluide pour l’heure insaisissable qu’il va baptiser « éther ». Huygens explique que chaque source lumineuse est composée de petits corps qui s’agitent et transmettent des vibrations à l’éther environnant. Ainsi la source lumineuse, tel un bouchon dans l’étang qui produit une onde qui se relaie de proche en proche sur toute la distance entre la source lumineuse et notre oeil. Cette propagation soulève une autre question : la vitesse – la fréquence -. Si au temps des Grecs, on la croyait instantanée, ce n’est pas le cas. Si nous reprenons l’exemple du bouchon sur l’étang, il faut un certain temps pour que la première vaguelette atteigne le bouchon. S’il est facile pour nous de chronométrer ce temps, il est quelque peu plus difficile de calculer le temps que met la lumière du soleil pour parvenir à la terre. Nous savons aujourd’hui que la lumière se propage à la vitesse constante de 300 000 Kms/s.

Newton (1642-1727) imminent savant fut d’abord un philosophe, mathématicien, alchimiste, astronome et théologien anglais. Il est surtout reconnu pour avoir fondé la mécanique classique, pour sa théorie de la gravitation universelle et la création, en concurrence avec Leibniz, du calcul infinitésimal. En optique, il a développé une théorie de la couleur basée sur l'observation selon laquelle un prisme décompose la lumière blanche en un spectre visible. Sa vision de la lumière diffère de celle de ses prédécesseurs : Grecs et Huygens. En prenant un prisme de verre et en le plaçant entre un rayon de soleil qui pointe par une fenêtre et une surface d’écran, on voit des bandes colorées – ceux que font l’arc en ciel dans le ciel nuageux – Il montre indiscutablement que la lumière blanche qui émane du soleil porte en elle toutes les teintes colorées. Et si maintenant, on prend un autre prisme et que l’on le place à l’envers derrière le premier… une tâche blanche apparait sur l’écran. Newton nous prouve que les couleurs se sont recombinées pour reproduire la lumière blanche initiale.

La Lumière n’échappe pas aux lois universelles qui organisent le monde : tout ce qui le constitue se compose de corpuscules en mouvement, soumis à des forces et l’ensemble respecte les lois de la mécanique. La pomme est attirée vers le sol parce qu’elle rassemble des « corpuscules massifs » - que nous verrons avec Einstein – dont la cohésion est elle-même assurée par la force de gravité. De même, les rayons lumineux ne sont rien de moins qu’une succession de corpuscules qui se déplacent en ligne droite comme des projectiles. Newton précise que s’il y a différentes couleurs c’est parce qu’il y a différentes types de corpuscules lumineux, qui se distinguent logiquement par leur masse et leur taille. Ce qui explique qu’ils sont plus ou moins attirés en rencontrant une surface (le prisme de Newton ou le nuage dans le ciel). Les teintes rouges par exemple ont une masse plus grande et sont moins déviées par un prisme que les violettes, plus légères. C’est ce qu’explique le phénomène de diffraction de Grimaldi : en passant à travers un petit orifice, certains corpuscules sont déviés de leur trajectoire et dessinent des cercles concentriques. Une autre question est soulevée : d’où viennent-ils et comment sont-ils créés ?

Tout corps éclairé voit sa température s’élever et inversement un corps chaud peut rayonner de la lumière. Newton pense donc que l’échauffement d’un corps met en vibration ses parties constitutives au point que certains fragments peuvent s’en détacher : ce sont eux, les corpuscules de lumière. Une fois libérés, ils poursuivent leur course en ligne droite tant qu’ils ne rencontrent pas d’obstacle qui les soumette à de nouvelles forces. C’est de la mécanique toute simple. C’est ce qui se passe dans un foyer où les bûches commencent par s’échauffer et les particules les plus chaudes s’échappent. Ils ont une couleur rouge orangé. C’est aussi le cas et la composition de la flamme qui à sa base est d’une couleur bleutée puis va dans les couleurs jaunes et oranges. L’argument de Newton à Huygens concernant l’éther est simple. Lorsque l’on marche dans l’eau, on est obligé de reconnaître que les fluides nous font de la résistance. L’éther finirait donc par ralentir la course des planètes et donc finiraient par sombrer dans le coeur du soleil, or ce n’est pas le cas.

Qu’en est-il ? Thomas Young (1773-1829) est un physicien, médecin et égyptologue britannique. Son savoir est si vaste qu’il fut connu sous le nom de « phénomène Young » Il exerça la médecine toute sa vie, mais il est surtout connu pour sa définition du module de Young en science des matériaux et pour son expérience des fentes de Young en optique, dans laquelle il mit en évidence et interpréta le phénomène d’interférences lumineuses. C’est lui qui découvre que la couleur d’une onde lumineuse est déterminée par sa longueur d’onde : du violet au rouge, à mesure qu’elle s’allonge. On lui doit une expérience des plus remarquables avec des fentes : elle révèle que deux ondes lumineuses qui se rencontrent, qui « interfèrent » peuvent se renforcer ou se détruire localement. Les fentes de Young (ou interférences de Young) désignent en physique une expérience qui consiste à faire interférer deux faisceaux de lumière issus d'une même source, en les faisant passer par deux petits trous percés dans un plan opaque. Cette expérience fut réalisée pour la première fois par Thomas Young en 1801 et permit de comprendre le comportement et la nature de la lumière.

Sur un écran disposé en face des fentes de Young, on observe un motif de diffraction qui est une zone où s'alternent des franges sombres et illuminées. Cette expérience permet alors de mettre en évidence la nature ondulatoire de la lumière. Elle a été également réalisée avec de la matière, comme les électrons, neutrons, atomes, molécules, avec lesquels on observe aussi des interférences. Cela illustre la dualité onde-particule : les interférences montrent que la matière présente un comportement ondulatoire, mais la façon dont ils sont détectés (impact sur un écran) montre leur comportement particulaire. l'autre), soit inexistante (les crêtes de l'une correspondent aux creux de l'autre). Or, l'expérience de Young a montré que 2 rayons lumineux sont capables de s'additionner (frange brillante) ou de s'annuler (frange sombre) lorsqu'ils sont mis en relation, prouvant ainsi la nature ondulatoire de la lumière.

James Clerk Maxwell (1831 - 1879) est un physicien et mathématicien écossais. Il est principalement connu pour avoir unifié en un seul ensemble d'équations, les équations de Maxwell, l'électricité, le magnétisme et l'induction, en incluant une importante modification du théorème d'Ampère. Ce fut à l'époque le modèle le plus unifié de l'électromagnétisme. Il est également célèbre pour avoir interprété, dans un article en quatre parties publié dans Philosophical Magazine intitulé On Physical Lines of Force, la lumière comme étant un phénomène électromagnétique en s'appuyant sur les travaux de Michael Faraday. Il a notamment démontré que les champs électriques et magnétiques se propagent dans l'espace sous la forme d'une onde et à la vitesse de la lumière. Ces deux découvertes permirent d'importants travaux ultérieurs notamment en relativité restreinte et en mécanique quantique. Maxwell explique par « e+m ». « E » pour électricité et « M » pour magnétisme.

Il est le premier à expliquer que la lumière n’est pas le seul centre d’intérêt des scientifiques. D’autres phénomènes, comme l’électricité ou le magnétisme les intriguent beaucoup. Or ces deux fascinantes découvertes ont surgi coup sur coup. Non seulement un courant qui circule dans un fil sait dévier l’aiguille d’une boussole mais l’inverse est aussi vrai : un aimant qu’on agite à proximité d’un câble est aussi capable d’y créer un courant électrique ! Maxwell a découvert que l’électricité et le magnétisme se propagent toujours ensemble, portée par une même onde. Il s’agit en fait des deux visages d’un unique phénomène qu’il baptise « électromagnétisme ». Une propriété fondamentale des ondes est leur capacité à interagir entre-elles, c'est-à-dire de s'additionner si elles sont en phases ou de s'annuler en cas de déphasage, exactement comme le feraient 2 vagues identiques se croisant, dont la vague résultante serait soit 2 fois plus haute (les crêtes d'une vague correspondent aux crêtes de - L'électromagnétisme est la branche de la physique qui étudie les interactions entre particules chargées, qu'elles soient au repos ou en mouvement, et plus généralement les effets de l'électricité. Pendant longtemps ces forces ont été considérées comme séparées en une « force électrique » et une « force magnétique » qui semblaient n'avoir aucun rapport l'une avec l'autre. Ainsi les Grecs avaient remarqué que des morceaux d'ambre frottés pouvait attirer des corps légers, tels des copeaux ou de la poussière, un exemple de manifestation de la « force électrique ». De même, l'existence d'un minéral capable d'attirer le fer et d'autres métaux ferreux, la magnétite ou « pierre d'aimant », également connue depuis l'Antiquité, était vu comme un exemple de manifestation de la « force magnétique ». Maxwell multiplie les expériences et la conclusion s’impose : la lumière EST une onde électromagnétique.

Heinrich Hertz, puis les découvertes des rayons X par Withelm Röntgen, confortent Maxwell que toutes ces ondes sont les mêmes. L'interaction électromagnétique est l'interaction fondamentale dont les effets sont les plus fréquents dans la vie courante. Ainsi la quasi-totalité des phénomènes de la vie quotidienne (en dehors de la pesanteur) découlent de l'électromagnétisme. L'effet de l'interaction électromagnétique peut être attractif ou répulsif. Ces différences sont faciles à vérifier par les effets électrostatiques ou magnétiques (feuilles de papier, aimants, etc...). On peut adjoindre la sympathie et l’antipathie ressentie lorsque l’on aborde pour la première une personne inconnue. L'interaction électromagnétique s'applique à toute particule possédant une charge électrique non-nulle. Il existe des charges électriques positives et négatives. Les particules élémentaires libres possèdent des charges électriques quantifiées, c'est à dire qu'elles ont toutes une charge électrique égale à un nombre entier de fois la charge électrique élémentaire appelée e=1,6.10-19 C. Un électron a une charge électrique « -e », un proton une charge électrique « +e ». Le fait que les charges électriques soient quantifiées n'est toujours pas compris à l'heure actuelle. Les charges électriques sont additives, le système formé par un proton et un électron (un atome d'hydrogène) a donc une charge électrique nulle, il est électriquement neutre (il est insensible à l'interaction électromagnétique). Les atomes, et donc la matière ordinaire, sont ainsi électriquement neutres. La particule vectrice de l'interaction électromagnétique est le photon. Ainsi, bien plus qu'un « grain de lumière », ou tout simplement l'aspect corpusculaire des ondes électromagnétiques, le photon est aussi la particule de rayonnement échangée par les particules de matière lorsqu'elles interagissent par électromagnétisme. Le photon a une masse nulle, ce qui permet donc des interactions électromagnétiques à une distance infinie, bien sûr avec une diminution de l'intensité. Le photon se déplace à la vitesse de la lumière « c » = 299 792 458 m/s, ce qui semble être une tautologie (lapalissade) mais, en fait, la lumière se déplace à cette vitesse parce que le photon a une masse nulle (dans la théorie de la relativité restreinte, une particule de masse nulle ne peut pas être au repos et doit se déplacer à la vitesse « c »)... Il se trouve seulement que cette vitesse universelle « c » a été mesurée pour la première fois avec de la lumière.

Les manifestations courantes de l'interaction électromagnétique sont très nombreuses et variées. Les premières qui viennent à l'esprit (en raison du nom « électromagnétique ») sont bien sûr les phénomènes électrostatiques, électriques et magnétiques. En fait, toute notre civilisation est basée sur l'électronique et les télécommunications, reposant entièrement sur l'interaction électromagnétique. En dehors des applications immédiates de l'électricité, les matériels électroniques et informatiques sont maintenant devenus indispensables. De même, l'utilisation des ondes électromagnétiques est devenue très importante, que ce soit pour les ondes radio, les micro-ondes, les infrarouges, la lumière visible, les ultra-violets, les rayons X (radio des poumons ou de la main), les rayons gamma (constitutifs des trous noirs dans l’espace, mais n’atteignent pas la terre). Ce sont tous des rayons électromagnétiques que seules leurs longueurs d’onde distinguent. Plus elle diminue et plus la quantité d’énergie transportée est élevée et donc plus l’onde est dangereuse pour la santé.

Au bout du compte, cette bonne vieille lumière, si mystérieuse des millénaires durant, n’est que le sommet d’un immense iceberg électromagnétique : nos yeux étant insensibles aux autres longueurs d’onde, nous les avons donc ignorés pendant longtemps. Dieu est en train de prendre un autre aspect. Comme disait Pascal, à moins que cela soit Francis Bacon : « un peu de science éloigne de dieu, beaucoup de sciences y ramène » et entre temps, son visage s’est transformé. Albert Einstein (1879-1955) Il publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905 et une théorie de la gravitation dite relativité générale en 1915. Il contribue largement au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique de 1921 pour son explication de l’effet photoélectrique. Son travail est notamment connu pour l’équation E=mc2, qui établit une équivalence entre la matière et l’énergie d’un système.

Albert Einstein va donner raison à Newton car effectivement la Lumière est composée de « photons ». Au début de ce XX° Siècle, il restait deux problèmes à résoudre et tous deux liés à la Lumière. Il y a le problème de l’éther et le problème de la bûche dans le foyer domestique : pourquoi une bûche jetée au feu doit se consumer en dégageant une énergie infinie ? En fait le problème est lié à la nature même des ondes électromagnétiques et donc de la lumière. Car que fait une onde ? C’est simple elle transporte de l’énergie. Les vaguelettes sur un étang transmettent de l’énergie au bouchon qui oscille sur l’eau. Le son propage de l’énergie dans l’air au point de faire vibrer le cristal… Et il en va de même pour les ondes lumineuses, elles propagent de l’énergie qui nous éclaire, nous réchauffe ou crée des réactions chimiques dans les feuilles des arbres (la photosynthèse). Cette énergie est proportionnelle à la fréquence de l’onde : les rayons X sont beaucoup plus énergiques que la lumière solaire qui est elle-même d’avantage que les ondes radio.

Lorsque l’on passe une radio des poumons, l’opérateur a une blouse avec du plomb pour le protéger et sort de la salle, si l’on reste étendu au soleil sur la plage on risque un coup de soleil, rien de tel avec les ondes radio où l’on peut rester à côté sans dommage. C’est dire que l’énergie propagée par les différentes ondes électromagnétiques n’a pas la même valeur et chacune a sa caractéristique et donc son utilisation dans ce monde terrestre. Revenons sur la bûche jetée dans le foyer domestique.

Max Planck nous donne une autre explication. Max Planck (1858 - 1947) est un physicien allemand. Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1918 pour ses travaux en théorie des quanta. Il a reçu la médaille Lorentz en 1927 et le prix Goethe en 1945. C'est l'un des fondateurs de la mécanique quantique. La bûche ne se consume pas en dégageant une énergie infinie : elle ne rayonne en fait qu’un nombre limité de fréquences lumineuses. Ce qui revient à dire qu’elle ne libère qu’une petite quantité réduite de petits paquets d’énergie. Il en est de même pour toute matière qui nous entoure. Quand on chauffe une barre de fer, par exemple, elle ne peut libérer que deux paquets d’énergie rouge pour un seul d’énergie violette. Les atomes restituent cette énergie sous forme de lumière…mais pas n’importe quelle couleur ! On le voit bien que ces petites étincelles sont monochromes – rouge ou jaune orangé -. Chaque atome ne peut libérer qu’une quantité bien précise d’énergie baptisée « quantum » (quanta au pluriel). Par exemple sous la forme de deux petits paquets de lumières rouge ou d’un seul paquet de lumière violette –plus ou moins bleu, mauve – et il est impossible de rayonner dans l’ultra-violet : les atomes de fer sont incapables d’abriter - et donc de libérer – un quantum d’énergie aussi important ! On le constate lorsque l’on voit le maréchal ferrant travailler le fer à cheval. Et aussi lorsque l’on introduit une bûche dans le foyer, celle-ci nous donne deux couleurs : une rouge qui se transforme en jaune et une bleue et surtout une bonne chaleur qui irradie partout dans la maison.

Au-delà de la seule lumière, on découvre que c’est tout le monde de l’infiniment petit qui est concerné par cette notion d’énergie quantifiée. Einstein explique alors que grâce à ces quanta (paquets d’énergie coloriée) il peut expliquer un phénomène étrange : il est possible d’éjecter des électrons de la surface d’un plaque métallique en l’éclairant avec une bonne dose de lumière – plus l’éclat est intense, plus les quanta sont nombreux à jouer les filles de l’air. Prenons une plaque métallique et éclairons là avec la bonne longueur d’onde – ici du bleu- et on parvient à éjecter un électron. Si on éclaire plus fortement avec cette même longueur d’onde, et c’est encore plus d’électrons qui sont arrachés. Par contre si on modifie trop la longueur d’onde – en passant au rouge par exemple – l’effet disparait. Einstein a donc la preuve que la lumière est composée de photons, des petits grains d’énergie pure : plus il y a de photons, plus ils arrachent d’électrons…mais seulement si chacun transporte une quantité d’énergie suffisante liée à sa longueur d’onde. Or, le photon bleu est plus énergique que le rouge. Ce phénomène est baptisé « effet photoélectrique ».

Mais comment expliquer qu’une même onde arrache d’avantage d’électrons quand on augmente son éclat ? Plus (+++) de lumière – intensité – signifie simplement plus de projectiles qui peuvent atteindre davantage de cibles. Chacun de ces projectiles est une sorte de « grain » d’énergie pure, dépourvu de masse, qu’Einstein baptise « photon ». La preuve que la lumière n’est pas une onde mais bien un flot de corpuscules ! Qu’en est-il de l’éther ? L’éther n’existe pas ! Et donc au caniveau la théorie de la propagation par le système ondulatoire cher à Huygens ? Si Einstein montre que la lumière se propage dans le vide et donc que l’éther est superflu, montre aussi que le système du monde de Newton est illusion.

Rien n’est absolu dans l’univers, tout est relatif.

Y compris le temps et l’espace qui peuvent se dilater ou se contracter pour que tous s’accordent à cette seule certitude : la vitesse de la lumière est toujours d’environ 300 000 kms/s. C’est une constance fondamentale de sa théorie. Laissons intervenir Niels Bohr. (1885 - 1962) est un physicien danois. Il est surtout connu pour son apport à l'édification de la mécanique quantique, pour lequel il a reçu de nombreux honneurs. Il est notamment lauréat du prix Nobel de physique de 1922. Il explique s’être réunis avec un bon nombre de ses collègues et qu’ils admettent désormais un joli « principe de complémentarité » : au final, nul besoin de choisir entre onde et corpuscules. Ce sont deux faces d’une même médaille ou les deux ombres d’un même cylindre si l’on projette l’image sur un plan. Si je prends mon crayon de papier, je peux le regarder de deux façon : 1° je le regarde par sa taille – je constate une longueur donnée – ou 2° de face et ma vision est accrochée par un cylindre avec un point noir en son centre. Ces deux façons de voir ce même objet se complètent et permettent à chacune de traduire le comportement de la lumière dans tel ou tel expérience. Alors pourquoi les opposer ?

Reprenons l’expérience de Young. Au lieu de la refaire avec la lumière, puisque les techniques nous le permettent, utilisons des protons ou des électrons individuels. En présence d’une seule fente les impacts se répartissent sur l’écran. Et lorsqu’on ouvre les deux fenêtres, les impacts se concentrent dans des bandes très denses séparées par des bandes quasi-vides. Exactement comme l’alternance des franges d’interférence de l’expérience classique. Conclusion : en tout point de l’écran, l’éclat des franges d’interférence (vision ondulatoire) traduit les chances qu’à un photon d’y finir sa course (vision corpusculaire).

Tout est donc question d’interprétation. Les progrès de la physique quantique montre que le fait même d’observer un phénomène modifie sa réalité. (Si tu prends conscience de quelque chose dans ta vie, tu vas modifier ton comportement. Tu as une somme de savoir sur un sujet. Tu lis et apprends quelque chose de nouveau et ta vision future n’est plus la même car, ici, tu prends en compte ce nouveau critère qui modifie ta réalité d’avant.) Il n’existe pas des limites propres au monde de l’infini petit. En définitive, il faut donc accepter que la nature profonde de la lumière – ou dieu - nous soit inaccessible dans sa globalité. La nature profonde de la lumière est par essence impénétrable. Et pourtant elle nous influe sans arrêt. Selon que l’on habite aux alentours du 35° parallèle – les cheveux et la peau est plutôt blond et blanche – alors que celui qui nait aux alentours de l’équateur aura les cheveux et la peau noirs. Le second va sécréter des cellules pour se protéger des photons qui pourraient lui nuire, c’est ce qui arrive à celui qui s’étale sur la plage sans protection : la peau cuit !

Résumons nos connaissances. Et soyons conscient que nous réagissons tous comme Saint Thomas qui ne croyait QUE ce qu’il voyait. Or il ne percevait QUE si peu de chose, si peu. Les ondes électromagnétiques sont une grande famille. Une onde radio est classée en fonction de sa fréquence exprimée en Hz ou cycles par seconde ; l'ensemble de ces fréquences constitue le spectre radiofréquence. Le spectre est divisé conventionnellement en bandes d'une décade, dont les appellations internationales sont normalisées. Pour éviter les ambiguïtés avec le vocabulaire de l'acoustique et de la sonorisation, on utilise le terme « audiofréquence » de préférence à « basse fréquence » pour désigner des ondes acoustiques (mécaniques) ou des signaux électriques (en rapport avec le son) dans la bande 30 Hz à 30 kHz. Les ondes radio sont modulées pour porter une information (un signal), par exemple en modulation d'amplitude pour la radio AM, en modulation de fréquence pour la radio FM, en modulation de phase dans d'autres applications ou en modulation d'impulsion pour les radars. D'autres types de modulation existent, combinant une modulation de phase et une modulation d'amplitude par exemple. C'est le cas des modulations type QAM (Quadrature Amplitude Modulation) dont les symboles sont caractérisés par une phase et une amplitude spécifique. Ces modulations QAM permettent d'augmenter le débit de transmission, en diminuant la taille du message à transmettre puisqu'on peut coder plus de bits par symbole. Par contre, ces modulations sont plus sensibles aux interférences et aux déformations de signal dues à la propagation dans le canal. Modes d’utilisation : radio musicale, la TV, les radars, téléphone portable etc.  Les micro-ondes sont des ondes électromagnétiques de longueur d'onde intermédiaire entre l'infrarouge et les ondes de radiodiffusion. Le terme de micro-onde provient du fait que ces ondes ont une longueur d'onde plus courte que celles de la bande VHF, utilisée par les radars pendant la Seconde Guerre mondiale. Les micro-ondes ont des longueurs d’onde approximativement dans la gamme de 30 centimètres (1 GHz) à 1 millimètre (300 GHz) ; toutefois, les limites entre l’infrarouge lointain, les micro-ondes et les ondes radio UHF sont assez arbitraires et varient selon le champ d'étude. Les micro-ondes couvrent la fin des UHF (de 1 à 3 GHz), les SHF (de 3 à 30 GHz) et les EHF (de 30 à 300 GHz).

En 1884, l'existence des ondes électromagnétiques telles que les micro-ondes a été prédite par James Clerk Maxwell à partir de ses fameuses équations. En 1888, Heinrich Rudolf Hertz fut le premier à démontrer l'existence des ondes électromagnétiques en construisant un appareil produisant des ondes radio. Mode d’utilisation : radar, WI-FI, GPS, surveillance du bébé dans sa chambre, Téléphone mobile, le micro-onde domestique dans la cuisine et aussi impulsion magnétique pour le traitement du cancer... Le rayonnement infrarouge (IR) est un rayonnement électromagnétique d'une longueur d'onde supérieure à celle de la lumière visible mais plus courte que celle des micro-ondes. L’infrarouge est associé à la chaleur car, à température ordinaire, les objets émettent spontanément des radiations dans le domaine infrarouge ; la relation est modélisée par la loi du rayonnement du corps noir dite aussi loi de Planck. Modes d’utilisation : Chauffage, vision nocturne, photographie, guidage de missiles et mesure anti-missiles, télécommandes TV, et toute cartographie stratosphérique. L’onde lumineuse est une onde électromagnétique utilisée pour représenter les rayonnements électromagnétiques. Elle est associée à la notion de photon. Il est le spectre des ondes électromagnétiques, c’est-à-dire une représentation de l’ensemble des composantes monochromatiques et d’un rayonnement électromagnétique en fonction de l’énergie associée à chaque composante ou d’une autre grandeur directement liée à l’énergie telle que la fréquence ou la longueur d’onde. L’étude expérimentale des spectres est appelée spectroscopie ou spectrométrie, recouvrant l’ensemble des procédés de décomposition, d’observation et de mesure des radiations en ondes monochromatiques. Le spectre électromagnétique s'étend théoriquement de zéro à l'infini en fréquence (ou en longueur d'onde), de façon continue.

Pour des raisons tant historiques que physiques, le spectre électromagnétique est divisé en divers domaines de fréquences, longueurs d'onde ou énergie. Il s'étend des plus basses fréquences des ondes radio au rayonnement gamma. Le spectre de la lumière visible correspond à un domaine très étroit du spectre électromagnétique complet, de de 380 nm (violet) à 780 nm (rouge) en longueur d'onde environ. L'oeil ne présente pas la même sensibilité dans toutes les longueurs d'onde. Une étude statistique a permis de déterminer la sensibilité spectrale moyenne de l'oeil humain. La courbe obtenue, appelée courbe de visibilité, est graduée en abscisse avec les valeurs des longueurs d'onde dans le vide. Ce sont les seules ondes à être détectée par l’oeil humain ordinaire – de la majorité de la population. Sons audibles : Notre oreille n'est sensible qu'aux sons de fréquence comprise entre 20 Hz et 20 kHz. Si la lumière est une onde électromagnétique (champs électrique et magnétique se propageant) ne nécessitant pas de milieu matériel pour se propager. Au contraire, le son est une onde mécanique : c'est à dire la propagation d'une déformation du milieu matériel. Le son ne peut donc pas se propager dans le vide. Les sons audibles de faible fréquence sont les sons graves et ceux de haute fréquence sont les aigus.

Le rayonnement ultraviolet (UV), également appelé lumière noire parce qu’il n’est pas visible à l’oeil nu, est un rayonnement électromagnétique d’une longueur d’onde plus courte que celle de la lumière visible, mais plus longue que celle des rayons X. Il ne peut être observé qu'indirectement, soit par fluorescence, soit à l’aide de détecteurs spécialisés. Les ultraviolets sont la cause du bronzage, mais à haute dose, sont nocifs pour la santé humaine : ils peuvent provoquer des cancers cutanées tel que le mélanome, provoquer un vieillissement prématuré de la peau (rides), des brulures (coup de soleil), des cataractes. C’est pour cette raison que les populations exposées au rayonnement solaire ont, au cours des millénaires, développé une protection appelé mélamine qui noircie la peau et évite les conséquences des ultraviolets. Ils sont néanmoins nécessaires à petite doses régulières pour la synthèse de la vitamine D ; Ils sont capables de "casser" de nombreuses molécules organiques en suspension dans l'air ou dans les eaux superficielles, participant à la destruction (photo dégradation) de certains polluants ou de molécules odorantes (parfums des fleurs par exemple), mais aussi à la pollution photochimique (Ozone troposphérique, NOx...) Modes d’utilisation : lampe fluorescente pour détecter les faux billets, lampe halogène, suivi des balises sur le produits (code-barres), désinfection et assainissement des eaux et des surfaces, dépistage de drogues, recherches pharmaceutiques, imagerie médicale des cellules, luminothérapie, piège à insectes…

Les rayons X sont une forme de rayonnement électromagnétique à haute fréquence constitué de photons dont la longueur d’onde est comprise approximativement entre 0.01 nanomètre (10-11 m et 10-8 m) correspondant à des fréquences de 30 pétahertz à 30 exahertz (3×1016 Hz à 3×1019 Hz). L’énergie des photons va de quelques électron-volt à plusieurs dizaines de MeVolt. C’est un rayonnement ionisant utilisé dans de nombreuses applications dont l’imagerie médicale (radio conventionnelle) et la cristallographie. Cette science se consacre à l’étude des substances cristalline à l’échelle atomique et permet de comprendre l’arrangement spatial des atomes dans la matière. On utilise ses propriétés en physique, chimie, biologie, médecine et dans les sciences de la terre. Leur analyse donne des informations sur des substances cristallines organiques et inorganiques (distance entre atomes, agencement spatial des atomes, identification de phases cristallines, taille des cristallites). Et bien entendu le rayon X est utilisé en astrophysique contemporaine. Rayon gamma est le nom donné au rayonnement électromagnétique produit par la désexcitation d'un noyau atomique résultant d'une désintégration. Ce processus d'émission est appelé radioactivité gamma. Usuellement, on appelle rayons gamma les rayonnements issus de l'annihilation d'une paire électron-positron. Les rayonnements gamma ont des longueurs d'ondes inférieures à 10 picomètres (<10-11 m) et des fréquences supérieures à 30 exahertz (>3×1019 Hz). Ils peuvent avoir une énergie allant de quelques KeV1 à plusieurs centaines de GeV (mesure d’énergie dégagée).

La découverte des rayons gamma en 1900 est due à Paul Villard, chimiste français (1860-1934). Les rayons gamma sont plus pénétrants que les rayonnements alpha et les bêta, mais sont moins ionisants. Ils sont de même nature que les rayons X mais sont d'origine et de fréquences différentes. Les rayons gamma sont produits par des transitions nucléaires tandis que les rayons X sont produits par des transitions électroniques provoquées en général par la collision d'un électron avec un atome, à haute vitesse, la fréquence de leurs ondes sont de l'ordre de 1017 à 1019(en Hz). Comme il est possible pour certaines transitions électroniques d'être plus énergétiques que des transitions nucléaires, il existe un certain chevauchement entre les rayons X de haute énergie et les rayons gamma de faible énergie. De plus, contrairement aux rayons X, on ne peut pas les dévier ou les focaliser à l'aide de miroirs. Les sources de rayonnement gamma dans l'univers sont connues depuis 1948 mais n'ont été observées que depuis le début des années 1960. En effet, les photons gamma sont presque complètement arrêtés par l'atmosphère terrestre. Les premières observations astronomiques ont été faites à partir de ballons sondes, de fusées sondes (temps d'observations très courts). Ils sont aujourd'hui observés par des télescopes spatiaux spécialisés. Les rayonnements gamma les plus énergétiques peuvent être indirectement observés par des observatoires terrestres qui captent la cascade électromagnétique générée par l'effet Čerenkov. Le rayonnement gamma de source cosmique résulte des événements les plus violents de l'univers : jets relativistes produits par des trous noirs super massifs (blazars), sursauts gamma, etc. L'énergie des photons gamma émis peut atteindre des centaines de GeV. L'astronomie gamma est l'observation du ciel dans le domaine de longueur d'onde des rayons gamma (photons d'énergie supérieure aux rayons X). Les objets étudiés sont les plus énergétiques de l'Univers, ce sont sensiblement les plus énergétiques de ceux étudiés par l'astronomie X : certaines étoiles en fin de vie, supernovas, hypernovas, rémanents de supernovas, pulsars, microquasars, trous noirs stellaires et supermassifs, galaxies actives, blazars. Les sources gamma pourraient aussi provenir de nouvelles physiques telles que des trous noirs primordiaux ou de concentration de matière noire.

Thomas l'Apôtre ou saint Thomas est un des douze apôtres de Jésus. Son nom figure dans les listes d'apôtres des trois évangiles synoptiques et du livre des Actes des Apôtres. L'évangile selon Jean lui donne une place particulière. Il doute de la résurrection de Jésus-Christ, ce qui fait de lui le symbole de l'incrédulité religieuse. Mais nous sommes plus ou moins des St Thomas, incrédule et ne croyant QUE ce que nous percevons par nos sens atrophiés et limités : c’est-à-dire à quelques pour cents des ondes électromagnétiques qui se baladent dans l’Univers et dont nous sommes une manifestation. « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas disait déjà Hermès Trismégiste ». Voyons maintenant ce qu’il est possible de faire avec les ondes qui nous entourent.

Le laser par exemple. C’est un appareil qui produit une lumière spatialement et temporellement cohérente. La lumière laser peut être directionnelle. On la vue la lumière est à la fois une onde et un flux de particules : les photons. Si on fournit de l’énergie (une décharge électrique) à un appareil laser, celui-ci s’en sert pour « recopier » un photon unique en milliards d’exemplaires strictement identiques qui jaillissent en rangs serrés. Grâce à cette particularité l’appareil concentre une quantité d’énergie lumineuse en une très fine surface. Avec un laser infrarouge (forte énergie) on peut découper de l’acier – le laser pouvant concentrer plus de 100 millions de watts sur 1 mm2. De quoi élever la température de plusieurs centaines de degrés en une fraction de seconde. On peut aussi créer un faisceau lumineux visible à plusieurs centaines de mètres ou kilomètres. On peut ainsi calculer la distance entre la terre et la lune. Au départ le faisceau qui fait 75 cm, atteint la lune et ne fait que 7 kms de diamètre lorsqu’il arrive sur la lune. Il est alors facile de mesurer la distance au millimètre près. C’est ainsi que l’on s’est aperçu que la lune s’éloigne de notre planète à la vitesse de 3.8 cm/ par an.Si on équipe les télescopes de spectrographes, ils vont permettre de capter toutes les longueurs d’onde de notre Soleil et d’autres galaxies. Et ainsi mesurer avec précision leur température. Notre soleil qui brille jaune à une température de 5800 ° C alors que pour Rigel dont la luminosité est bleutée sa température atteint les 11 000 ° C.

Tout corps vivant émet de l’énergie donc de la chaleur. Certaines parties du corps plus que d’autres. Si nous avons le rhume, notre nez sera plus chaud que d’habitude. Si on met une caméra thermique au bon endroit, elle va le détecter. C’est ainsi que le vétérinaire découvre les sources trop chaude sur le corps d’un animal qu’il ausculte afin de le soigner. Une lumière polarisée peut permettre de détecter les points de fracture dans une architecture d’un pont par exemple. Dans notre cerveau tout est question d’organisation : le fonctionnement de cet organe des plus complexes, est lié à la nature des cellules qui la composent et à leur position des unes par rapport aux autres. Pour s’y retrouver, il suffit de les colorier d’une couleur différente. Pour se faire, les neurobiologistes ont créé des souris dont les neurones contenaient une séquence génétique leur permettant de fabriquer de une à quatre protéines fluorescences et ainsi ont pu suivre et analyser - du moins commencer – à mieux comprendre l’organisation et comment fonctionne le cerveau. Les couleurs sont une affaire de longueur d’onde.

Notre cerveau qui diffère de celui du voisin peut très bien percevoir des ondes en dessous des 400 nm et au-dessus des 700 nm c’est-à-dire les couleurs comprises entre l’ultra-violet et l’infra-rouge. Si la majorité des humaines possèdent trois cônes – bleu, vert, rouge - dans le cerveau pour voir les gammes de couleur comprise entre ces deux extrêmes. D’autres comme les daltoniens n’ont pas de cône rouge et donc ils ne perçoivent pas cette couleur et celles qui se trouvent autour de celle-ci comme le rose par exemple. Un radis chez eux n’est pas décrit de la même façon que chez la majorité des gens. D’autres sont atteints d’achromatopsie et voient donc le monde en noir et blanc alors que d’autres, très peu chez l’humain, vont percevoir des images dans l’ultra-violet. Ils sont détenteurs d’un 4° cône, les tétras chromatiques. Ces personnes sont capables de voir des couleurs là où la majorité des humains ne verraient qu’une couleur blanchâtre derrière la gélatine plaquée sur une source de lumière vive. En arrière-plan, ces personnes voient ce que le commun des mortels ignore.

Naissance de la lumière. Grâce au satellite PLANCK, lancé le 14 mai 2009, qui a pu enregistrer les ondes qui lui parvenaient de tous les côtés du ciel et a collecté les informations des données jusqu’en janvier 2012. L’Agence spatiale européenne a su mesurer les origines de toutes les directions. C’est ainsi que Planck a dressé la carte du ciel qui apparait comme un ballonde rugby et où apparait des zones un peu plus froide ou un peu plus chaudes que la moyenne. En mesurant la température de l’Univers avec une grande précision, Planck apporte aux scientifiques des clefs pour comprendre la formation des objets de l’Univers – galaxies, étoiles ou planètes et aussi de quoi est fait exactement la matière « ordinaire » -celle qui compose les étoiles, les planètes, ses habitants et la mystérieuse énergie sombre. Depuis le Big Bang - environ 14,380 milliards d’années – l’Univers gonfle sans cesse tout en refroidissant. On peut donc conclure qu’au départ il était hyper concentré et hyper chaud. Ce nuage brulant est une valse agitée de matière et d’énergie –ou d’énergies prisonnières et d’énergies libres. Certains éléments ont donc pu se lier entre eux. En une infime fraction de seconde apparaît le big bang avec lequel naissent la matière, l’espace et le temps. Et c’est une monstrueuse expansion. A 10 -12 seconde les premières particules – quarks, neutrinos, électrons – se forment au milieu de particules de lumière –les photons – à une température qui se compte en milliard de milliards de degrés, ces « briques » qui composent les noyaux des atomes. L’Univers est donc prêt à fabriquer ses premiers noyaux atomiques : hydrogène, deutérium, hélium, lithium, béryllium etc, etc. A la 2° seconde, la température est descendue à 1 milliard de degré. Dans les minutes qui suivent protons et neutrons commencent à se lier et former des noyaux légers – jusqu’à 7 protons et neutrons. Tous les noyaux plus lourds se formeront bien après, dans les étoiles. Le tout baigne dans une « soupe » de particules qui freine les photons. La Lumière n’en finit pas de zigzaguer, elle reste prisonnière de ce méga-brouillard de particules. A 380 000 ans plus tard, la température est assez basse (2725 Kelvin) pour que les électrons commencent à s’agglutiner autour des noyaux et forment des atomes. Le brouillard se lève de la « soupe » et les photos peuvent voyager plus librement : c’est la première lumière visible. On ne peut rien observer avant. Puis les noyaux sont devenus plus stables et les électrons restent maintenant près d’eux pour former des atomes. La lumière peut enfin voyager librement et se propager.

La première lumière est d’une couleur orangée. Or, aujourd’hui, celle-ci se rencontre sous forme de micro-onde et lumière visible car elles font partie de la même famille, celles des ondes électromagnétiques, vu précédemment. Pendant plusieurs millions d’années, l’Univers continue de s’étendre, la température descend. Puis elle est assez faible pour que les atomes s’agglutinent : c’est autour de ces « grumeaux » que les premières étoiles et de galaxies vont apparaitre. Si l’Univers augmente et se refroidit, la première lumière subit la même évolution. Tandis que la température diminue, sa longueur d’onde augmente et du visible, certaines deviennent invisibles. Il est indubitable que ces ondes énergétiques nous influent.

La chromathérapie, ou « cure des couleurs » sont les noms d'une même médecine non conventionnelle prônant le traitement de maux et maladies par les couleurs. Les couleurs obtenues au travers de filtres ou autres moyens sont projetées sur le corps humain via une source lumineuse. L'efficacité de ces techniques n'a jamais pu être prouvée scientifiquement chez l'être humain. Chaque couleur provoque de façon constante sur un organisme vivant un effet biologique et psychique. La lumière colorée de faible intensité, à la différence de certaines photothérapies, favorise par une stimulation physiologique les réponses spontanées de l’organisme. Cette thérapie comme toute médecine, nécessite un diagnostic par un médecin, diagnostic sur trois plans : anatomique, énergétique, psychique. On distingue deux types de chromothérapie :

1. la chromothérapie lumineuse. Cela consiste à projeter des rayons lumineux colorés, obtenus par passage d’une lumière blanche à travers des filtres sélectionnant dans le visible des longueurs d’ondes précises, perçues à l’oeil comme des couleurs. Des longueurs d'ondes bien précises de la lumière sont utilisées et le temps d’exposition ou d'irradiation est essentiel car des temps différents entraînent des résultats opposés.

2. la chromothérapie moléculaire. La chromothérapie moléculaire utilise les mêmes longueurs d'ondes que la chromothérapie lumineuse mais en provenance de la matière (mesurées au spectromètre de masse) et non pas de la lumière. Chaque longueur d'onde est choisie en fonction des signes cliniques à soigner et a le même effet qu'elle ait pour origine la lumière ou la matière. Par une action de régulation « centrale » au niveau des yeux, l'effet à la fois psychique et physique. Ce type d'application sera particulièrement adapté aux traitements liés à l’anxiété, les dépressions, le stress, le troubles du sommeil mais pourra aussi être utilisé par exemple pour le traitement d’insolation, ou d’état de choc

La chromatothérapie moléculaire s’utilise à deux niveaux :

• au niveau cutané : en application locale par utilisation de pommades contenant l’oligo-élément souhaité ;

• par voie orale : sous forme de potions ou de granules homéopathiques.

Le choix de l’oligo-élément se fera en fonction de la zone à traiter et de la pathologie du client. Les recherches universitaires en laboratoire ont montré que des souris carencées en magnésium font des crises d’épilepsie sous l’influence d’un stimulus sonore mesuré de façon précise.

• L’utilisation de 50 secondes d’une longueur d’onde précise de la lumière visible a un effet comparable aux meilleurs antiépileptiques.

• L’utilisation de 50 secondes d’une longueur d’onde de la lumière visible qui a un effet inverse provoque la mort de toutes les souris.

Certaines couleurs, comme les couleurs chaudes, augmentent le flux énergétique et tonifient les tissus, d’autres couleurs, comme les couleurs froides, ralentissent ce flux. Les couleurs neutres ont la particularité de nettoyer et de drainer l’énergie alors que les couleurs mixtes sont régénératrices, nutritives, protectrices et cicatrisantes. Ces dernières années la couleur thérapie a fait l’objet de recherches médicales et scientifiques sérieuses, elle fut aidée en cela par la NASA. Celle-ci, lors d’un vol spatial s’est rendu compte qu’un astronaute ayant travaillé avec les mains placées sous une source de lumière rouge, avait cicatrisé beaucoup plus rapidement que prévu. En effet, l’astronaute en question a, de façon totalement inattendue, guéri d’une blessure à la main qui aurait dû attendre son retour sur terre pour être parfaitement résorbée, car dans les conditions de microgravité des vols spatiaux la cicatrisation est très lente. La chromothérapie est une méthode d’harmonisation et d’aide à la guérison naturelle des maladies par les couleurs. Le principe de base pour la chromothérapie est simple : à chaque couleur correspondent des vibrations, des rythmes. Les couleurs rythmant notre vie et étant omniprésentes, les adeptes de la chromothérapie partent du principe que « la couleur peut avoir aussi des propriétés significatives sur notre santé physique ou psychique ». On octroie aux couleurs des propriétés curatives différentes selon le degré de chaleur qu’elles symbolisent. On croit également que la couleur peut activer la fabrication d’hormones suffisante à l’harmonie du corps humain.

Contrairement à la luminothérapie qui agit comme le soleil, la chromothérapie va influer sur notre corps et de notre bien-être de manière complémentaire, en nous apportant des bienfaits que la lumière naturelle seule ne peut nous apporter. Les chromos thérapeutes en sont venus à la conclusion, après plusieurs siècles d’études pratiques, que les couleurs peuvent guérir à peu près n’importe quel type de problèmes, qu’il soit d’ordre physique, mental ou moral. Voici à quels effets les chromos thérapeutes associent les couleurs : Pour stimuler les neurones : le blanc . Le blanc possèderait une action énergisante. La plupart des hôpitaux ont opté pour le blanc. Cette couleur est également très présente dans les bureaux car, outre la sensation de propreté qu’elle procure, elle stimule intellectuellement les occupants… le blanc est la couleur qui nous rendrait plus productifs. Le blanc est donc parfaitement adapté à certaines pièces de la maison où les occupants sont amenés à êtres actifs. En décoration, le blanc sera recommandé pour les salons et cuisines. Les vertus ici citées sont fondées sur le pouvoir bactéricide et tonifiant du blanc. Le blanc est la couleur de ma luminosité maximale mais aussi celle de l’hiver… et des funérailles en Asie

. N’oublions pas que tous ces jugements liés aux couleurs sont liés à nos sociétés… Le noir apaise la surexcitation Le noir induit le sommeil en amenant l’organisme au repos. Cependant, à la longue, il peut présenter des effets déprimants, compte tenu du fait que dans notre civilisation il symbolise la mort, la tristesse et le deuil. Le rouge rend amoureux Très stimulant, le rouge possède des pouvoirs antiseptiques et cicatrisants. Selon les scientifiques, il peut aider à soigner l’anémie, le lymphatisme et la timidité. Étant la couleur la plus chaude du spectre, il est naturel qu’on lui associe la symbolique du feu et de tout ce qui s’y rapporte comme la température, l’ignition et la combustion. Le Feu, le sang et les Indiens… Le rose combat le stress, le pessimisme et l’inquiétude, d’où l’expression « voir la vie en rose ». Mais les chromos thérapeutes (qui soignent par les couleurs) déconseillent d’utiliser cette seule couleur dans un lieu de repos. Car le rose est également un excitant, cependant en moindre proportion que le rouge. Le Jaune lutte contre la déprime Le jaune est une couleur tonique, mais non excitante. Cette couleur est parfaitement adaptée aux personnes sujettes à la déprime car elle apporte de l’énergie et facilite les échanges et la communication. Le jaune peut donc être utilisé dans un salon, une salle réunion, voire dans la chambre à coucher d’une personne déprimée, à condition de ne pas en faire la couleur unique de la pièce. Associez-le à du bleu, du vert ou du violet. L’orange aide à la digestion Toujours dans la catégorie des tonifiants, l’orange est considéré comme un antispasmodique. Les chromos thérapeutes lui confèrent des vertus de stimulation cardiaque et de la thyroïde. La couleur orange est un mélange de rouge et de jaune ; la chromothérapie lui accorde une qualité de chaleur et de convivialité. L’orange aiderait également l’organisme à mieux digérer. Le Bleu détend l’atmosphère Le bleu est réputé pour ses effets sédatifs et antispasmodiques. En chromothérapie, on dit du bleu qu’il combat les fièvres et tonifie le système nerveux. Le bleu est en tous cas la couleur préférée des Français. Il est recommandé de combiner le bleu avec d’autres couleurs plus toniques, comme le rouge, le jaune ou le blanc. Le bleu symbolise l’immortalité. Dans plusieurs civilisations, il signifie le calme et la paix. Le Vert apporte la sérénité En chromothérapie, le vert calme l’esprit, revitalise l’organisme tout en donnant une sensation de sérénité. Le vert est une couleur qui est souvent utilisée par les hypnotiseurs en préparation à une séance afin de mettre la personne en confiance. (Voir aussi sa signification dans le test de Lüscher) Le Violet calme les insomnies Cette couleur combat l’insomnie et calme les excitations nerveuses. Imaginez que le simple fait de redécorer votre chambre à coucher en violet pourrait vous aider à retrouver un sommeil de bébé… Cela laisse rêveur, non ? En plus, selon les chromos thérapeutes, le violet lutte contre toutes formes d’intoxication et contre les problèmes articulaires. Mais le violet symbolise aussi l’autorité. En France, il était la marque du deuil, c’était la couleur des draps posés sur le cercueil lors des cérémonies mortuaires.

Max Lüscher qui est un psychologue et le promoteur de la psychologie des couleurs. Il a inventé un test des couleurs qui permet d'évaluer l'état émotionnel d'une personne à un moment donné, en fonction de sa préférence de couleurs sur le moment. Les recherches de Lüscher ont confirmé que l'utilisation de la juste couleur sur les emballages peut avoir un effet hypnotique sur l'acheteur. De même la coloration des objets peut influer sur leur succès commercial. Le marketing, à travers le désigne, en fait un objectif de sa réussite. Le test des couleurs permet de donner un aperçu de l'état émotionnel d'une personne à partir d'une analyse des couleurs qu'elle choisit selon sa préférence, ou au contraire sa non-préférence, dans un certain ordre. Lorsque nous sommes en présence d'objets symboliques, ces objets génèrent des émotions, qui entraînent un sentiment de rejet, ou d'adhésion. Hors nous sommes le fruit de nos émotions, elles créent nos attirances, nos préférences, elles précèdent nos choix et nos décisions. Elles sont le ciment de notre personnalité. Henri Laborit –le père de la petite pilule bleu dite du Bonheur - disait déjà que « l’Homme est un être d’émotions avant d’être un être de raison » C'est ainsi que fonctionnent nos tests de personnalité émotionnels, qui reproduisent le chemin de l'émotion. En lisant nos émotions, ils permettent de dévoiler qui nous sommes vraiment. Chaque couleur est associée à une liste d'images auxquelles elle peut faire penser. Par exemple pour le rouge : le sang, des fruits rouges, des roses, la terre … Chaque image est ensuite associée à une série d'émotions qu'elle peut générer. Par exemple pour le sang : l'instinct de survie, la peur, la douleur, la violence, la passion … En choisissant des couleurs, nous choisissons inconsciemment des images auxquelles elles nous font référence, qui nous sont propres, et que nous ne connaissons pas a priori. Ces images sont classées dans l'ordre de préférence dans lequel elles s'imposent à nous. Les émotions associées à ces images peuvent alors être triées et comptabilisées suivant certaines règles. Dans ce cadre il est possible que deux couleurs différentes renvoient par des chemins différents à une émotion commune. Par exemple le rouge et le jaune peuvent renvoyer au feu, puis par exemple à la chaleur. Ceci permet après application de règles d'associations et de distribution, d'élaborer une liste d'émotions pondérées et cohérentes entre elles. Ce sont ces émotions qui sont ensuite rendues comme résultat du test. En choisissant dans une liste de 8 couleurs, l’individu dévoile sa psyché. Voyons brièvement la symbolique de huit couleurs de Lüscher et ce qu’ils dévoilent 

Le Gris : il est ni coloré, ni foncé, ni clair, il est dépourvu de toute tendance psychologique : il est neutre. Le gris est une frontière, un no man’s land. Celui qui choisit le gris en première position veut tout séparer par un mur, il refuse de s’engager pour se protéger de toute influence extérieure. Ici le gris est une compensation. Par contre celui qui rejette le gris veut s’engager sur tout et ne veut surtout rien rater.

 Le Bleu foncé : représente le calme total. Le simple fait de regarder cette couleur a un effet bénéfique sur le système nerveux. La tension diminue, le pouls ralentit. Le corps se relaxe et récupère. Sur le plan psychologique elle montre le contentement qui est en même temps la paix et la satisfaction. Le bleu représente aussi les liens dont on s’entoure : l’unification et un sentiment d’appartenance. Il représente la profondeur des sentiments. Il symbolise les eaux calmes. Il est l’accomplissement bienheureux de l’unité la plus parfaite, de la plénitude, de l’union à Gaia, la Terre divinisée. Sur le plan psychologique, elle montre un individu sensible qui sera plus vite atteint. Pris en première position le sujet éprouve un besoin de tranquillité, de paix et d’harmonie. Lorsque le bleu est choisi pour lui et non comme compensation, il révèle un sujet calme de l’esprit, une grande douceur et un désir de vivre dans la morale et l’intégrité.

 Le vert : cette couleur comprend une certaine quantité de bleu et représente l’état physiologique de « tension élastique ». Il représente la volonté dans l’action, la persévérance et la ténacité. Il exprime donc la fermeté, la constance et surtout la résistance au changement. Il attribue une grande valeur au Moi dans toutes les formes de possession et d’affirmation de soi, étant reconnu que la possession accroit la sécurité et l’estime de soi. Pris en première position, le sujet veut accroitre la certitude de sa propre valeur par son assurance et en tenant ferme à une image parfaite qu’il s’est fait de sa personne ou par l’estime qu’il attend des autres en déférence à ce qu’il possède. Il est souvent sensible aux ulcères et aux troubles digestifs.

 Le rouge : cette couleur accélère le pouls et la respiration, augmente la tension. Le rouge exprime la force vitale, l’activité nerveuse et glandulaire. Il marque donc le désir et toutes formes d’envie. Le rouge représente le besoin d’arriver à des résultats, au succès. Le sujet veut vivre intensément et pleinement. Le rouge marque l’élan spontané, la volonté de gagner et toutes formes de vitalité et de force, de la capacité sexuelle au changement révolutionnaire. C’est l’élan vers l’action, la lutte, la compétition, la productivité. Le rouge est le symbole du sang, de la conquête de la flamme de Pentecôte éclairant l’esprit humain. Le sujet qui choisit le rouge en première position vit dans le présent.

 Le jaune : le jaune est la couleur la plus lumineuse des huit. Elle donne l’impression de gaité, de légèreté. Il reflète, il rayonne et sa gaité est légère. Le jaune manifeste une personnalité ouverte et non refoulée. Il représente la relaxation, la détente, la libération de tous les problèmes, de toute fatigue, de toute contrainte. Il symbolise la chaleur du soleil. Cependant à l’instar du rouge, dont il a les mêmes propriétés, son activité est incertaine et tend à manquer de cohésion. Le sujet qui choisit le jaune peut être un tourbillon d’activité mais elle se fait par à-coup. Choisit en première position indique un besoin de détente ou l’espérance d’un bonheur plus grand ou peut indiquer la présence d’un conflit. Ce désir de bonheur revêt toutes les formes et est toujours tourné vers le futur. Le jaune pousse en avant, vers ce qui n’est pas encore formé, qui est potentiel.

 Le violet : le violet est un mélange de rouge et de bleu. Le violet essaie d’unifier la conquête impulsive du rouge et la douceur du bleu, représente donc « l’identification » qui est une sorte d’union mystique, une profonde intimité des sentiments menant à une fusion totale entre le sujet et l’objet et qui doit devenir une réalité pour le sujet : c’est l’enchantement, le rêve concrétisé. La personne qui choisit cette couleur en premier avoir des rapports « magique », elle veut se charmer et charmer les autres, les fasciner. Mais le caractère quelque peu irréel et imaginaire peut être aussi une identification en tant qu’incapacité à différencier ou en tant qu’hésitation l’une de l’autre pouvant aboutir à l’irresponsabilité. Il est donc normal que plus de 75% des adolescents choisissent cette couleur en premier. Pour eux le monde est encore un monde magique où l’esclave de la lampe d’Aladin est toujours là pour leur concrétiser leur désir, ce qui peut être imprudent à l’âge adulte. Il est souvent fréquents que les homosexuels et les lesbiennes ont eux aussi tendance à choisir cette couleur du fait de leur manque de sécurité affective.

 Le marron : cette couleur mélange le rouge et le jaune. Il casse l’élan créateur du rouge, sa force et son activité. La vitalité est passivement réceptive et sensorielle. Le marron représente les sensations puisqu’il correspond au corps. Souvent cette couleur représente la perte des biens ou qui sont déracinées et qui manque de sécurité. Il indique aussi l’importance mise sur les « racines », le foyer, la maison et la compagnie des siens, la famille. Prise en première couleur, indique un besoin de bien-être.

 Le noir : c’est la couleur la plus sombre : elle est la négation de la couleur. Le noir représente la limite absolue au-delà de laquelle la vie cesse : il exprime le néant, la fin. Le noir est le « non » en opposition au « oui » du blanc. Le blanc est la page vierge sur laquelle on peut encore écrire, le noir est la fin. Le noir et le blanc sont les deux extrêmes, l’alpha et l’oméga. Le noir est la négation, la renonciation, la capitulation ou l’abandon. Choisir en premier cette couleur est se révolter contre l’injustice, contre le sort et il peut être porté à agir de façon précipitée.

Il est certain que la lumière étant formée de plusieurs couleurs, les planètes ont donc une longueur d’onde qui leur est propre et viennent nous influer dans notre vie. Ce mécanisme est difficile – aujourd’hui – à expliquer. Où se trouve cette antenne qui réceptionne ces ondes et comment le fait-elle. Le thème astrologique semble montrer que chaque planète peut agir normalement ou recevoir des interférences ou au contraire des appuis d’autres planètes. Et aussi que notre antenne est réceptive avec une plus ou moins grande efficacité à telle ou telle planète ou couleur. Couleurs et planètes. Depuis les Mésopotamiens et le Quadripartitum Hermetis, chaque planète a sa couleur. Or il est certain que l’on ne peut mettre toutes les planètes qui occupent notre thème astral en correspondance avec une couleur visible par nos yeux. On peut associer les planètes avec le symbole que nous nous en faisons pour certaines. Mais pour d’autres, leur influe est visible sur le thème mais il m’est difficile d’y associer une couleur. Je pense à Uranus qui est de nature brutale ne peut être accolée au bleu. Quant à Mercure, elle est multiple et c’est la seule qui soit capable d’être en bon terme avec Jupiter, Neptune ou Pluton. Dans les couleurs, le Vert, est plus considéré comme une tension que les vertes prairies du printemps qui symbolise une sérénité. Le Taureau ne se reconnait pas dans le vert décrit et ressentie par la tension élastique et la résistance au changement. Le Taureau fait un sacrifice (Voir le culte de Mithra), celui qui choisit le vert attribue une forte valeur du Moi. Ici le symbole ne colle pas au ressenti psychologique. Soleil : jaune, or ; il symbolise la Lumière et aussi élimine les ombres et les mensonges Lune : blanche ou noir, parfois elle est Sélène et parfois Hécate. Mars : rouge, rouille ; cette planète est bien en correspondance avec la symbolique de sa couleur : parfois guerrier, parfois amour, parfois sang versé, parfois sang reçu et guérison. Mercure : elle a de multiples visages. Dans la Bible, elle est les 4 Apôtres et aussi Jésus Christ. C’est la planète de la communication qui se fait de multiples façons : écrit, oral, couleur, forme, etc. Elle est a-moral et se sert de la vérité comme du mensonge sans état d’âme. Vénus : elle est la femme, elle est le cerveau droit, elle est l’imagination, elle est l’art, elle est expression. Jupiter : orangé. Souvent l’amie et pourtant sait être facétieux. Saturne : gris, plomb. Elle se montre l’amie – parfois dure et sur laquelle on peut compter – et parfois le rocher sur lesquelles toutes volitions se fracassent. Uranus : elle matérialise l’onde, quelle couleur lui octroyer ? Elle symbolise l’onde dans toutes ses expressions sauf les couleurs. Neptune : elle est à la fois claire et à la fois obscure. Des noires profondeurs où une vie intense s’ébroue, remonte à la surface éclairée des visions cachées. Elle symbolise de subconscient. Pluton : elle trouve à la ceinture au-delà de laquelle tout devient énergie libre, elle en est aussi la première manifestation de la vie manifestée, elle est le pont, la porte. Certaines planètes peuvent avoir une correspondance avec les couleurs dans notre psychique et, certaines couleurs, n’ont pas trouvé leur planète – comme le vert, le violet, le marron et d’autres. Je prendrais plus, celles-ci, comme une interprétation d’un aspect entre planètes. Le vert symbolise plus une tension qu’une planète en elle-même. D’autres planètes préfèrent se matérialiser par des ondes radios comme dans notre gamme de fréquences qui vont des rayons gamma aux ondes radio en passant par les couleurs. Il y a les planètes, la place qu’elles occupent dans chacun des signes et dans chacune des Maisons et, aussi, les aspects qu’ils ont entre eux. Parfois cela se concrétise par le choix d’une suite de couleurs dans le test de Lüscher ou de Thierry Leroy et comme dans un thème astral, nous avons la propriété de la couleur et la manifestation des conflits et des compensations. Il y a une corrélation entre ces deux façons d’explorer la psyché d’une personne, la psycho-analyse en étant une troisième. Je pense que lorsque l’on nait, une antenne s’allume dans notre tête et qui au fil de la vie va recevoir les fréquences de l’univers et en particuliers des planètes qui sont parfois bien orientées parfois moins bien orientées et surtout chacun a sa propre réception de ces multiples fréquences et chacun doit apprendre à les interpréter le plus correctement possible. Une chose est sure, tout est énergie, tout est onde… Je ne peux m’empêcher de penser au V.I.T.R.I.O.L, au « Connais-toi toi-même » de Socrate. Louis Peyé 12 janvier 2014.

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 10:40

Liberté Egalité Fraternité Notre devise républicaine est : Liberté, Egalité, Fraternité.

Pourtant, il me paraît parfois très difficile d’agir en accord avec mes valeurs. Je crois profondément dans la Liberté. Mais je demande aux autres de restreindre leur propre liberté pour respecter ma liberté et celle des miens. Il y a donc une limite négociable.

Je crois profondément en la valeur d’Egalité. Mais bien que révolté par l’inégalité des chances dans notre société je n’ai pas hésité à faire bénéficier mes enfants de tous les atouts possibles, comme par exemple « l’ascenseur social » que me permet l’appel à la Fraternité de mes Frères bien placés dans telle ou telle organisation…..

Cependant notre Etat de Droit m’aide en définissant les champs d’action de la Liberté et de l’Egalité. Il ne vise pas à instaurer une égalité parfaite entre tous les citoyens. Il ne leur offre que l’Egalité devant la loi. Il ne vise pas à instaurer une Liberté mythique, sans entraves. Il définit très précisément l’exercice de libertés, au pluriel, celles de s’exprimer, de pratiquer un culte, de voyager, de fonder une entreprise ou une association etc., sous réserve d’avoir un casier judiciaire vierge et d’être à jour de ses impôts et taxes, d’être de bonnes mœurs.

La loi institutionnalise ces grandes valeurs en tenant compte des inférences du principe de réalité dans une vie en société. C’est ainsi que dans la majorité des cas je peux estimer que mes comportements sont cohérents avec mes valeurs de référence, du moins, au sein d’un Etat de Droit. Une valeur cependant me pose problème, c’est la Fraternité. Oui, je le confesse, je suis un bien mauvais frère. C’est ainsi que par un hiver particulièrement glacial j’ai laissé des SDF camper sur les bords du Var à côté de Cap 3000, sans leur proposer l’abri de notre garage et j’approuve nos dirigeants politiques quand ils disent limiter l’immigration.

Mais là notre Etat de Droit ne m’aide pratiquement pas à soigner mes états d’âmes. En effet notre appareil législatif ne s’inspire pratiquement pas de la Fraternité bien que celle ci soit le troisième terme de la devise républicaine depuis 1848. En analysant certaines dispositions du code civil on peut cependant distinguer qu’elles pourraient être les limites extrêmes d’une Fraternité institutionnalisée.

C’est ainsi que la loi nous impose d’assister les personnes en danger sauf si cela nous conduit à menacer notre propre survie. Ne pas le faire nous rend passible d’être sanctionné par la loi. C’est ainsi qu’une autre loi, toujours en vigueur, (qui date du 1er Empire) nous impose une obligation alimentaire vis à vis de nos ascendants pour réprimer, je cite, un éventuel « égoïsme 2 excessif » de notre part… Le caractère excessif de l’égoïsme relève exclusivement de l’appréciation du juge, aucune définition, cependant, n’en est donnée par la loi.

Dans un film célèbre « LIFE BOAT » (1943) Hitchcock développe cette parabole de naufragés réfugiés dans un canot de sauvetage, contraints pour assurer leur survie de couper les mains de ceux qui, en s’y agrippant pour échapper à la noyade, menacent de faire chavirer l’embarcation.

Le domaine d’une Fraternité institutionnalisée pourrait ainsi se situer entre le comportement de celui qui se jette à l’eau pour libérer une place au profit d’un autre naufragé et celui qui coupe des mains pour simplement assurer son confort ou sa survie. Entre ces deux extrêmes : l’égoïsme excessif de celui qui ne vient même pas au secours des membres de sa famille et la philanthropie excessive de celui qui accepte de se mettre délibérément en danger pour sauver la vie de l’autre, il appartient à chacun de décider en son âme et conscience, jusqu’où le conduira sa conception de la fraternité.

Dans une société dominée par la rareté économique, et la quête effrénée du bien être, on constate tous les jours et singulièrement les soirs d’élections, que dans son canot de sauvetage personnel, le citoyen est abandonné à son libre arbitre par la loi, et que celui-ci va plutôt vers l’égoïsme excessif que vers la philanthropie et la philadelphie (amitié fraternelle). C’est un simple constat que je fais ici.

Appartient-il à l’Etat de droit de définir le domaine de la Fraternité et ses modalités d’application entre ces deux pôles extrêmes du comportement humain ? Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait pour la Fraternité comme elle s’est engagée à « encadrer » la Liberté ou l’Egalité ? Je pose la question.

Actuellement les lois de notre pays ne reconnaissent que la Fraternité naturelle entre les membres d’une même famille biologique. C’est à eux seuls que notre droit reconnaît des privilèges, les exonérant de certaines lois générales. C’est ainsi que ni la mère ni le père n’ont obligation de témoigner contre leur progéniture, ni les conjoints entre eux, c’est aussi l’ensemble des dispositions rangées sous l ‘appellation d’immunité familiale, ce sont aussi certaines dispositions de la loi de finances. Mais les lois de notre pays sont muettes en ce qui concerne des dérogations à la loi générale qui seraient fondées sur l’appartenance à des « pseudo familles symboliques » telles par exemple que les corporations, les syndicats, ou la Franc-Maçonnerie. Pourtant, mon Frère, ici présent, peut être plus proche de moi que mon frère biologique avec qui je peux être en procès par ailleurs ? Le législateur ne reconnaît qu’une seule famille : la famille biologique. C’est ainsi que tout passe-droit accordé illégalement par un Franc-maçon à l’un de ses Frères est susceptible d’être sanctionné par la Justice.

Est-ce normal ? Le principe de liberté de choix est, là, annihilée ! 3

Et de fait, légitimer des exceptions à la loi qui seraient fondées sur la fraternité unissant les membres de « pseudo familles symboliques » telles que la Franc- maçonnerie ne conduirait-il pas à éclater la société en multiples clans ? Que peut penser Montesquieu qui affirme que, je cite : « Le droit à la différence peut rapidement conduire à la différence des droits ». Mon principe d’Egalité en pâtirait.

Faire vivre la Fraternité dans un Etat de droit pose donc de multiples problèmes. Que dire sur le problème central auquel notre civilisation est confrontée au sein de la mondialisation ? Ainsi apparaît vite la difficulté qu'elle éprouve à faire vivre le principe de Fraternité universelle dans ses rapports avec les pays du Tiers monde.

Aujourd’hui l’ouvrier français, peu qualifié, situé au bas de notre échelle économique, bénéficie d’un pouvoir d’achat et d’une espérance de vie très supérieure à la moyenne mondiale. Il vit dans une société démocratique dominée par la sécurité et le progrès. Dans le même temps l’enfant indien, africain, brésilien, indonésien et aussi en Roumanie ou en Bulgarie, si près de chez nous, reçoit une rémunération cent fois plus faible pour un travail à la pénibilité maximum, dépense son énergie à survivre et meurt relativement jeune après avoir vécu comme un citoyen de seconde zone brimé par des régimes qui ne disent pas leur nom. A l’aune de la Fraternité universelle l’ordre du monde actuel est à proprement parler scandaleux.

Et pourtant un rééquilibrage entre les conditions de vie des travailleurs du Nord et celles de leurs frères du Sud ne semble pas pouvoir être envisagé, même à moyen terme. Peut-on, en effet, croire que les Frères du Nord au nom de la fraternité universelle seraient disposés à laisser amputer leurs salaires de 80% - aller, baissons les seulement de 50% - et à abandonner leurs conditions de vie privilégiées au profit de leurs frères du Sud ?

Interrogeons-nous mes Frères et soyons loyaux et sincères envers nous. Nous préférons éluder la vérité, la notre, à ceux qui ne peuvent nous entendre ! Dans un monde dominé par la rareté économique et les déséquilibres structurels entre le Nord et le Sud, sur une planète où s’annoncent des luttes féroces pour le partage de ressources naturelles comme l’eau, la nourriture ou l’énergie de plus en plus menacées, doit-on s’acharner contre toutes évidences à proclamer l’avènement proche de la Fraternité Universelle ? Alors que nous assistons à des marchandages où le possédant préfère jouer gagnant pour lui et perdant pour l’autre, où celui qui détient une part de richesse peut la vendre cher pour sa survie car celle-ci s’amenuise !

Depuis plus de vingt ans la plupart de ceux qui partagent nos valeurs - Progrès et Justice sociale , Liberté, Egalité, Fraternité - éprouvent des difficultés croissantes à préserver la cohérence de leurs actes avec ces valeurs, la logique de leurs choix moraux avec leurs choix politiques.

Combien de militants ? Combien de Maçons ?, oui combien de Frères et Sœurs ai-je vus, écartelés entre leurs idéaux et leur sens des réalités, préférant jeter l’éponge plutôt que d’accepter comme nécessaires, sur fond d’exclusions et d’injustices sociales, les charters, les barrières aux frontières et la chasse aux clandestins.

Etre déchiré, entre idéal maçonnique et réalité économique. Que faire face à ce choix pervers. Quoique le Maçon fasse, le cœur saigne : 4 donner à manger à l’immigrant et, se priver ? Ne pas donner et les priver ? Où se trouve le juste milieu ? Où apparaît et disparaît la Fraternité ?

Dans tous les pays européens, l’Extrême Droite – et certainement ailleurs aussi - a parfaitement exploité cette situation en mettant le doigt sur le phénomène de l’immigration et ses conséquences, c’est à dire là où précisément se révèlent les contradictions entre les valeurs démocratiques et les réalités concrètes.

En France, l’idéalisme des forces républicaines a ainsi fait le lit du Front National en lui abandonnant par jusqu’au-boutisme idéologique et quelque peu dogmatique le principe de réalité, de n’avoir pas voulu observer, traiter et / ou tenter de répondre courageusement à ce sujet ô combien sensible.

Pour ma part je n’ai plus l’âge des idéalismes désespérés et inefficaces. Pour pallier les silences de la loi et résoudre les contradictions entre le principe de réalité et mes valeurs j’ai formulé pour moi-même l’EMI : l’Equation Morale Imparfaite que je vous livre :

Article 1 de l’EMI : Prioritairement il est de mon devoir d’assurer la survie et la qualité de vie des membres de ma famille et de moi-même. 

Article 2 de l’EMI : Complémentairement j’établis des solidarités réelles au sein de pseudo familles symboliques qui me permettent d’améliorer mes conditions d’existence matérielles comme spirituelles en même temps que celles des Frères et des Soeurs et, ce, dans le respect de la loi républicaine dans la mesure où ces actes ne contredisent pas l'Article 1. 

Article 3 de l’EMI J’étends une conduite fraternelle à l’ensemble des hommes de tous les continents sous la condition expresse de ne pas mettre en péril par angélisme et charité l’ensemble de ce fragile édifice et sous réserve que mes actes ne soient pas en contradiction avec les Articles 1 et 2. L’Équation Morale Imparfaite définit les conditions d’exercice à moyen terme d’une fraternité limitée.

Elle a le mérite de rendre acceptable le fait que je n’ouvre pas ma maison aux SDF, que je ne sois pas favorable à l’ouverture incontrôlée de nos frontières. L’EMI me permet d’oeuvrer au mieux pour tous mes Frères, comme pour les miens, sans que je me sente fautif de mes limites. Elle a aussi le mérite de concilier mon besoin de vie qui s’exprime par mon instinct de conservation et aussi par mon besoin d’aller vers vous mes Frères et mes Soeurs car j’ai besoin d’échanges, j’ai besoin de miroir, j’ai besoin d’amour.

Certains diront que mon EMI n’est faite que pour me donner bonne conscience ? Je leur rétorquerai que cela vaut bien les condamnations hypocrites de l’état du monde proférées par des moralistes aux comptes bancaires bien pourvus et souvent relayés par des idéalistes inconséquents et irresponsables compte tenu des enjeux et des choix de vie de nos concitoyens et de notre République.

Nous acceptons que la Liberté et l’Egalité, principes universels, par essence sans limites, aient leurs champs d’application définis de manière restrictive par la Loi, et la Fraternité alors, pourquoi en est-elle exclut ?

Le choix de l’Extrême Droite n’est pas recevable, le laxisme n’est plus envisageable non plus. Devant le silence de nos institutions le rôle de L’EMI est de proposer une interprétation, certes limitée, mais concrète de la fraternité.

Le père de famille, qu’il soit d’origine européenne ou du Tiers monde vivant en France est bien obligé, lui, de tenir compte des impératifs concrets de son budget, et l’Etat, non ?

L’Etat est bien la somme et le reflet de tous ces pères de famille vivant sur ce sol Républicain ? Cependant, cela ne veut surtout pas dire que je doive me satisfaire de la mondialisation telle qu’elle se met en place sous nos yeux où le libéralisme à l’état pur s’en donne à coeur joie. Ne nous le cachons pas, pour que la Fraternité Universelle inspire la mondialisation plusieurs conditions devraient être réunies :

1. Que soit vaincue la rareté des produits et services au plan mondial

2. Que soit généralisée la notion d’Etat de droit

3. Que soient institutionnalisées la Solidarité et la Fraternité entre tous, pays et individus

4. Que soient rééquilibrés les termes des échanges entre pays industrialisés et pays en voie de développement.

5. Que soit mis en place un système de gouvernement mondial disposant des moyens de réaliser ce programme.

Ceci dit, cela peut être au détriment de la Liberté. Dans un siècle ou deux ou plus, nos descendants, ayant instauré le règne de l’abondance, pourront appliquer ce principe auquel l’état actuel de notre monde ne nous permet que de rêver. Une condition humaine unique a pour corollaire le devoir de Fraternité et de Solidarité.

Peut être condamneront-ils notre conduite en qualifiant notre instinct de survie d’égoïsme excessif. C’est pourquoi m’inspirant de François Villon je forme ce voeu à leur intention :

Frères humains qui après nous vivez n’ayez les coeurs contre nous endurcis.

Nous savons que de longs et pénibles efforts seront nécessaires avant que notre tâche ne soit achevée, que la pierre est à peine dégrossie, que l’heure du repos n’est jamais arrivée et que nous allons, mes Soeurs et mes Frères, nous consacrer à notre travail.

J’ai dit. Louis Peyé le 17 juillet 2006 E.V

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